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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Jondalar.
    — Oui… répondit Ayla avant
de froncer les sourcils. En fait, j’avais prévu de cueillir des baies…
    — Va chasser la grouse, dit
Zelandoni. Nous sommes assez nombreuses pour la cueillette.
    — Et je surveillerai
Jonayla, si tu veux, proposa Levela.
    — Finis de manger, Jondalar,
dit Ayla. J’ai vu de jolis galets ronds pour ma fronde dans le lit du ruisseau
à sec. Je veux aller les ramasser avant que la nuit tombe. Je devrais emporter
mon lance-sagaie. Il me reste quelques sagaies.
     
     
    Le lendemain matin, au lieu de sa
tenue habituelle, elle mit des jambières en daim, pareilles à des
sous-vêtements masculins d’hiver, puis des chausses qui consistaient en un
mocassin attaché à une guêtre souple enroulée autour de la cheville. Elle passa
enfin une sorte de gilet également en daim dont elle serra bien le laçage de
devant, qui maintenait convenablement la poitrine. Puis elle se fit rapidement
des tresses pour être plus à l’aise et s’entoura la tête de sa fronde. Elle mit
le support du lance-sagaie et des sagaies dans son dos, noua autour de sa
taille la lanière à laquelle étaient attachés un bon couteau dans sa gaine, un
petit sac rempli des galets qu’elle avait ramassés, un autre sac contenant
divers ustensiles, dont son gobelet, et enfin une petite sacoche de secours
contenant divers remèdes d’urgence.
    Elle s’habilla rapidement, tout
excitée. Elle ne s’était pas rendu compte combien elle avait envie de partir à
la chasse. Elle prit sa couverture de monte, sortit de la tente, siffla Loup,
puis elle se dirigea vers l’endroit où paissaient les chevaux. Grise était
attachée par un long licou à un piquet fiché dans le sol pour l’empêcher
d’aller trop loin ; elle avait tendance à s’égarer. Elle savait que
Whinney ne s’éloignerait pas de la jeune jument. Jondalar avait laissé Rapide
dans le même coin. Elle arrangea la couverture de monte sur le dos du cheval
louvet et, après avoir pris Grise et Rapide par la longe, elle sauta sur la
jument et chevaucha jusqu’au feu de camp. Elle balança la jambe, se laissa
glisser à terre et alla à sa fille, assise près de Levela.
    — Jonayla, tiens Grise,
dit-elle en tendant la longe à la fillette. Elle va peut-être vouloir nous
suivre. Nous ne serons pas partis longtemps.
    Elle se retourna et vit Loup
arriver vers elle en courant.
    — Ah, te voilà !
dit-elle.
    Pendant qu’Ayla embrassait sa
fille, Jondalar se fourrait une dernière bouchée de racine de lin dans la
bouche et une lueur s’alluma dans son œil quand il regarda sa compagne en tenue
de cheval et de chasse, tout excitée à la perspective du départ. Comme elle est
belle ! pensa-t-il. Il alla à la grosse outre, en remplit d’eau de plus
petites pour les emporter et en versa aussi dans sa tasse. Il apporta le reste
à Ayla, lui donna une petite outre et remit la tasse dans sa sacoche. Ils adressèrent
quelques paroles d’adieu à ceux qui étaient assis autour du feu et montèrent
sur leurs chevaux.
    — J’espère que vous allez
trouver vos lagopèdes ou vos grouses ! lança Beladora.
    — Oui, bonne chasse, leur
souhaita Willamar.
    — En tout cas, bonne
promenade, ajouta la Première.
    Tout en regardant le couple s’en
aller, chacun se laissait aller à ses propres pensées et sentiments le
concernant. Willamar considérait Jondalar et sa compagne comme les enfants de
Marthona, donc les siens, et il éprouvait à leur égard un tendre amour
paternel. La Première avait un sentiment particulier pour Jondalar, qu’elle
avait aimé et aimait encore d’une certaine façon, quoique ce fût maintenant
comme un ami, presque comme un fils. Elle appréciait les multiples dons d’Ayla,
l’aimait comme une amie et était contente d’avoir une collègue en qui elle
voyait une égale. Elle était contente aussi que Jondalar ait trouvé une femme
digne de son amour. Beladora et Levela en étaient aussi arrivées à aimer Ayla
comme une amie chère, même si elle leur inspirait parfois un certain respect
mêlé de crainte. Elles étaient sensibles au pouvoir de séduction magnétique de
Jondalar, mais maintenant qu’elles avaient toutes les deux des compagnons et
des enfants qu’elles aimaient, elles l’appréciaient plutôt comme un ami
prévenant prêt à les aider chaque fois qu’elles le lui demanderaient.
    Jonokol, les deux jeunes
spécialistes du troc, et même Kimeran et Jondecam estimaient les talents

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