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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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qu’elle nous aura guidés vers la zone principale en nous orientant par rapport à la position de l’abbaye, du village et de la rivière, il nous restera comme seuls indices ce drôle d’arbre et deux chutes d’eau. Comme l’arbre a sûrement disparu depuis longtemps, si nous trouvons les chutes d’eau, nous serons peut-être sur la bonne voie. Sinon, nous rentrerons probablement bredouilles. On y va ? »
    Au fil de l’après-midi, leur marche devint plus difficile. La corniche sur laquelle ils avançaient se rétrécissait par endroits jusqu’à disparaître, et Luc devait trouver un rebord plus sûr, au-dessus ou en dessous sur la façade de la falaise. Leur progression ne demandait pas une technicité particulière, mais il s’inquiétait malgré tout pour l’équilibre d’Hugo. À une ou deux reprises, il insista pour que son ami lui passe son sac à dos à l’aide d’une corde afin qu’il puisse plus facilement repérer des appuis pour les pieds et les mains sur le mur vertical. Hugo eut beau grommeler et s’entêter, Luc ignora ses protestations et continua à progresser lentement et régulièrement.
    Plus bas, un groupe de kayakistes dans des embarcations de couleurs vives semblables à des jouets d’enfants pagayaient dans le sens du courant. Une volée de milans noirs, très hauts dans le ciel bleu pâle, passa dans l’autre sens. Le soleil baissait, et la riche plaine alluviale prenait une teinte de bière blonde. Luc consulta sa montre. S’ils faisaient demi-tour sans tarder, ils pourraient être de retour à la voiture avant la tombée de la nuit, mais il choisit de poursuivre encore un peu. Ils s’approchaient d’un promontoire. Une fois de l’autre côté, il espérait pouvoir découvrir une grande partie de la façade rocheuse. C’est là qu’ils décideraient de continuer ou non.
    Malheureusement, lorsqu’ils parvinrent sur le promontoire, ils s’aperçurent que la corniche disparaissait totalement et que la seule possibilité pour avancer était de se hisser le long d’un rebord escarpé couvert de broussailles rabougries. Le choix était délicat. Hugo était énervé et fatigué, et Luc savait que cette nouvelle ascension les retarderait pour rentrer. Mais son côté aventureux l’incitait toujours à découvrir ce qu’il y avait ailleurs ; il laissa Hugo sur la corniche après lui avoir confié son sac à dos, lui promettant d’être de retour d’ici un quart d’heure environ. Hugo, indifférent désormais à sa tenue, s’assit en tailleur sur le sentier et, l’air maussade, croqua dans une pomme.
    La montée n’étant pas particulièrement difficile, Luc était content d’avoir abandonné son ami et de pouvoir avancer à son propre rythme. Le sommet du promontoire consistait en une étendue plate de calcaire, située aux trois quarts de la falaise. La vue sur la vallée était magnifique et aurait mérité une photo, mais le soleil était bas, et le temps compté, si bien qu’il laissa son appareil autour de son cou. Il avança un peu plus vers l’aval de la rivière pour examiner la topographie du terrain au-delà.
    C’est alors qu’il aperçut quelque chose qui lui arracha un cri.
    Sur un large rebord, juste en dessous de lui, un grand genévrier solitaire poussait à travers la broussaille. Son tronc énorme, sec et noueux, couleur de cendre, produisait des branches en tire-bouchon qui partaient dans tous les sens. La verdure en était quasi inexistante, sinon quelques touffes d’aiguilles ici ou là, comme des poils sur un vieux chien galeux.
    Luc dévala la pente aussi vite que possible compte tenu du danger, et courut jusqu’à l’arbre. Arrivé à portée, il ressortit la carte, leva les yeux pour examiner le fouillis des branches et inclina la tête. La ressemblance était frappante, même sept cents ans après ! S’il existait un arbre capable de résister dans un terrain aussi stérile, c’était bien l’indomptable genévrier, le dernier survivant, dont certains spécimens remontaient à deux millénaires ou plus.
    À cet instant, Luc décida qu’ils ne rentreraient pas.
    Il savait qu’Hugo se plaindrait amèrement, mais cela n’avait aucune importance. Cette nuit, ils allaient camper. S’ils ne trouvaient aucun endroit propice un peu plus loin, ils pourraient toujours revenir et dormir sous la protection de cet arbre antique.
     
    Effectivement, Hugo ne manqua pas de se plaindre.
    C’était certainement un arbre, reconnut-il,

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