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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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noir et brun de leur plumage, aux marques blanches sur leur
queue et leurs ailes, aux jaune et rouge de leur bec et de leur crête. Ayla en
abattit encore deux avec sa fronde ; elle manquait rarement son coup.
Jondalar avait entendu les oiseaux s’envoler mais ne les avait pas vus et il
tarda à armer son lance-sagaie. Il en blessa un et l’entendit glapir.
    — Cela devrait suffire, dit
Ayla, même si nous laissons le dernier à Loup.
    Avec l’aide de Loup, ils
retrouvèrent et ramassèrent les derniers des sept oiseaux abattus. L’un d’eux
avait une aile brisée mais vivait encore. Ayla lui tordit le cou et retira la
sagaie, puis fit comprendre à Loup qu’il lui revenait. L’animal le prit dans sa
gueule et l’emporta hors de vue dans le pré. Avec des herbes résistantes en
guise de corde, ils attachèrent les autres grouses deux à deux par les pattes
et retournèrent à l’endroit où paissaient les chevaux. Ayla enroula de nouveau
la fronde autour de sa tête tout en marchant.
    À leur retour au camp, tout en
préparant des hampes de sagaie, les chasseurs discutaient de la chasse aux
bisons. Jondalar se joignit à eux pour achever les nombreuses sagaies dont ils
avaient besoin. Après avoir taillé le silex en pointes en le frappant pour en
enlever des éclats, ils fixèrent celles-ci aux hampes qu’ils empennèrent avec
les plumes de grouse fournies par Ayla. De son côté, elle prit la large pelle
formée d’une ramure dont tous se servaient pour débarrasser le foyer de ses
cendres et diverses autres tâches. Elle n’était cependant pas faite pour
creuser des trous. Pour cela, elle utilisa une sorte d’alêne, une lame pointue
en silex bien solide attachée à l’extrémité d’une poignée en bois. Elle trouva
un endroit à l’écart près de la plage et creusa un trou assez profond dans le
sol sablonneux, alluma un feu à proximité et y plaça des grosses pierres pour
les chauffer, puis entreprit de plumer les grouses.
    La plupart des autres femmes
vinrent l’aider. Les grandes plumes étaient données à ceux qui faisaient les
sagaies, mais Ayla tenait à garder les autres. Beladora vida son petit sac des
ustensiles qu’il contenait et le lui offrit pour les plumes. Tous aidèrent à
vider et nettoyer chacune des six grouses en mettant de côté le cœur, le gésier
et le foie. Ayla les enveloppa dans du foin frais et les remit dans chaque
oiseau avant d’emmailloter les oiseaux eux-mêmes dans du foin.
    Les pierres chaudes furent
disposées dans le fond et sur les côtés de la fosse à l’aide de pinces en bois
recourbé. On les recouvrit de terre, puis d’herbe fraîche et de feuilles que
les enfants aidèrent à ramasser. On plaça les oiseaux dessus. On ajouta des
tiges basses de roseau, des noix pilées, de bonnes racines riches en féculents,
enserrées dans des feuilles vertes comestibles, et on les déposa sur les
oiseaux. On les recouvrit ensuite d’autres herbes vertes et de feuilles, d’une
nouvelle couche de terre et d’autres pierres chaudes. Une dernière couche de
terre scella le tout. On les laissa cuire sans y toucher jusqu’au moment du
repas du soir.
    Ayla alla voir où en était la
fabrication des sagaies. Certains faisaient des entailles à l’extrémité des
hampes qui devait être placée contre le crochet à l’arrière du propulseur,
d’autres collaient les plumes avec de la poix chauffée tirée de la résine de
pin. Les plumes étaient maintenues en place avec de la fine ficelle en tendon
qu’ils avaient apportée avec eux. Jonokol broyait du charbon de bois qu’il
ajoutait et mélangeait à la poix avec de l’eau chaude. Puis il plongeait un
bâton dans l’épais liquide noir ainsi obtenu et dessinait des motifs – qu’on
appelait « abelans » – sur les hampes. Un abelan désignait
à la fois une personne et son nom, le nom d’un esprit de la vie ; c’était
une marque symbolique personnelle donnée à un enfant par un Zelandoni peu après
sa naissance. Ce n’était pas de l’écriture, mais un usage symbolique de signes.
    Jondalar avait confectionné des
sagaies pour Ayla aussi bien que pour lui et il les lui donna pour qu’elle les
marque de son abelan. Elle les compta ; il y en avait deux fois dix,
vingt. Elle traça quatre lignes rapprochées sur chaque hampe. Sa marque
personnelle. Puisqu’elle n’était pas née parmi les Zelandonii, elle avait
choisi elle-même son abelan et opté pour des marques semblables aux

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