Le Temple Noir
savoir que la City (3 km 2 ), ou le Square Mile , est une ville dans la ville, avec ses lois et ses prérogatives pour ses 9 500 habitants. La reine doit demander l’autorisation du Lord-Maire pour venir en visite officielle…
Juste à côté du Royal Exchange, se trouve l’imposant bâtiment du Stock Exchange et, si vous continuez vers l’est par Leadenhall Street, vous découvrirez l’étrange tour de la Loyd (l’assureur) et plus loin le gratte-ciel de la Swiss Re (au 30 St Mary Axe), où se situent les bureaux de Fainsworth (couverture du livre). Anecdote : les opposants à la tour ont accusé les francs-maçons de l’avoir financée, car une succession de triangles enrobe la tour de la base à son sommet sur 180 mètres.
La famille royale,
protectrice de la maçonnerie
Dès sa création, en 1717, la maçonnerie anglaise a noué des liens puissants avec la noblesse du pays, jusqu’aux monarques eux-mêmes. Il suffit de jeter un œil à la liste des grands maîtres de l’obédience. Si les trois premiers (Anthony Sayer, George Payne, Jean Théophile Desaguliers) sont roturiers, à partir de 1719, tous les grands maîtres seront membres de la haute aristocratie, riches propriétaires terriens et grands seigneurs. Au fil des ans, l’engouement pour cette fraternité va s’étendre aux familles royales. Le prince de Galles, Frédéric de Hanovre, sera le premier frère membre d’une dynastie de souverains, et trois de ses fils passeront sous le bandeau. L’un d’entre eux, le duc de Cumberland, fera même initier six de ses neveux ! Il faudra cependant attendre 1820 pour voir monter sur le trône le premier roi maçon, George IV, qui avait même été grand maître de la grande loge d’Écosse. Par la suite, d’autres souverains seront initiés, dont George VI, en 1919, le roi bègue du film Le Discours d’un roi , et père de l’actuelle reine Elisabeth. La revue Point de Vue a publié un remarquable numéro spécial, et original : Princes et rois francs-maçons (mars 2012), avec un excellent article de Gabriel de Penchenade, L’Équerre et la Couronne . Et pour les lecteurs du Septième Templier , toujours dans le même numéro, un article bien documenté sur les liens entre la maçonnerie et l’Église catholique du meilleur papologue français, Bernard Lecomte. Cet auteur vient de publier un passionnant livre d’enquête, chez Perrin, Les Derniers Secrets du Vatican , dans lequel il fait la lumière sur des thèmes abordés dans Le Septième Templier .
Si les liens entre la royauté anglaise et la maçonnerie ne sont pas un mystère outre-Manche (un timbre de la Victoire a été émis en 1946 avec la tête de George VI, orné du compas et de l’équerre), ils ont en revanche fait beaucoup fantasmer. Selon une thèse longtemps en vogue, Jack l’Éventreur aurait été un frère mandaté pour protéger la famille royale dont l’un des membres s’était compromis avec des prostituées. La BD From Hell , d’Alan Moore et Eddie Campbell (Delcourt Éditions) surfe avec maestria sur cette hypothèse et propose à ses lecteurs une plongée dans un Londres ésotérique fascinant. Mais il s’agit de fiction, aucune preuve ne conforte cette théorie !
Toujours dans la même veine, plus conspirationniste qu’historique, il existe des thèses selon lesquelles les monarques de Grande-Bretagne ont considéré leur royaume comme un nouvel Israël, et Londres une nouvelle Jérusalem. Lire New Jerusalem , d’Adrian Gilbert, paru chez Bantam Press, mais ce n’est pas un livre d’historien.
1 - Barbara Frale, Les Templiers et le suaire du Christ , Bayard, 2011.
Les pierres sacrées
Dans cet opus, la pierre des Templiers joue un rôle majeur et le choix de Londres pour la quête de Marcas n’est pas un hasard. En effet, la ville de Londres est associée depuis la nuit des temps aux légendes de deux pierres sacrées.
La pierre des rois
Abbaye de Westminster
La pierre dite de Scone (Écosse) a été volée aux Écossais par le roi Edouard I er , en 1296, et placée à l’abbaye de Westminster. Pas n’importe où, juste sous le trône où prennent place les souverains anglais lors de leur couronnement, comme le faisaient avant eux les rois écossais spoliés.
Les Écossais, ayant considéré cet « emprunt » comme un affront, n’ont cessé de réclamer le retour de la pierre et l’ont obtenu en 1996. Cependant, selon les accords signés, elle doit revenir temporairement
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