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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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il y a autre chose. Notre cadeau de mariage.ª
    Elle fronça les sourcils. ´ qu'est-ce donc ?
    - Mockjack Hall : une plantation de tabac en Virginie. Nous pouvons aller là-bas dès que nous le voudrons. ª
    Elle le dévisagea avec surprise.
    Ć'est ce que nous avons toujours voulu, n'est-ce pas? fit-il. Un nouveau départ dans un pays neuf: l'aventure ! ª
    Lentement un sourire s'épanouit sur le visage de Lizzie. ´Vraiment? La Virginie? C'est vrai?ª
    Il avait du mal à croire qu'elle allait accepter. Álors, dit-il d'un ton craintif, vous voulez bien? ª
    Elle sourit. Des larmes lui montèrent aux yeux et elle n'arrivait pas à
    parler. Elle acquiesça sans rien dire.
    Jay comprit qu'il avait gagné. Il avait tout ce qu'il voulait. C'était la même sensation que quand on se
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    retrouvait avec du jeu aux cartes. C'était le moment d'engranger ses gains.
    Il se releva et lui offrit son bras. Álors, dit-il, venez avec moi.
    Allons nous marier. ª
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    ¿ midi le troisième jour, la cale du Durham Prim-rose était vidée de son charbon.
    Mack regarda autour de lui : il avait peine à croire que c'était vrai. Ils avaient fait tout cela sans entrepreneur.
    Ils avaient surveillé les rives du fleuve et choisi un navire charbonnier qui arrivait au milieu de la journée quand les autres équipes étaient déjà
    au travail. Tandis que les hommes attendaient sur la berge, Mack et Charlie étaient partis à la rame jusqu'au navire au moment o˘ il jetait l'ancre : ils avaient proposé leurs services en se déclarant prêts à commencer immédiatement. Le capitaine savait que, s'il voulait une équipe régulière, il devrait attendre le lendemain. Et pour les commandants de navire, le temps, c'était de l'argent: il les engagea donc.
    Les hommes semblaient travailler plus vite, sachant qu'ils allaient être payés en totalité. Ils continuèrent à boire de la bière toute la journée mais, en payant à chaque chope, ils ne prenaient que ce qu'il leur fallait.
    Et ils déchargèrent le vaisseau en quarante-huit heures.
    Mack posa sa pelle sur son épaule et monta sur le pont. Le temps était froid et brumeux, mais Mack avait chaud après son séjour dans la cale. On jeta dans le canot le dernier sac de charbon : les dockers poussèrent des acclamations.
    Mack eut une conversation avec le second. Le 197
    canot transportait cinq cents sacs et tous deux avaient tenu le compte du nombre d'allers et retours effectués. Ils comptèrent maintenant les quelques sacs qui restaient pour le dernier voyage et se mirent d'accord sur le total. Puis ils descendirent dans la cabine du capitaine.
    Ć'est terminé? fit-il. Vous êtes plus rapides que les équipes habituelles.
    «a fait combien?

    - Six cents vingtaines, moins quatre-vingt-treizeª, dit le second.
    Mack acquiesça. On comptait par vingtaine parce que chaque homme était payé
    un penny pour vingt sacs.
    Le capitaine leur fit signe d'entrer et s'installa devant un boulier. Śix cents vingtaines moins quatre-vingt-treize à seize pence par vingtaine...ª
    C'était une somme compliquée, mais Mack avait l'habitude d'être payé au poids du charbon qu'il coltinait et il était capable de faire du calcul mental quand sa paye en dépendait.
    Le capitaine avait une clé au bout d'une chaîne attachée à sa ceinture. Il l'utilisa pour ouvrir un coffre posé dans le coin. Mack le regarda en sortir une cassette, la poser sur la table et l'ouvrir. ´ Disons que les sept sacs en plus font une demi-vingtaine, je te dois exactement trente-neuf livres et quatorze shillings. ª Puis il compta l'argent.
    Tenant l'argent dans ses mains, Mack éprouva un formidable sentiment de triomphe. Chaque homme avait gagné près de deux livres et dix shillings : plus en deux jours qu'ils n'en récoltaient en deux semaines avec Lennox.
    Mais surtout, ils avaient prouvé qu'ils pouvaient défendre leurs droits.
    Il s'assit en tailleur sur le pont du navire pour payer les hommes. Le premier de la file, Amos Tipe, exprima sa reconnaissance : ´ Merci, Mack, et Dieu te bénisse, mon garçon.
    - Ne me remercie pas, protesta Mack. Tu l'as bien gagné. ª
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    En dépit de ses protestations, le suivant le remercia de la même façon, comme s'il était un prince dispensant des faveurs. Će n'est pas tant l'argent, dii Mack tandis qu'un troisième, Flash Harley, s'avançait. Nous avons gagné notre dignité aussi.
    - Mack, dit Flash, tu peux garder la dignité Donne-moi simplement l'argent. ª Les autres

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