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Le Secret de l'enclos du Temple

Le Secret de l'enclos du Temple

Titel: Le Secret de l'enclos du Temple Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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d'émotion :
    — Où as-tu trouvé ça ?
    — Je vous l'ai dit, dans la maison de Molay, sous une pierre.
    Roger de Rabutin raconta alors sa découverte.
    — Tu as raison, c'était sans doute une cache, conclut le grand prieur, quand son neveu eut terminé. Vraisemblablement un secours pour un templier en mission.
    — Mais personne ne l'a trouvée, remarqua amèrement Roger de Rabutin.
    — Les templiers ont tous été arrêtés en même temps à Paris et dans les provinces. Si l'un d'eux a échappé à la rafle et est parvenu jusqu'ici, il n'a pas dû pouvoir pénétrer dans l'enclos du Temple. Il ne faut pas oublier qu'il n'y avait qu'une porte pour entrer dans la Villeneuve, et qu'elle était facile à garder. Molay aurait mieux fait de prévoir une cache à l'extérieur d'une commanderie, à Paris par exemple ! jugea le grand prieur.
    Guy de Rabutin lui ayant rendu le coffret, il considéra à nouveau les pièces.
    — Certaines ont une grande valeur, tu sais. Des collectionneurs seront prêts à les payer une fortune, Mgr Mazarin le premier…
    — Je ne les veux pas et tu collectionnes les anciennes monnaies. Elles sont pour toi. Mais ce n'est pas tout, mon oncle, il y avait aussi cela…
    Il tira le parchemin de sa poche et le lui tendit. Le grand prieur prit délicatement le vieux document, sortit des bésicles de son pourpoint, et entreprit de lire. Quand il eut fini, il leva les yeux sur son neveu.
    — As-tu une idée de ce que cela signifie ?
    — Absolument pas !
    — TRIG. FER. ARC. IN ARC. Le latin est souvent abrégé dans les formules, fit le grand prieur. TRIG. FER. ARC. IN ARC. pourrait bien vouloir dire Triginta ferreae arcae in arcae .
    Il montra le parchemin à Guy.
    — « Trente coffres de fer sont dans les coffres » ! Ce serait le trésor du Temple, n'est-ce pas ? s'enquit Roger de Rabutin en essayant de cacher son excitation.
    Le grand prieur eut une moue amusée.
    — Peut-être, mais que voudraient dire ces nombres ?
    — Je ne sais…
    — De quel trésor parlez-vous ? les interpella Guy.
    — C'est vrai que c'est surtout avec ton frère que j'ai évoqué ce sujet ! fit le prieur en s'adressant à lui. Quand Roger était enfant, il adorait les histoires de trésor et j'ai dû lui raconter cent fois celle du trésor des templiers.
    Il se cala confortablement sur son fauteuil et tendit ses mains vers le feu, visiblement content de raconter à nouveau cette histoire qu'il connaissait par cœur.
    — Le Bel a fait saisir tous les templiers de France le même jour, le 13 octobre 1307 à l'aube. Ce fut une opération compliquée, car il y avait trois mille commanderies en France, qui toutes devaient être occupées par les sergents du roi à la même heure ! Pour cela, un mois plus tôt, le roi avait envoyé des instructions secrètes à tous ses baillis et ses sénéchaux afin qu'ils agissent au même moment. Mais pour quelle raison s'était-il démené ainsi ? Craignait-il que des templiers ne lui échappent ? Bien sûr que non ! D'ailleurs beaucoup ont échappé à cette rafle. En vérité, le Bel voulait seulement que les templiers ne parviennent pas à mettre leurs richesses à l'abri !
    « La querelle entre le Temple, le roi et le pape portait sur la réunion des ordres hospitaliers et templiers en une seule confrérie. Le pape assurait que c'était le meilleur moyen pour préparer une nouvelle croisade. Le Bel semblait l'approuver, mais en réalité cette union lui faisait peur ; d'ailleurs le roi d'Espagne s'y était opposé.
    — Pour quelle raison ? demanda Guy.
    — Tout simplement la crainte que se constituât ainsi un ordre trop puissant. Le Bel n'y aurait été favorable que si son fils aîné, Louis de Navarre 8 , en avait été le grand maître.
    « Le pape n'avait pas deviné que le roi de France poursuivait un autre dessein qu'une nouvelle croisade. Le Bel venait souvent loger dans la Villeneuve. Les templiers le protégeaient, l'abritaient, le conseillaient. En 1306, il y avait eu des émeutes dans Paris et les émeutiers s'étaient attaqués à la commanderie du Temple dans le seul but de s'en prendre à lui, et ce sont les templiers qui l'avaient défendu. Pourtant, le petit-fils de Saint Louis ne leur en avait pas été reconnaissant, au contraire, il en avait été profondément humilié. Depuis, Philippe le Bel ne voulait plus dépendre du Temple, que ce soit pour sa sécurité ou pour protéger le trésor royal.
    « Est-ce

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