Le vatican indiscret
D’ailleurs, précisent-ils, « le mot “élitiste” n’est pas péjoratif chez nous. Il a même un sens très positif d’élévation. En s’élevant vers Dieu, le religieux élève à lui toute la société ».
Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) . L’une des plus belles réussites de Jean-Paul II. Organisées depuis 1984 par l’Église sous son impulsion, les JMJ rassemblent les jeunes catholiques du monde entier. Le record d’affluence reste les JMJ de Manille aux Philippines qui, du 10 au 15 janvier 1995, avaient réuni quatre millions de jeunes. À Paris, du 19 au 24 août 1997, elles ont rassemblé un million deux cent mille personnes. Lors des JMJ de l’an 2000 à Rome, avec trois millions de croyants, à la fin de son homélie, Jean-Paul II citant sainte Catherine de Sienne avait lancé : « Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier ! »
Küng, Hans . Le théologien suisse et universitaire né à Lucerne a été l’une des vedettes du concile à l’âge de 30 ans. C’est lui qui a entraîné Joseph Ratzinger à aller enseigner à Tübingen dans le Bade-Wurtemberg, mais leur amitié ne survivra pas à la contestation de 1968 où le professeur s’oppose à Rome sur la doctrine de l’Église et sur les rapports du catholicisme avec l’œcuménisme et la pensée moderne. Violent sur le plan intellectuel, il sera démis de sa chaire à l’université. Après des années d’isolement, Benoît XVI renoue avec lui en le recevant longuement à Castel Gandolfo, en septembre 2005. Le dialogue est cordial mais ne leur permet pas de partager la même vision de l’avenir de l’Église.
Langues officielles . L’italien et le latin sont les langues officielles de l’Église catholique et la langue juridique du Vatican. Le français est la langue diplomatique et l’allemand la langue de l’armée du Vatican, c’est-à-dire celle de la garde suisse.
Légat . Legat a latere ou simplement Legat , c’est un cardinal envoyé par le Pape hors de Rome auprès d’un gouvernement, avec une mission spéciale et des pouvoirs extraordinaires pour régler une affaire précise.
Légionnaires du Christ et Regnum Christi . Fondée en 1941 au Mexique par le père Marcial Maciel Degollado, cette congrégation est présente sur tous les continents mais surtout active en Amérique du Sud, au Mexique et aux États-Unis. Elle comprend 867 prêtres, 2 262 séminaristes et 124 paroisses. Les Légionnaires du Christ sont très actifs dans le domaine social, culturel et d’abord la presse et diffusent des informations sur www.zenit.org sur les activités du Pape et du Saint-Siège notamment. Ils ont des universités, la plus connue est Regina Apostolorum à Rome, et les laïcs peuvent s’engager dans leur branche laïque Regnum Christi. La congrégation connaît depuis 1998 des scandales liés aux abus sexuels et des scandales financiers commis par son fondateur ainsi qu’un mode de fonctionnement trop secret et contraignant pour ses membres. C’est ainsi que, depuis juillet 2010, un Délégué pontifical, le cardinal italien Velasio de Paolis, veille sur la congrégation.
Luciani, Albino . Né le 17 octobre 1912 à Canale d’Agordo, dans la province de Belluno, au nord de l’Italie – région qui donna six Papes à l’Église au XX e siècle –, il est mort le 28 septembre 1978. Après avoir obtenu un doctorat de théologie et avoir été ordonné prêtre, puis évêque, il devient Patriarche de Venise en décembre 1969 et prend trois années plus tard la vice-présidence de la Conférence épiscopale italienne. Une marche vers le pouvoir. Paul VI le crée cardinal en mars 1973. Élu Pape à 65 ans sous le nom de Jean-Paul I er , le 26 août 1978, il décède d’un infarctus après seulement trente-trois jours de règne. Une mort subite et sans autopsie qui déclencha beaucoup de rumeurs… bien que les documents médicaux examinés pour son enquête canonique riche de cent soixante-sept témoignages confirment définitivement que Sa Sainteté n’a pas été tuée. Il n’eut que le temps d’inaugurer un nouveau nom de Pape : en effet, c’est la première fois dans l’histoire de la papauté qu’un nom composé est utilisé, en hommage à ses deux prédécesseurs, Jean XXIII et Paul VI, mais aussi en souvenir de sa mère, employée dans la basilique Saint-Jean-et-Saint-Paul où reposent les doges de
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