Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
colère, alors qu’ils s’attendaient à ce qu’elle ait
peur.
    Peut-être aurait-elle dû.
    — Vous n’avez donc pas la
courtoisie de détourner le regard quand une femme urine ? dit-elle avec
dédain en renouant la lanière autour de sa taille.
    Sa remarque méprisante surprit
les inconnus. D’abord parce qu’ils escomptaient qu’elle serait effrayée,
ensuite parce qu’ils entendirent son accent. Ils en tirèrent des
conclusions :
    — C’est une étrangère.
Probablement en visite. Il ne doit pas y avoir beaucoup de ses semblables dans
les parages.
    — Même s’il y en a, je n’en
vois aucun, dit un autre avant de se diriger vers elle en la lorgnant.
    Ayla se souvint soudain que, le
jour où ils s’étaient arrêtés pour rendre visite aux Losadunaï, on leur avait
appris qu’une bande de renégats harcelaient des femmes. Elle fit glisser sa
fronde de sa tête et prit une pierre dans son sac, puis siffla Loup et les deux
chevaux.
    Les sifflements firent sursauter
les quatre hommes, mais ce n’était que le début. Celui qui se dirigeait vers
elle poussa un cri de douleur en recevant une pierre en pleine cuisse ; un
deuxième galet atteignit un de ses comparses au bras et provoqua une réaction
semblable. Tous deux portèrent la main au point d’impact.
    — Comment, par l’enfer de la
Mère, a-t-elle fait ça ? s’exclama le premier avec colère, avant
d’ajouter, en regardant ses compagnons : Ne la laissons pas partir. Je
veux la payer de retour.
    Pendant ce temps-là, Ayla avait
pris et armé son lance-sagaie avec lequel elle visait le premier homme. Une
voix s’éleva, venant de l’autre côté du bouquet d’arbres :
    — Estimez-vous heureux
qu’elle n’ait pas pris vos têtes pour cible, sinon vous seriez déjà en train de
parcourir le Monde d’Après. Elle vient de tuer une hyène avec une de ses pierres.
    Les quatre hommes se retournèrent
et se retrouvèrent face à un grand blond qui dirigeait vers eux un autre de ces
curieux engins armés d’une longue sagaie. Il avait parlé dans la langue des
Zelandonii, avec un accent lui aussi, pas le même que celui de la femme, mais
il devait venir d’assez loin.
    — Filons d’ici ! lança
l’un des quatre en prenant ses jambes à son cou.
    — Arrête-le, Loup !
ordonna Ayla.
    Un gros loup qu’ils n’avaient pas
vu prit soudain en chasse le fuyard. Il lui saisit la cheville entre ses crocs
et le fit tomber, puis resta à côté de lui en grondant férocement.
    — Quelqu’un d’autre a envie
de se sauver ? demanda Jondalar, sarcastique.
    Il toisa les quatre hommes et
résuma brièvement la situation :
    — Je subodore que vous avez
causé pas mal de tracas par ici. Nous allons devoir vous conduire à la Caverne
la plus proche pour voir ce qu’ils en pensent.
    Loup à ses côtés, il leur
confisqua leurs sagaies et leurs couteaux. Ils voulurent résister, peu habitués
à ce qu’on les oblige à faire quoi que ce soit. Ayla lança à nouveau Loup sur
eux. Ils se calmèrent aussitôt. Quand ils se mirent à avancer, Loup leur donna
des petits coups de croc dans les talons en grondant. Encadrés par Ayla montée
sur la jument louvette et Jondalar sur son étalon alezan brûlé, ils avaient peu
de chances de s’échapper.
    En cours de route, deux d’entre
eux tentèrent toutefois de s’enfuir en courant dans des directions différentes.
La sagaie de Jondalar frôla en sifflant l’oreille de celui qui semblait être le
meneur et l’arrêta net. Une pierre expédiée par Ayla heurta l’autre dans le bas
du dos, le déséquilibrant dans son élan et le faisant tomber.
    — Nous ferions bien
d’attacher ces deux-là ensemble par les mains, et peut-être aussi les deux
autres, dit Jondalar. Apparemment, ils n’ont pas envie d’être confrontés aux
habitants de la région.
    Ils rentrèrent plus tard que
prévu. Au couchant, le soleil embrasait le ciel d’une débauche de pourpres et
de rouges profonds délavés quand ils arrivèrent à l’abri de pierre qu’habitait
la Caverne.
    — Ce sont eux ! s’écria
une femme quand elle vit les quatre hommes. Ce sont eux qui m’ont violentée et
qui ont tué mon compagnon quand il a essayé de les en empêcher. Ils ont pris
nos provisions et nos tapis de couchage et m’ont laissée là. Je suis rentrée à
la maison, mais j’étais enceinte et j’ai perdu le bébé.
    — Comment les avez-vous
rencontrés ? demanda Demoryn à Jondalar et Ayla.
    — Au

Weitere Kostenlose Bücher