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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Sacré le Plus Ancien suivirent
vers l’amont une piste qui épousait les méandres de la rivière et avait creusé
une gorge profonde dans le calcaire. Ayla remarqua que les membres de la
Caverne locale échangeaient des regards et des sourires, comme s’ils partageaient
un secret ou se préparaient à faire une surprise. Après une courbe serrée
autour des hautes parois de la gorge, les visiteurs furent stupéfaits de voir
au-dessus d’eux une arche de pierre, un pont naturel qui enjambait la rivière.
Ceux qui ne l’avaient pas encore vue s’arrêtèrent, émerveillés par la formation
rocheuse créée par la Grande Terre Mère. Ils n’avaient jamais rien vu de
pareil.
    — Cela a un nom ?
s’enquit Ayla.
    — Plusieurs, répondit
Demoryn. Certains lui donnent celui de la Mère ou des Esprits du Monde d’Après.
D’autres trouvent que cela ressemble à un mammouth. Nous l’appelons tout
simplement l’Arche ou le Pont.
    Quelque quatre cent mille ans
plus tôt, une rivière souterraine avait creusé le calcaire et fini par ronger
le carbonate de calcium de la roche, ouvrant cavernes et passages. Au fil du
temps, le niveau de l’eau avait baissé, le sol avait été soulevé, et le conduit
qui avait entamé la muraille de pierre était devenu une arche naturelle. La
rivière actuelle franchissait ce qui avait été une barrière et était maintenant
un pont, mais si haut qu’il était rarement utilisé. Nulle part ailleurs
n’existait une formation rocheuse aussi impressionnante.
    Le haut de l’arche était
approximativement au même niveau que le sommet des falaises voisines, mais
l’ancien canal avait aussi creusé des méandres plus près de la rivière
maintenant en terrain plat. Pendant la saison humide, quand le niveau de l’eau
était haut, les parois de la muraille calcaire restreignaient le flot et
provoquaient une inondation, mais la plupart du temps le cours d’eau qui avait
formé des cavernes et s’était frayé un chemin à travers la barrière calcaire
était tranquille.
    Le pré de forme circulaire qui se
trouvait entre l’abri de pierre de la Première Caverne des Zelandonii Gardiens
et le cours d’eau était entouré par les parois de la gorge. Dans la nuit des
temps, il y avait eu là le méandre d’un bras mort dans l’ancien lit de la
rivière. C’était maintenant une prairie où se mêlaient des herbes diverses, des
buissons d’armoise aromatique et de l’ansérine, une plante à feuilles vertes
comestibles ressemblant aux pieds palmés des canards et des oies qui
sillonnaient les eaux de la rivière en été et porteuse d’une multitude de
petites graines noires que l’on pouvait broyer entre des pierres, faire cuire
et aussi manger.
    Dans le fond du champ s’élevait
un talus dont les cailloux coupants étaient mêlés à assez de terre pour
alimenter les racines d’arbres des climats froids, pins, bouleaux et
genévriers, souvent nanifiés. Au-dessus du champ, le vert sombre des arbres et
arbustes qui poussaient sur la pente et le sommet de la falaise contrastait
fortement avec le calcaire de celle-ci. Des buttes et des terrasses
permettaient aux gens de se rassembler quand quelqu’un voulait communiquer une
information à la communauté.
    La Première Caverne des
Zelandonii Gardiens du Site Sacré le Plus Ancien vivait sur une terrasse
abritée par une saillie calcaire qui surplombait la zone inondable. Les
Zelandonia tenaient leur réunion dans le pré en contrebas.
    L’arrivée des visiteurs et des
membres de la Troisième Caverne des Gardiens de la Caverne Sacrée fit
sensation. Les Zelandonia avaient monté une sorte de pavillon, une grande tente
partiellement ouverte sur les côtés ; elle protégeait du soleil et ses
flancs arrêtaient le vent qui soufflait dans la gorge. L’un des acolytes avait
vu la procession approcher et s’était précipité à l’intérieur, interrompant la
réunion. Deux ou trois des principaux Zelandonia furent contrariés sur le
moment, puis ils se tournèrent pour regarder les nouveaux arrivants et un
frisson de peur les parcourut, qu’ils s’efforcèrent de dissimuler.
    Montée sur Whinney, Ayla venait
en tête. La Première lui avait demandé d’aller jusqu’à la tente où se tenait la
réunion, ce qu’elle fit. Elle passa la jambe par-dessus l’encolure du cheval,
se laissa glisser à terre et alla aider la Première à descendre du travois.
Celle-ci avait une façon de marcher, ni rapide ni lente, qui

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