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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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seulement un café, et pas une seule pancarte dirigeant les visiteurs vers des grottes préhistoriques ou des abris dans les rochers. Il comportait une unique rue principale pavée bordée de maisons en pierre de couleur ocre – un bon nombre ayant gardé leurs toits d’origine, composés de lauzes, des plaques de pierres grises tachetées, affreusement lourdes, très répandues autrefois dans la région, et aujourd’hui largement en voie de disparition au profit de toits en tuiles. C’était une enclave très ordonnée, avec des jardins modestes et des bacs à fleurs débordant de pavots. Et, tandis que Luc traversait le village au ralenti en cherchant une place pour se garer, il fut enchanté par son authenticité. En revanche, l’endroit laissait Hugo parfaitement indifférent, et il eut un mouvement de recul en voyant une vieille femme difforme regarder avec hargne la voiture passer devant elle dans la rue étroite. Au bout de la rangée de maisons, pendant que Luc hésitait sur la direction à prendre, une chèvre attachée à une remise à l’intérieur d’un pré entouré d’un muret se soulagea de façon spectaculaire. Hugo explosa.
    « Dieu que je déteste la campagne ! s’exclama-t-il. Comment as-tu fait pour me persuader de venir avec toi ? »
    Luc sourit et tourna en direction de la rivière.
    Il n’y avait aucun endroit pratique pour se garer, et Luc se rangea sur un bas-côté herbeux à la sortie du village. On ne distinguait pas la rivière à travers les arbres, mais on l’entendait vaguement. Il laissa un carton sur le pare-brise pour indiquer qu’ils étaient en mission pour l’université de Bordeaux, ce qui pouvait ou non leur éviter une contravention, selon le zèle des gendarmes locaux. Il aida Hugo à enfiler son sac à dos et ils s’enfoncèrent tous les deux dans la forêt.
    Il faisait chaud et l’air grouillait d’insectes. Il n’y avait pas de sentier, mais le sous-bois composé de buissons, de fougères et de mauvaises herbes n’était pas trop dense. Ils réussirent sans trop de mal à se faufiler à travers les bouquets de marronniers, de chênes et de hêtres qui formaient une sorte de canopée arrêtant le soleil de midi, et permettant à l’atmosphère de rester fraîche. Le terrain n’était pas tout à fait vierge. Un tas de cannettes de bière sous un acacia témoignait de quelques équipées nocturnes récentes. Luc était agacé par ce genre de profanation. Le tableau, au demeurant idyllique, de fleurs blanches sur un fond verdoyant était gâché par ces détritus, et il grommela dans sa barbe que, au retour, ils devraient les ramasser. Hugo haussa les yeux au ciel devant cette attitude de boy-scout et reprit péniblement sa marche.
    En approchant de la rivière, le bruit de l’eau devint assourdissant ; après avoir traversé un fourré épais, ils se retrouvèrent au bord d’une falaise, à une vingtaine de mètres au-dessus de la rivière. De l’autre côté de la vaste étendue scintillante, on avait une vue splendide sur la vallée fertile occupant la rive opposée. L’immense plaine, patchwork de champs asymétriques de blé, de haricots, et de pâturages avec leurs bovins, finissait par s’effacer pour se fondre dans l’horizon embrumé.
    « Et maintenant ? » demanda Hugo, en rajustant péniblement son sac à dos.
    Luc sortit une copie de la carte et montra quelque chose du doigt.
    « Supposons que ce groupe de maisons représente Ruac, parce que cette tour, ici, correspond parfaitement à la tour romane de l’abbaye. Ce n’est évidemment pas à l’échelle, mais les différents endroits semblent coller, tu vois ? »
    Hugo acquiesça. « À ton avis, nous sommes donc à peu près ici ? »
    Il posa son doigt à un endroit de la carte près de la ligne bleue qui serpentait.
    « Espérons. Sinon, la journée sera longue. Je propose donc que nous commencions à longer la falaise jusqu’à ce que nous trouvions quelque chose qui ressemble à ça. »
    Luc tapota du doigt le premier ensemble de petites ondulations bleues.
    « Je ne crois pas que l’on puisse se fier à cet arbre bizarre qui est dessiné là. Je serais étonné qu’il existe encore au bout de sept cents ans ! »
    Puis il rit et ajouta :
    « Et, je t’en supplie, fais attention à ne pas tomber. Ce serait tragique.
    – Pas tant pour moi, répondit Hugo d’un ton morose, mais les deux femmes qui encaissent mes pensions alimentaires porteraient le

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