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Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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qu’il cesse de parler de ses grands-parents au présent ou pas. C’était assez déconcertant mais, puisqu’il avait déclaré ne pas voir Jamie… Elle ne voulait pas lui demander s’il voyait Claire… sans doute pas. Cependant, elle sentait ses parents tout proches chaque fois que Jem ou Mandy les mentionnaient et elle tenait à ce qu’ils les sentent eux aussi.
    Roger et elle leur avaient expliqué les choses tant bien que mal. De toute évidence, son père avait eu des discussions en tête à tête avec Jem, ce qui était aussi bien. Sa conception de la vie, de la mort et des mondes invisibles façonnée par un mélange de profonde foi catholique et de fatalisme écossais était bien mieux adaptée pour faire comprendre, entre autres, comment on pouvait être mort d’un côté des pierres et vivant de l’autre.
    Jem se tourna vers elle.
    — Grand-père a dit qu’il veillerait sur nous.
    Elle se mordit la lèvre. Non, il ne lisait pas dans ses pensées, c’était juste qu’ils venaient de parler de Jamie et que Jem avait choisi ce site particulier pour lui rendre hommage. Il était donc tout naturel que son grand-père occupe ses pensées.
    — Bien sûr qu’il veille sur nous.
    Elle passa un bras autour de ses épaules et caressa du bout du pouce les vertèbres noueuses à la base de sa nuque. Ilgloussa et se libéra, puis bondit sur le chemin et le dévala, dont une bonne partie sur les fesses au détriment de son jean.
    Brianna s’attarda quelques instants pour un dernier regard à la ronde avant de suivre son fils. Elle remarqua un amas de rochers au sommet d’une colline à cinq cents mètres. Cela n’avait rien d’inhabituel dans les Highlands mais il y avait quelque chose de différent dans l’assortiment de pierres. Elle mit sa main en visière et plissa les yeux. Il était possible qu’elle se trompe mais elle était ingénieur. Elle savait reconnaître une construction humaine.
    Une forteresse de l’âge de pierre, peut-être ? Elle était prête à parier qu’il y avait des blocs ordonnés sous cet amas informe. Des fondations ? Un de ces jours, elle grimperait là-haut pour y regarder de plus près. Demain, par exemple, si Roger… Elle lança à nouveau un regard vers la route. Toujours déserte.
    Mandy s’était lassée de son goûter et était prête à rentrer. Tenant fermement sa fille d’une main et la tasse de l’autre, Brianna redescendit le versant vers la grande maison blanche dont les carreaux fraîchement lavés brillaient au soleil.
    Annie avait fait les vitres ? Elle n’avait rien remarqué, et pourtant, compte tenu du nombre de fenêtres, c’était un véritable travail de force. D’un autre côté, elle avait été distraite, accaparée par son futur travail. Son cœur fit un petit bond quand elle se dit que, dès le lundi suivant, elle recollerait un des morceaux de ce qu’elle avait été autrefois, poserait une nouvelle pierre de la fondation de ce qu’elle était à présent.
    Elle déclara en riant :
    — Ce sont peut-être les piskies qui s’en sont chargés !
    — C’est les piksies ! répéta Mandy.
    Jem était presque arrivé au pied de la colline. Il se retourna vers elles d’un air impatient. Quand elles arrivèrent à sa hauteur, Brianna lui demanda :
    — Au fait, Jem, tu sais ce qu’est un Nuckelavee ?
    L’enfant écarquilla les yeux puis plaqua ses mains sur les oreilles de Mandy. Brianna eut l’impression qu’un mille-pattes lui remontait le long de l’échine.
    — Oui, dit-il d’une petite voix faible.
    — Qui t’en a parlé ?
    Annie MacDonald méritait d’être étranglée ! Jem lança un regard craintif par-dessus son épaule vers le broch.
    — Lui, chuchota-t-il.
    — Qui ça, lui ?
    Elle retint Mandy par le bras. La petite s’était libérée et tentait de donner des coups de pied à son frère.
    — Mandy ! Ne frappe pas ton frère. De qui parles-tu, Jem ?
    L’enfant se mordit la lèvre.
    — De lui, lâcha-t-il. Le Nuckelavee.
    La créature vivait au fond des mers mais s’aventurait sur terre pour dévorer des humains. Le Nuckelavee chevauchait alors un cheval dont le corps se fondait dans le sien. Sa tête était dix fois plus grosse que celle d’un homme et sa bouche énorme et large pointait en avant comme le groin d’un porc. Le monstre n’avait pas de peau et ses veines jaunes, ses muscles et ses tendons étaient clairement visibles, juste recouverts d’une pellicule rouge et gluante. Il était armé de son

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