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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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n’avait ni le temps ni l’envie de faire le tour du périmètre. Le grillage était vieux et trop souple. Knox s’approcha d’un des poteaux en ciment, où il était plus solide, regarda autour de lui, et l’escalada. Puis il se laissa tomber de l’autre côté, les doigts striés de zébrures rouges.
    Il attendit quelques instants, au cas où quelqu’un donnerait l’alarme, et traversa à la hâte un parking à moitié vide situé devant un bâtiment administratif. Soudain, une portière s’ouvrit et une femme courtaude sortit en lui jetant un regard suspicieux. Il lui tourna le dos et s’éloigna. Mais elle passa la tête à l’intérieur de sa voiture et appela quelqu’un. Knox accéléra le pas. Un garde corpulent sortit à son tour du véhicule. La femme lui montra l’intrus et il lui ordonna de s’arrêter. Knox se mit à courir en direction du grillage d’en face, mais le sol était irrégulier. Il trébucha contre une pierre, s’effondra et se tordit le genou. Après avoir jeté un coup d’œil en arrière, il constata que le garde se rapprochait et qu’un autre le rejoignait en appelant des renforts. Il se releva rapidement, boita jusqu’à l’enceinte, escalada le grillage et retomba en grimaçant de douleur.
    Lorsqu’il atteignit à son tour le grillage, le premier garde était à bout de souffle. Il se contenta de brandir un doigt menaçant. Knox s’enfuit en sautillant, redoutant qu’un esclandre n’attire l’attention de Peterson et de son équipe. Il avait mal au genou mais n’osait pas ralentir. Si les gardes prévenaient la police, les sirènes ne tarderaient pas à hurler. Il n’avait pas une seconde à perdre.

    III
    L’avion télécommandé était trop encombrant pour tenir sur une moto. Augustin héla un taxi, posa le carton sur la banquette arrière et demanda au chauffeur de le suivre jusqu’à Borg el Arab.
    Il avait déjà utilisé ce genre d’avion. C’était un moyen à la fois efficace et ludique de photographier les sites anciens. L’orientation ne posait pas de problème. Ce qui était difficile, c’était le décollage et la prise de vues en vol.
    Augustin gara sa moto dans un taillis, à environ un kilomètre du site de Peterson, et fit signe au taxi de s’arrêter derrière lui. Le chauffeur, le poil rare et la mine joviale, avait une petite vingtaine d’années.
    — Comment tu t’appelles ? demanda Augustin en lui payant la course.
    — Hani.
    — Eh bien, Hani, ça te dirait de gagner un autre billet ?
    — Bien sûr ! Comment ?
    Augustin sortit le carton et l’ouvrit. Lorsque Hani vit l’avion, ses yeux et sa bouche dessinèrent trois cercles parfaits.
    — Je peux l’essayer ? s’empressa de demander le jeune homme.
    — Pas de problème, répondit Augustin. Dès que j’aurai fini.
    Ils approchèrent prudemment du site de Peterson. Lorsqu’ils eurent trouvé une aire de décollage appropriée, Augustin déballa le matériel et assembla les pièces.
    — À quoi cet avion va-t-il servir ? demanda Hani.
    — Je fais un relevé aérien pour le Conseil suprême des Antiquités.
    — Mais bien sûr !
    Augustin sourit.
    — Tu as déjà vu une photo aérienne ? demanda-t-il en fixant les ailes rouges en mousse sur le fuselage. Tu n’imagines pas les détails qu’on peut voir : les fossés, les murs, les routes, les bâtiments. Tout ce que tu ne vois pas d’habitude te saute aux yeux.
    La technique avait été découverte presque par accident, environ cent ans auparavant. Des militaires britanniques étaient en reconnaissance au-dessus de la plaine de Salisbury, lorsque leur ballon avait dérivé au-dessus de Stonehenge. Les photos avaient ensuite révélé un réseau de voies anciennes s’entrecroisant sur le site.
    — Wouah ! s’écria Hani.
    — Wouah, en effet ! fit Augustin. Je n’aurais pas pu dire mieux.
    Il orienta l’appareil photo à quarante-cinq degrés par rapport au train d’atterrissage, afin de ne pas faire voler l’avion juste au-dessus du site, et testa les télécommandes pour vérifier que tout fonctionnait bien.
    — Parfait ! déclara-t-il avec satisfaction. Allons-y !

    IV
    Knox se glissa jusqu’au bureau situé à l’entrée du site de Peterson. Il entendit une conversation animée, mais les fenêtres étant fermées, il ne put saisir que quelques mots isolés : Caire ; police ; lâche.
    À côté du pick-up blanc, toujours garé à proximité du bureau, se trouvait désormais un 4x4 Toyota, parfaitement

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