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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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vivant ? De pouvoir profiter de sa part des biens de Balbinus ?
    — C’est un malin, ton ami Petronius.
    — Il n’y a pas pire que l’eau qui dort, acquiesçai-je.
    Quand on parle du loup… Nous étions encore dans notre futur appartement quand mon ami vint nous y surprendre. Il tenait à s’assurer par lui-même de l’état dans lequel m’avait laissé le Meunier. Il avait l’air très inquiet en arrivant, mais après qu’il m’eut examiné, son large visage arbora une expression plus joviale.
    — Alors, ça veut dire qu’on va plus t’avoir dans les jambes pendant un certain temps, Falco ? Combien de temps crois-tu que va durer ta convalescence ?
    — Elle est déjà finie. Tiens, en attendant, va vider ça pour moi dans la charrette.
    Il s’exécuta sans rechigner, ce qui me procura une certaine satisfaction. J’appréciais de donner des ordres. Quand il revint, je me fis une douce joie de préciser :
    — De toute façon, ce qui te manque pour mener ton enquête à bien, c’est pas les gros bras, c’est un cerveau. Et de ce côté-là, je ne suis pas blessé.
    Mais quand il fut plus près de moi, je lui flanquai une bonne bourrade en utilisant mon bras droit, pour lui prouver qu’il fallait encore compter avec moi sur le plan physique. Il se contenta d’afficher ce sourire qui m’agaçait tellement. Et il eut la même réaction quand je tâtai le terrain au sujet de Nonnius.
    — Est-ce que Silvia est rentrée à la maison ? se risqua à demander Helena pour changer de sujet.
    — Oh, oui !
    Il feignit d’être surpris par sa question. Moi, j’imaginais très bien par quel discours il avait réussi à la convaincre. Il avait des années de pratique derrière lui. Il s’empressa de passer à autre chose :
    — Comment s’est comporté Porcius ?
    — Il a réagi exactement comme il fallait. Tu ne t’es pas trompé en le choisissant.
    — Oh ! il lui reste encore des tas de choses à apprendre !
    Petronius était très avare de compliments en ce qui concernait ses hommes.
    — Et il a été très impressionné par la ruse de son chef.
    Il changea de nouveau de sujet :
    — Je dois avouer que cet endroit est mieux que tous ceux que tu as occupés jusqu’à présent, mais il est d’une saleté repoussante. Helena ne pourra jamais s’installer ici.
    — Cet appartement a seulement besoin d’un bon lessivage du sol au plafond, déclara Helena, toujours aussi loyale.
    J’enfonçai mon coude valide dans les côtes de Petronius.
    — Puisque tu es notre ami, tu pourrais demander à ta brigade de lutte contre l’incendie de nous monter de l’eau ?
    Il éclata d’un rire tonitruant et plutôt méprisant.
    — Si tu veux que ces foutus vigiles t’accordent une faveur, tu leur poseras toi-même la question !
    Il poussa soudain un cri inattendu. Il venait de découvrir les pointes et les morceaux de chevrons que j’avais mis de côté. Il devenait un vrai rapace quand il trouvait quelque chose d’utile pour ses travaux de menuiserie. Il se mit tout de suite à trier ce qu’il voulait emporter. Sans le moindre scrupule.
    — Prends tout ce que tu voudras, laissai-je tomber d’un ton ironique.
    — Merci, Falco !
    — Petro, est-ce que Porcius t’a parlé de la nièce de Marcus qui a disparu ? intervint Helena. Nous commençons à croire qu’elle a été enlevée. Est-ce qu’il y a eu d’autres cas ?
    — Oui, mais les enfants appartenaient tous à des familles riches. Or, malgré tout le respect que j’éprouve pour le clan Didius…
    — Mon père a de l’argent, soulignai-je sèchement. Et Tertulla est sa petite-fille.
    — Sans doute, mais il n’a pas la réputation de se montrer très loyal envers sa famille. Le kidnappeur qui voudrait faire chanter Geminus perdrait son temps. Franchement, Falco, tu l’imagines en train de verser une rançon pour un des petits monstres de ta sœur ?
    — Je n’en sais rien.
    — Dans les cas dont je te parle, les parents étaient prêts à payer n’importe quoi pour récupérer leur progéniture.
    — Et tous les enfants ont regagné leur foyer ?
    — À ma connaissance, oui.
    — As-tu trouvé des pistes à suivre ?
    — Tout ce que je sais, c’est que les enfants étaient tous domiciliés au sud du Circus Maximus. J’ai vérifié auprès des autres cohortes, elles n’ont jamais connu ce genre de problème. Et comme ensuite les parents ont refusé de coopérer, j’ai laissé tomber.
    Helena

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