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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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ils n’auront plus de paravent…
    — Ouais, mais il te restera quand même à leur mettre la main dessus.
    — Ton optimisme me remonte vraiment le moral.
    — Helena pense qu’on devrait creuser du côté de Lalage.
    Petronius réfuta cette suggestion par un rire ironique. Puis resta silencieux et pensif. Les idées d’Helena Justina avaient une façon bien particulière de s’infiltrer dans votre cerveau. Si bien qu’elles finissaient rapidement par paraître rationnelles. Moi-même, j’avais si souvent dû convenir qu’elle avait raison, que j’avais cessé de les trouver étranges depuis longtemps.
    Petro me regarda comme si j’avais perdu la tête, sans que je puisse comprendre si c’était parce que je partageais mes informations avec ma compagne ou bien parce que j’accordais foi à ses folles idées.
    — À supposer qu’elle ait raison, Falco, et que Lalage ait vraiment envie de remplacer Balbinus à la tête de sa bande, explique-moi pourquoi elle aurait éliminé Nonnius.
    — Tout simplement parce qu’elle le haïssait et qu’elle avait un compte à régler avec lui. Il ne s’était pas gêné pour la pressurer quand il collectait la monnaie pour Balbinus. Et il lui a laissé régler toute seule le problème du Lycien assassiné dans son bordel. Peut-être aussi que si cette hypothèse est la bonne, Nonnius était au courant et a essayé de la faire chanter… Et comme il avait déjà poussé la chansonnette devant un tribunal, elle était obligée de prendre ses menaces au sérieux.
    — Ça tient debout, ce que tu dis.
    Nous n’en étions pas moins tous les deux hésitants, car nous manquions totalement de preuves. Et il y avait tellement d’autres explications possibles. Tout comme moi, Petronius devait ignorer le nombre de fois où les éléments qui lui avaient servi de base de travail pendant des mois s’étaient avérés marginaux dans l’affaire en cours. La solution était souvent radicalement différente des théories que nous avions si minutieusement échafaudées.
    — Tu veux manger autre chose ?
    — Non, merci, refusai-je en secouant la tête. Je suis parti sans même dire au revoir à Helena. S’il n’y a pas de nouveau, je vais rentrer déjeuner à la maison. Pas toi ?
    — Je suppose que si.
    J’avais posé ma question de façon ironique, sachant que mon compagnon se passait généralement de déjeuner. Mais il ne manquait pas de rentrer dîner chez lui pour passer un moment avec ses filles. Et il aimait beaucoup bricoler dans sa maison, réparer une fenêtre ou n’importe quoi d’autre. C’était un excellent menuisier. Autrement, sa vie domestique était plus calme quand il passait une partie de la nuit avec la patrouille puis traînait au poste la plus grande partie du jour suivant. Surtout quand Arria Silvia lui en voulait pour une raison ou une autre.
    — Je pensais que tu avais peut-être besoin de nourrir le chat, plaisantai-je.
    Il m’ignora totalement.
     
    Il n’était pas encore l’heure de déjeuner. Un homme avisé ne débarque pas chez lui au milieu de la matinée comme s’il n’avait rien à faire. Il laisse à sa compagne le temps d’acheter le fromage et les olives puis de mettre la table. Il arrive ensuite, en prenant l’air épuisé de celui qui a pris sur son temps pour regagner son foyer.
    Je continuai à discuter un moment avec Petronius.
    — Je déteste vraiment la mise en route d’une enquête ! s’écria Petro. Ce moment où on ne sait pas sur quel pied danser, sauf espérer qu’un de ces salopards va se trahir.
    — Heureusement, il y en a presque toujours un qui finit par se planter.
    — Mais en attendant, il arrive que pas mal de gens payent le prix fort.
    — Arrête de culpabiliser, Petro. Écoute, Rubella m’a demandé de prendre connaissance de tout ce qu’on sait sur le passé de Balbinus, pour voir si je ne découvrirais pas un indice qui nous éclairerait sur le cambriolage de l’Emporium.
    En m’entendant prononcer le nom de Rubella, il se renfrogna immédiatement, mais plutôt par habitude. Il n’avait aucune raison particulière de lui en vouloir. C’était simplement qu’il détestait les officiers en général.
    Enfin, il n’avait aucune raison tant qu’il ne découvrirait pas que Rubella m’avait chargé d’espionner la cohorte.
    Je fis une nouvelle tentative :
    — Que sont devenus les hommes de la bande après le départ de Balbinus ?
    Il ne rechigna pas pour répondre à

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