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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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entrèrent en trombe, emplissant la petite pièce : Robert Jamisson, Harry Ratchett et deux des gardes des Jamisson. Robert avait une épée et une paire de pistolets. Un des gardes était armé d'un mousquet.
    Annie se redressa et sortit du bain. Abasourdi, terrifié, Mack se leva, tout tremblant.
    Le garde au mousquet regarda Annie. Ćousin cousineª, dit-il en ricanant.
    Mack connaissait cet homme : il s'appelait McAlistair. Il reconnut l'autre, une grosse brute du nom de Tanner.
    Robert eut un gros rire. Ć'est ce qu'elle est... sa cousine? J'imagine que pour les mineurs, l'inceste, ça n'est rien. ª
    La peur de Mack, sa stupéfaction cédèrent place à la fureur de voir son domicile envahi. Il maîtrisa pourtant sa colère et fit un effort pour garder son calme. Il était dans une situation très périlleuse et Annie risquait d'en p‚tir aussi. Il devait garder son calme, ne pas céder à la colère. Il regarda Robert. ´Je suis un homme libre et je n'ai enfreint aucune loi, dit-il. que faites-vous chez moi ? ª
    McAlistair contemplait toujours le corps d'Annie, humide et d'o˘ montait une légère buée. ´Joli spectacle ª, dit-il d'une voix rauque.
    Mack se tourna vers lui. D'une voix sourde, il dit: Śi tu la touches, je t'arracherai de mes mains la tête des épaules. ª
    McAlistair regarda le torse puissant de Mack: il comprit que celui-ci était capable de mettre sa menace à exécution. Il p‚lit et, bien qu'il f˚t armé, fit un pas en arrière.
    Tanner était plus fort et plus téméraire : il tendit le bras et saisit le sein humide d'Annie.
    Mack réagit d'instinct. Une seconde plus tard, il avait jailli hors de son bain pour saisir Tanner par le poignet. Personne n'avait pu faire un mouvement qu'il avait plongé la main de Tanner dans le feu.
    Tanner hurlait et se débattait, mais sans pouvoir 110
    échapper à la poigne de Mack. ´ L‚che-moi ! cria-t-il Je t'en prie, je t'en prie ! ª
    Mack gardait la main de l'homme sur les braise br˚lantes. Il hurla : Ćours, Annie ! ª
    Annie ramassa sa robe et s'enfuit par la porte di derrière.
    La crosse d'un mousquet s'abattit sur la nuque di Mack.
    Le coup le rendit furieux et, maintenant qu'Annii était partie, il ne se souciait plus de rien. Il l‚chi Tanner pour empoigner McAlistair par sa veste : d'ui violent coup de tête en plein visage, il lui écrasa li nez. Le sang jaillit et McAlistair poussa un rugisse ment de douleur. Mack pivota et frappa Harry Rat chett à l'aine d'un coup de son pied nu dur commi de la pierre. Ratchett se plia en deux en gémissant Mack ne s'était jamais battu qu'au fond du puits : i avait donc l'habitude d'une bagarre dans un espaci restreint. Mais quatre adversaires, c'était trop. McAlis tair le frappa de nouveau avec la crosse de son mous quet et Mack un moment chancela, assommé. Ratchet alors l'empoigna par-derrière, lui bloquant les bras : i n'avait pas eu le temps de se dégager que Rober Jamisson lui appuyait sur la gorge la pointe de soi épée. Au bout d'un moment, Robert dit : ´ Ligotez-le.
    On le jeta en travers de la croupe d'un cheval, ave< une couverture pour cacher sa nudité. Puis on l'em mena à Jamisson Castle et, toujours tout nu, on l'en ferma dans le garde-manger, pieds et poings liés. I gisait sur le sol de pierre, frissonnant, entouré de carcasses ensanglantées de chevreuil, de mouton e de porc. Il essayait de se réchauffer en bougeant mais avec les mains et les pieds attachés, il n'y parvenai guère. Il réussit enfin à s'asseoir, le dos appuyi contre la dépouille velue d'un cerf mort. Il chanta ui moment pour garder le moral : d'abord les ballade qu'on entonnait le samedi soir chez Mrs. Wheighel 11
    puis quelques hymnes et enfin de vieilles chansons des rebelles jacobites.
    Et, quand il eut épuisé son répertoire, il se sentit encore plus mal.
    Il avait la tête endolorie après les coups de crosse, mais ce qui le peinait le plus, c'était la facilité avec laquelle les Jamisson s'étaient emparés de lui. quel idiot il était d'avoir reculé son départ. Il leur avait donné le temps d'agir. Pendant qu'ils projetaient sa perte, il pelotait les seins de sa cousine.
    Inutile de se demander quel sort on lui réservait. S'il ne mourait pas de froid ici dans ce garde-manger, on allait sans doute l'envoyer à Edimbourg et le faire juger pour s'être attaqué aux gardes-chasse. Comme la plupart des crimes, celui-là était puni de la potence.
    La nuit tombait: la lumière qui filtrait

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