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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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regards en coulisse de la Hongroise, qui, hélas pour Sara, était une vraie beauté, elle comprit que les rumeurs étaient fondées. Sa visite fut brève. Vers 3 heures du matin, elle rompit avec lui, et passa le reste de la nuit réfugiée d’un côté du lit, avant de s’éclipser à l’aube en le laissant dormir. Quelques mois plus tard, elle acceptait un poste à l’Institut d’archéologie de Londres et elle disparut complètement de sa vie.
     
    « Je t’en prie, ne raccroche pas. C’est important. »
    Elle parut inquiète.
    « Tu as un problème ?
    – Non, non, je vais bien, mais j’ai besoin de te parler de quelque chose. Tu es devant ton ordinateur ?
    – Oui.
    – Est-ce que je peux t’envoyer des documents à regarder pendant que je reste en ligne ? »
    Elle hésita un instant puis lui donna son adresse e-mail.
    Il l’entendait respirer dans le combiné pendant qu’il lui envoyait quelques fichiers en pièces jointes.
    « C’est arrivé ? demanda-t-il.
    – Oui.
    – Regarde d’abord la photo 93. »
    Il attendit, sans quitter des yeux la photo en question, toujours aussi fascinante, et il essaya d’imaginer Sara pendant le téléchargement. Deux années, ce n’était pas si long. Elle n’avait pas pu changer beaucoup. Il était content d’avoir enfin trouvé un prétexte pour l’appeler.
    Elle parut stupéfaite, comme si quelqu’un avait fait tomber une pile d’assiettes derrière elle.
    « Bon Dieu ! D’où est-ce que ça vient ?
    – Du Périgord. Qu’en penses-tu ? »
    C’était une photo du troupeau compact de bisons avec l’homme-oiseau au milieu.
    « C’est magnifique. Est-ce quelque chose de nouveau ? »
    Il apprécia l’excitation qu’il sentait dans sa voix.
    « Très nouveau.
    – C’est toi qui l’as trouvé ?
    – Oui, je suis heureux de pouvoir le dire.
    – Des gens sont déjà au courant ?
    – Presque personne.
    – Pourquoi moi ?
    – Ouvre maintenant les 211 et 215. »
    Elles avaient été prises dans la dernière des dix salles, la salle des Plantes, comme l’avait surnommée Luc.
    « Celles-là sont véridiques ? demanda-t-elle. Elles ont été retravaillées ?
    – Ni manipulées ni retouchées, nature », répondit-il.
    Elle se tut un moment, puis elle poursuivit d’une voix étranglée :
    « Je n’ai jamais rien vu de pareil.
    – J’en étais sûr. Oh, encore une chose. J’ai trouvé une lame aurignacienne à proximité des peintures.
    – Oh là là… chuchota-t-elle.
    – J’ai donc besoin d’un spécialiste des plantes. Tu veux bien venir faire joujou avec moi ? »

9
    G atinois était assis bien droit devant son bureau ancien d’inspiration chinoise, les chevilles, les genoux et les hanches à quatre-vingt-dix degrés. Il ne se tenait jamais mal, pas plus chez lui qu’à son club. C’est ainsi qu’il avait été élevé, digne rejeton d’une famille de marchands, cramponnée tant bien que mal à son passé aristocratique. Au bureau, cette façon de se comporter contribuait à maintenir l’image autoritaire qu’il cultivait scrupuleusement.
    Il tenait à la main un dossier intitulé : « Projet pour entreprendre des fouilles majeures dans une grotte de Ruac en Dordogne, par le professeur Luc Simard, université de Bordeaux ». Il l’avait lu attentivement, avait étudié les photos avec soin, conscient des implications que ses collaborateurs avaient bien voulu laisser filtrer.
    Après neuf longues années à la tête de l’Unité 70, c’était sa première vraie crise, et elle déclenchait chez lui toutes sortes d’émotions. D’un côté, c’était un véritable désastre. La mission menée pendant soixante-cinq années par l’Unité risquait d’être battue en brèche. Si une faille majeure se produisait dans la sécurité, cela coûterait très cher. Il la paierait sûrement de sa tête, mais il ne serait pas seul. Le ministre de la Défense pourrait-il s’en tirer ? Et le président ?
    Mais la peur des éventuelles conséquences était tempérée par de plus agréables perspectives. Il finirait par se retrouver au cœur des préoccupations du ministre. Son instinct lui conseillait de secouer le cocotier. Mettre ses supérieurs dans tous leurs états, entretenir la surchauffe. Ensuite, s’il parvenait à gérer l’affaire au sein de l’Unité 70, on ne manquerait certainement pas de lui en être reconnaissant.
    Un poste juteux au sein du ministère était enfin à sa

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