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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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ventre de l’animal. Et lorsqu’elle avait demandé
à sa fille qui s’était occupé de préparer la peau du cervidé, celle-ci lui
avait répondu : « Tout le monde y a participé. »
    Les cordages en tous genres,
câbles, fils de toutes tailles, faits de fibres végétales, de tendons ou de
bandes de cuir, étaient toujours d’un usage pratique, et d’une confection aisée
qui ne nécessitait guère d’y réfléchir pour peu que l’on possédât les
techniques idoines. Presque tous les habitants des Cavernes avaient les mains
occupées à fabriquer quelque chose lorsqu’ils discutaient ou écoutaient
raconter des histoires, à partir de matériaux ramassés partout où l’on pouvait
les trouver. Toute personne ayant besoin d’un cordage quelconque pouvait par
conséquent en trouver à sa disposition.
    Ayla prit donc plusieurs lanières
de cuir ainsi qu’un long morceau de fine corde bien flexible, tout cela
accroché à des patères fichées dans des poteaux près de l’entrée du local.
Après avoir découpé sa pièce de cuir et lui avoir donné une forme circulaire,
elle plia ce qu’il restait de la peau puis enroula la corde et la déposa
dessus. Cela fait, elle mesura une portion de lanière en la passant autour de
son cou, en ajouta une autre, de longueur équivalente, puis la faufila dans les
trous qu’elle venait de percer sur le rebord de la pièce en cuir circulaire.
    Elle ne portait plus guère
d’amulettes, pas même sa plus récente. La plupart des Zelandonii arboraient des
colliers, et il n’était guère facile de porter à la fois l’un de ces bijoux et
un sachet en cuir plutôt encombrant. Ayla préférait donc conserver son amulette
dans son sac à remèdes, qu’elle portait d’ordinaire attaché à sa ceinture. Ce
n’était pas un sac à médecines du Clan. Elle avait bien songé à plusieurs
reprises à s’en confectionner un autre, mais n’en avait jamais vraiment trouvé
le temps. Dénouant le cordon qui tenait fermé son sac à remèdes, elle
farfouilla dedans et en sortit la petite bourse décorée, son amulette, pleine
d’objets de formes diverses. Elle défit là encore les nœuds et versa dans sa
main l’étrange collection d’objets : il s’agissait de signes
d’appartenance de son totem qui, tous, symbolisaient des moments importants de
son existence. La plupart, mais pas tous, lui avaient été donnés par l’Esprit
du Grand Lion des Cavernes après une décision capitale qu’elle venait de
prendre, pour lui manifester que son choix avait été le bon. Entièrement poli à
la suite d’innombrables manipulations, le morceau d’ocre rouge fut le premier
objet qu’elle fourra dans le sac. Il lui avait été donné par Iza lorsqu’elle
avait été acceptée au sein du Clan. Ayla le glissa dans sa nouvelle amulette.
L’éclat de dioxyde de manganèse, d’un noir de jais, qui lui avait été donné
lorsqu’elle était devenue femme-médecine était lui aussi lisse à force d’être
resté si longtemps dans le sachet au contact des autres objets. Les matières
rouges et noires dont elle se servait fréquemment pour teindre avaient laissé
leurs traces sur les autres articles qui se trouvaient à l’intérieur. Ceux qui
étaient à base minérale pouvaient être aisément nettoyés, comme ce fossile de
coquillage, signe de son totem signifiant que sa décision de chasser était
recevable, même si elle était femme.
    Même alors, il devait savoir que
j’aurais besoin de chasser pour survivre, songea-t-elle. Mon Lion des Cavernes
a même dit à Brun de me laisser chasser, mais uniquement à la fronde. Le disque
en ivoire de mammouth, son talisman de chasse qui lui avait été donné
lorsqu’elle avait été déclarée Femme Qui Chasse, avait été imprégné d’un
colorant qui ne pouvait être effacé, essentiellement de l’ocre rouge.
    Elle prit le morceau de pyrite et
le frotta contre sa tunique. C’était son symbole préféré, celui qui signifiait
qu’elle avait eu raison de s’enfuir avec Durc. Si elle ne l’avait pas fait, il
aurait été abandonné en pleine nature, puisqu’on l’avait jugé difforme.
Lorsqu’elle l’avait pris et s’était enfuie avec lui, sachant pertinemment
qu’ils pouvaient mourir tous les deux, cela avait amené Brun et Creb à
réfléchir à leur décision. La poussière colorée collait au cristal de quartz
transparent mais ne le décolorait pas ; ce signe qu’elle avait trouvé
était le symbole

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