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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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la caressa, comme il l'avait fait avec Annie. Cora tressaillit et dit : ´ qui t'a appris à faire ça, mon petit puceau ? ª
    II enleva son pantalon. Cora tendit la main vers son sac et y prit une petite boîte. ¿ l'intérieur se trouvait un tube d'une matière qui ressemblait à du parchemin. Un ruban rosé était passé par le bout ouvert.
    ´qu'est-ce que c'est? fit Mack.
    - «a s'appelle un condom, dit-elle.
    - A quoi diable est-ce que ça sert ? ª
    Pour toute réponse, elle le fit glisser sur le sexe dressé de Mack et noua solidement le ruban.
    Il dit d'un ton un peu étonné : Óh, je sais que mon sexe n'est pas très joli mais je n'aurais jamais cru qu'une fille veuille le recouvrir comme ça. ª
    Elle éclata de rire. Éspèce de paysan ignorant, ça n'est pas pour la décoration: c'est pour m'empêcher de tomber enceinte ! ª
    II roula sur elle et la pénétra. Elle cessa de rire. Depuis l'‚ge de quatorze ans, il se demandait quelle sensation cela lui ferait, et il avait encore l'impression de ne guère être plus avancé. Il s'arrêta et regarda le visage angélique de Cora. Elle ouvrit les yeux. Ńe t'arrête pas, dit-elle.
    Maintenant, cesse de parler. Tu vas avoir besoin de tout ton souffle. ª
    Et c'était vrai.
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    Jay et Lizzie emménagèrent dans la maison de Rugby Street le lendemain du mariage. Pour la première fois, ils soupèrent seuls, sans autre présence que celle des domestiques. Pour la première fois, ils montèrent l'escalier la main dans la main, se désha-204

    billèrent ensemble dans leur lit. Pour la premièi fois, ils s'éveillèrent ensemble dans leur maison.
    Ils étaient nus : Lizzie avait persuadé Jay la veille a soir d'ôter sa chemise de nuit. Elle se pressait maint* nant contre lui et le caressait pour l'exciter. Puis ell roula sur lui.
    Elle s'aperçut qu'il était surpris. ´ «a vous choqui n'est-ce pas ? ª
    Après un silence, il dit : ´ Ma foi, oui.
    - Pourquoi?
    - «a n'est pas... normal que la femme soit dessu
    - Je ne sais pas ce que les gens considèrent comm normal : je ne me suis jamais encore trouvée dans u lit avec un homme.
    - J'espère bien !
    - Mais comment savez-vous ce qui est normal ?
    - Peu importe. ª
    Sans doute avait-il séduit quelques couturières ( vendeuses trop intimidées et qui l'avaient laiss prendre l'initiative. Lizzie n'avait aucune expérienc mais elle savait ce qu'elle voulait et estimait qu'ell n'avait qu'à le prendre. Elle n'allait pas changer se habitudes : elle aimait trop cela. Jay aussi, même s' était choqué : elle le devinait à ses mouvements vigot reux et à l'air ravi qu'on pouvait lire ensuite sur so visage.
    Elle se leva et se dirigea nue jusqu'à la fenêtre. L temps était froid mais ensoleillé. Les cloches de églises avaient une sonorité étouffée, car c'était jou de pendaison. On allait exécuter ce matin un ou pli sieurs criminels. La moitié des travailleurs de la vil! allaient prendre un jour de congé officieux et il seraient nombreux à se presser à Tyburn, le cam four au coin nord-ouest de Londres o˘ se dressait 1 gibet, afin de voir le spectacle. C'était le genre d'oc casion o˘ des émeutes pouvaient éclater : le régimer de Jay serait donc en état d'alerte toute la journé( Jay toutefois avait encore un jour de permission.
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    Elle se tourna vers lui et dit : Émmenez-moi à la pendaison. ª
    II prit un air désapprobateur. ´quelle macabre requête !
    - Ne me dites pas que ce n'est pas un endroit pour une dame. ª
    II sourit. ´Je n'oserais pas.
    - Je sais que riches et pauvres, hommes et femmes, vont là-bas.
    - Mais pourquoi avez-vous envie d'y aller?ª C'était une bonne question.
    Elle éprouvait à ce
    sujet des sentiments mélangés. C'était honteux de faire de la mort une distraction et elle savait qu'ensuite elle serait dégo˚tée de ce qu'elle avait fait. Mais sa curiosité l'emportait. ´Je veux savoir comment c'est, dit-elle. Comment se comportent les condamnés ? Et les spectateurs ? quelle impression cela fait-il de regarder une vie humaine arriver à son terme ? ª
    Elle avait toujours été comme ça. La première fois qu'elle avait vu une biche abattue, alors qu'elle n'avait que neuf ou dix ans, elle avait observé passionnément le garde-chasse qui l'éventrait et lui retirait les entrailles. Elle avait été fascinée par les estomacs multiples et avait insisté pour t‚ter la chair afin de voir quel effet ça faisait. C'était chaud et poisseux. La bête était grosse

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