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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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tribunal, mais la Gestapo le
garda pendant sept mois. Comme les troupes américaines approchaient du lieu où
il était emprisonné, près du lac de Constance, dans le sud de l'Allemagne, il
s'évada en compagnie de vingt autres hommes et se réfugia chez un prêtre
catholique, qui cacha le groupe jusqu'à l'arrivée des Américains. Speidel omet
ce chapitre de sa vie dans son livre, qui est strictement objectif et écrit à
la troisième personne, mais il a raconté cette histoire à Desmond Young, qui
l'a reproduite dans son Rommel, The Desert Fow (pp. 251).
    Pour coiffer sa carrière peu ordinaire, Speidel a pris un
commandement important à l'O.T. A.N., à la fin de 1950.
     
    [278] Dans ses mémoires, Guderian, qui répète avec insistance qu'il s'opposa à Hitler
et le critique durement, ne fait pas mention de ces ordres du jour.
    [279] Le 23 août, selon les dires de Speidel, Hitler avait ordonné la destruction de
tous les ponts de Paris et autres ouvrages importants. « Même si cette
destruction systématique devait entraîner celle de monuments artistiques ».
Speidel refusa d'exécuter cet ordre, ainsi d'ailleurs que le général von
Choltitz, le nouveau commandant du grand Paris, qui se rendit après avoir fait
tirer quelques coups de feu pour la forme. Cette conduite valut à von Choltitz
d'être jugé pour trahison par contumace, en avril 1945, mais quelques officiers
de ses amis s'arrangèrent pour faire traîner la procédure jusqu'à la fin des
hostilités. Speidel révèle aussi qu'il se rebella contre un autre ordre
d'Hitler : la destruction de Paris par l'artillerie lourde et les V-1. ( Speidel, Invasion 1944, pp. 143-45.)
    [280] « J'étais certain — écrit Eisenhower dans ses mémoires (Crusade in Europe, p.
305) que le maréchal Montgomery, à la lumière des événements ultérieurs,
reconnaîtrait son erreur. » mais, lorsqu'on a lu les mémoires de Montgomery, on
sait qu'il n'en est rien.
    [281] Une fioriture intéressante — appelée Opération Greif — était adjointe à ce
projet, et Hitler y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Elle était confiée
à Otto Skorzeny qui, après avoir sauvé Mussolini et s'être brillamment conduit
dans la nuit du 20 juillet 1944, s'était encore distingué en enlevant l'amiral
Horthy, régent de Hongrie, à Budapest, en octobre 1944, alors que celui-ci
tentait de livrer la Hongrie aux Russes, qui approchaient. Skorzeny avait pour
nouvelle mission d'organiser une brigade spéciale de 2 000 Allemands parlant
l'anglais, qui, sous l'uniforme américain et à l'aide de chars et de jeeps
capturés, devaient s'infiltrer derrière les lignes américaines pour sectionner
les fils de transmission, supprimer les estafettes, embrouiller les mouvements
de troupes et, en général, semer le désordre. De petits groupes devaient aussi
avancer jusqu'aux ponts de la Meuse et tenter de les préserver de la
destruction jusqu'à l'arrivée des panzers allemands.
    [282] Le 16, un officier allemand, porteur de plusieurs copies du plan Opération
Greif, fut fait prisonnier, et c'est ainsi que les Américains découvrirent le
pot aux roses. Mais le désordre provoqué par les hommes de Skorzeny faisait son
œuvre; certains d'entre eux, portant le brassard de la M.P., postés aux
carrefours, embrouillaient le trafic militaire américain. Quant aux services de
renseignements américains, ils se laissèrent prendre aux fariboles contées par
les prisonniers allemands en uniforme américain : à savoir que des groupes de
desperados de Skorzeny se dirigeaient sur Paris dans l'intention d'assassiner
Eisenhower. Par la suite, et durant plusieurs jours, des milliers de soldats
américains se virent arrêtés par les M.P., jusque dans Paris, et sommés de
prouver leur nationalité en nommant les vainqueurs des championnats mondiaux de
base-ball, et en indiquant la capitale de leur État natal... Nombreux étaient
ceux qui ne le savaient pas! Plusieurs Allemands pris sous l'uniforme américain
furent fusillés sans jugement et d'autres exécutés après un conseil de guerre.
Skorzeny lui-même fut jugé par un tribunal américain à Dachau, en 1947, mais
acquitté. Il émigra en Espagne, puis en Amérique du Sud, où il fonda une
prospère usine de ciment, et écrivit ses mémoires.
    [283] Nuts : zut!
    [284] Pendant plusieurs heures, à en juger par la longueur de la sténographie de la
conférence, que l'on a retrouvée presque intacte. C'est le Fragment 27 des
conférences du

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