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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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avait dit la vérité. Chassant son angoisse, il téléphona au commissariat et demanda à être mis en contact avec son homologue de Mallawi, un certain Gamal.
    — Je voulais juste vous communiquer une info, dit-il. Un homme recherché par nos services se trouve peut-être dans votre secteur.
    — Recherché pour quoi ? interrogea Gamal.
    — Meurtre.
    — Qui est-ce ?
    — Il s’appelle Daniel Knox ; il est archéologue. Il a tué Omar Tawfiq, le directeur du CSA d’Alexandrie.
    — Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il est chez nous ?
    Farouq hésita. Il savait que, en l’absence d’arguments solides, Gamal ne lèverait pas le petit doigt. Il devait être convaincant.
    — Nous avons intercepté un appel, répondit-il. Il cherche un ordinateur appartenant à une autre archéologue, Gaëlle quelque chose, celle qui a été prise en otage.
    — Merde ! s’écria Gamal. On avait bien besoin de ça. Vous n’imaginez pas le merdier dans lequel nous sommes. Quel est son signalement ?
    — La trentaine, grand, brun, athlétique. Il est Anglais. Il vient d’avoir un accident de voiture et il a le visage marqué. Mais je vous préviens : il est retors et dangereux. Il m’a pratiquement raconté comment il a tué Tawfiq. Il s’en est même vanté. À présent, il est sans doute armé, et il ne plaisante pas, croyez-moi. Si j’étais vous, je poserais les questions après, si vous voyez ce que je veux dire.
    — Merci.
    — De rien. Je fais juste mon boulot.

    IV
    — Vous avez demandé à nous voir ? dit Tarek.
    Naguib hocha la tête en regardant les hommes rassemblés dans la pièce. Certains affichaient de l’indifférence, d’autres de la suspicion, voire de l’hostilité. Il ne pouvait pas leur en vouloir. Les ghaffirs d’Amarna étaient des gardes et des guides non officiels, qu’on laissait se débrouiller seuls à condition qu’ils ne fassent pas de vagues. Ils étaient ghaffirs de père en fils, ce qui leur garantissait un statut et un revenu. Mais la situation était en train de changer. Le gouvernement essayait de les éliminer progressivement et de les remplacer par des personnes comme Naguib, étrangères à leur communauté. Il n’était donc pas surprenant qu’ils coopèrent avec réticence.
    — Je suis l’inspecteur Hussein, annonça Naguib. Je suis nouveau dans le secteur. Je connais déjà certains d’entre vous, mais...
    — Nous savons qui vous êtes.
    — J’étais dans le désert hier. J’ai trouvé le corps d’une jeune fille.
    — C’est mon fils Mahmoud qui l’a trouvée, maugréa Tarek. Et il vous en a informé, comme nous sommes tenus de le faire.
    — En effet, reconnut Naguib. Et je lui en suis très reconnaissant. Cependant, je ne parviens pas à déterminer qui était cette jeune fille, ni ce qui lui est arrivé.
    — Elle n’était pas d’ici. C’est tout ce qu’on peut vous dire.
    — Vous en êtes certains ?
    — Nous connaissons tout le monde ici.
    — D’où venait-elle ? Vous en avez une idée ?
    — Nous ne sommes plus aussi isolés que nous l’avons été. Vous êtes bien placé pour le savoir. Les gens vont et viennent.
    — Mais vous les voyez. Vous savez de qui il s’agit.
    — Nous ne savons pas qui était cette fille.
    Naguib se pencha en avant.
    — Nous avons trouvé un artefact sur elle, précisa-t-il. Un artefact d’Amarna.
    Les ghaffirs se regardèrent avec étonnement et curiosité.
    — Qu’est-ce que cela a à voir avec nous ? demanda Tarek.
    — J’ai entendu dire que personne n’est aussi doué pour trouver des artefacts que les ghaffirs . Que vous étiez capables de découvrir des sites que même les archéologues ne voient pas.
    — Alors vous êtes bien renseigné. Mais naturellement, nous informons toujours les autorités.
    — Naturellement, répéta Naguib tandis que les ghaffirs riaient.
    Il plongea la main dans sa poche et tendit l’artefact à Tarek.
    — Savez-vous d’où cette figurine pourrait venir ?
    Tarek l’examina et secoua la tête en la passant à son voisin.
    — C’est dans les ouadi qu’on trouve des artefacts de ce genre, affirma-t-il. Or, nous ne sommes plus autorisés à aller dans les ouadi.
    — Pourquoi ? s’étonna Naguib.
    — Demandez à votre ami, le capitaine Khaled Osman, maugréa Tarek. Et s’il vous donne une raison, nous serions heureux de la connaître. Il nous a privé d’une bonne partie de nos revenus.
    Un murmure d’assentiment parcourut la pièce.
    — Depuis quand ? demanda

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