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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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blessés ou plus probablement morts.
    — Ils ne les conduiront pas aux urgences, fit remarquer David. Dans le meilleur des cas, on retrouvera leurs corps quelque part, mais j’y compte pas trop non plus. Ils nourriront les vers dans un canyon du coin ou dans le désert.
    Très probable. A leur place, c’est ainsi que je me serais débarrassé des cadavres. Il fallait cependant envisager toutes les possibilités, au cas où les salauds qui avaient tué Michelle auraient commis une boulette – ce qui arrivait parfois, heureusement pour nous.
    — Ils ont perdu deux hommes en une matinée. Tu connais beaucoup d’équipes capables d’encaisser ça sans broncher ?
    Avant même que Villaverde puisse répondre, je poursuivis :
    — Il faut contacter la DEA.
    — Pourquoi ?
    — Michelle ne voyait pas qui pouvait lui en vouloir. La seule possibilité qui lui venait à l’esprit, c’était un retour de bâton de ses années à l’agence. Il faut leur poser la question.
    — Je connais l’adjoint du responsable de leur bureau local. Je l’appellerai.
    Il réfléchit et me demanda :
    — C’est dans l’Est que tu as rencontré Michelle ?
    — Non. A Mexico.
    — Tu étais en poste au Mexique ?
    — Non, à Chicago.
    — Alors, comment vous avez fait connaissance ?
    — J’ai été envoyé là-bas avec une équipe inter-agences. Pour localiser un nouveau labo fabriquant de la dope extra-pure qui inondait le marché. Je remontais la piste grâce à une bande de jeunes Latinos que ces types fournissaient.
    — L’opération Sidewinder ?
    — Oui. Mich était déjà sur place, elle travaillait depuis les bureaux de la DEA à l’ambassade, elle s’occupait de frapper les barons de la dope là où ça leur fait le plus mal : au portefeuille. Peu de temps après, nos chemins se sont croisés.
    — D’accord. Qui était l’attaché, à l’époque ? C’est à lui qu’il faut parler.
    Je marquai mon approbation d’un signe de tête.
    — Hank Corliss.
    Villaverde fit la grimace : manifestement, il connaissait ce nom.
    — Corliss, nom de Dieu…
    — Il est toujours à la DEA ?
    — Putain, oui. Après ce qu’il a subi, qu’est-ce qu’il pourrait faire d’autre ?
    Il s’interrompit, hocha la tête, comme pour exprimer son respect envers le personnage, et reprit :
    — C’est lui le patron à L.A. Il dirige l’OCDETF pour la Californie du Sud.
    Le nom avait visiblement fait naître des questions dans son esprit et il plissa le front.
    — Tu penses que ce qui est arrivé à Michelle pourrait avoir un rapport avec cette vieille histoire ?
    L’idée m’était venue, mais j’avais du mal à y croire. Près de cinq ans s’étaient écoulés – une attente sacrément longue avant de déclencher une seconde vague de violence.
    — Après tout ce temps ? fis-je. Alors que Michelle avait quitté le service depuis des années ? Ça me paraît peu probable. En plus, elle ne faisait pas partie de notre équipe, elle travaillait sur une autre affaire, comme agent infiltré.
    Après un silence, j’ajoutai :
    — Il vaudrait mieux que la demande vienne de toi. Corliss et moi… on ne s’envoie pas de cartes de vœux le jour de l’an.
    Un euphémisme, un vrai.
    — D’accord, répondit David avec un petit rire. De toute façon, tu as autre chose à penser en ce moment.
    Comme je lui lançais un regard interrogateur, il agita le pouce en direction de la vitre séparant son bureau de celui de sa secrétaire.
    — Le gamin.
    Je regardai à travers le panneau de verre. Assis sur un canapé de cuir noir, Alex semblait s’être calmé et fixait la moquette. Deux femmes l’entouraient. L’une était Carla, l’assistante super-efficace de Villaverde, à qui je l’avais confié à mon arrivée, l’autre, une jeune brune en blouse blanche et jupe anthracite, l’agent Julia Lowery. Elles tentaient de le réconforter tandis qu’il piochait sans conviction dans une boîte de nuggets et de frites. Villaverde avait aussi demandé l’aide d’une psychologue pour enfants, une femme qui avait déjà travaillé pour le Bureau, mais il n’avait pu obtenir que son répondeur et il attendait qu’elle rappelle.
    — Ce gosse aura besoin de beaucoup d’affection, souligna-t-il. Penses-y.
    Il avait raison, bien sûr. Je voulais tellement mettre la main sur les fumiers qui avaient descendu Michelle que je ne pensais pas clairement à l’autre victime qu’ils avaient laissée derrière eux.
    — Je sais.
    — Qu’est-ce que

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