Le pays des grottes sacrées
devant
l’entrée. Ayla fit preuve de son habileté à faire rapidement du feu – exercice
assorti de la promesse de montrer comment faire au doniate de la Septième – puis
on alluma torches et lampes.
Le Zelandoni de la Septième Caverne
du Sud ouvrit la marche, suivi par la Première, Jonokol, Ayla, Jondalar et
Willamar. Venaient ensuite les Zelandonia locaux qui avaient choisi de les
accompagner, ainsi que deux acolytes. Un groupe de douze au total. L’entrée
donnait sur le côté d’un passage partant vers la gauche et la droite. Ils
décidèrent de tourner à droite et après une courte distance le passage se
divisa en deux galeries. Ils se trouvaient dans une salle obstruée en son
milieu par un bloc de pierre entouré de deux galeries, l’une étroite, l’autre
plus large.
— Nous pouvons passer d’un
côté ou de l’autre, nous arriverons au même endroit, expliqua le doniate de la
Septième. Au bout, des rochers nous obligeront à revenir sur nos pas, mais il y
aura des choses intéressantes à voir.
Ils prirent la branche étroite et
arrivèrent aussitôt à une série de points rouges que le doniate de la Septième
leur montra sur la paroi de droite. Ils en virent aussi sur celle de gauche et,
quelques pas plus loin, ils s’arrêtèrent pour admirer un cheval peint sur la
paroi de droite, suivi d’autres points et d’un lion qui dressait une queue
extraordinaire, dont l’extrémité se recourbait vers le dos. Ayla se demanda si
le peintre avait aperçu un jour un lion dont la queue fracturée était restée
tordue. Elle savait que les os prenaient parfois des formes bizarres en se
recollant.
Plus loin encore, toujours sur la
paroi de droite, ils parvinrent à ce que le Zelandoni de la Septième appelait
le Panneau des Cerfs. En voyant le dessin, Ayla pensa à des mégacéros femelles
et se souvint du cerf géant peint dans la grotte sacrée proche de la Quatrième
Caverne du Sud. En face, la paroi de gauche était marquée de deux gros points
rouges. On en avait peint d’autres sur celle de droite après les cerfs, ainsi
que sur le plafond voûté.
Curieuse de connaître le sens de
ces points, Ayla hésitait à interroger le doniate. Finalement, elle se risqua à
poser la question :
— Sais-tu ce que ces points
représentent ?
Le grand barbu sourit à la jeune
femme séduisante dont les superbes traits avaient une note exotique qui
l’attirait.
— Ils ne signifient pas
nécessairement la même chose pour chacun, répondit-il. Quand je suis dans
l’état d’esprit adéquat, ils me semblent être des repères qui permettent
d’accéder au Monde d’Après et, plus important encore, d’en revenir.
Ayla hocha la tête et sourit.
Elle lui plaisait encore plus quand elle souriait.
Ils continuèrent à faire le tour
du bloc central par la galerie étroite, qui finit par s’élargir. En tournant
constamment à gauche, ils retrouvèrent la direction de l’endroit d’où ils
étaient partis et traversèrent une salle beaucoup plus vaste qui avait
manifestement été utilisée par des ours en hibernation. Les parois portaient
les traces de leurs griffes qu’ils avaient enfoncées dans la roche calcaire.
Lorsque le groupe approcha de l’entrée, le Zelandoni de la Septième alla droit
devant, dans la direction qu’ils auraient prise s’ils avaient tourné à gauche
tout de suite après avoir pénétré dans la grotte.
Ils s’engagèrent dans une longue
galerie en restant près de la paroi et ce ne fut qu’à l’approche d’une
ouverture à droite qu’ils relevèrent d’autres marques : sur le plafond bas
de la galerie, quatre empreintes de main rouges en négatif, un peu floues,
trois points rouges et quelques traits noirs. En face de l’ouverture, une série
de onze gros points noirs et deux autres empreintes en négatif, obtenues en
plaquant une main sur la paroi et en projetant autour de la couleur rouge.
Lorsqu’on retirait la main, il restait sa forme entourée d’ocre. Le doniate de
la Septième tourna à droite dans l’ouverture.
Au-delà des empreintes de main,
la roche devenait plus tendre, comme couverte d’argile. La grotte, située bien
au-dessus de la vallée, était relativement sèche, mais sa pierre calcaire était
naturellement poreuse et une eau saturée de carbonate de calcium la traversait
constamment. Goutte après goutte, au fil des millénaires, se formaient des
stalagmites qui semblaient pousser du sol sous des stalactites, de
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