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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Ils
hésitaient à poser des questions personnelles, à offrir assistance ou conseils
si on ne les leur demandait pas, à intervenir dans des chamailleries privées,
sauf si on les en sollicitait, ou si les querelles prenaient des proportions
excessives. S’ils voyaient se développer une situation inquiétante, ils se
montraient discrètement disponibles et attendaient, dans une attitude de
patience et de tolérance, le moment où un ami serait prêt à parler de ses
tracas, de ses craintes, de ses frustrations. Jamais ils ne s’érigeaient en
juges, en critiques impitoyables et ils imposaient peu de restrictions dans le
domaine du comportement personnel si celui-ci ne risquait pas de blesser ou de
perturber gravement les autres. La solution valable d’un problème était celle
qui aboutissait à des résultats et qui satisfaisait toutes les parties
prenantes. Chacun savait ménager l’âme de ses voisins.
    — Mamut... commença Ayla.
    Elle prit alors conscience qu’elle ne savait pas exactement ce
qu’elle voulait dire.
    — Euh... je crois maintenant est bon moment pour faire
médecine pour arthrite.
    — Je n’y verrais pas d’inconvénient, répondit le vieil
homme en souriant. Il y a des années que je ne me suis senti aussi bien, l’hiver.
Ne serait-ce que pour cette raison, Ayla, je suis heureux que tu sois là.
    — Donne-moi le temps de ranger ce couteau que j’ai gagné à
Jondalar, et je, me remettrai entre tes mains.
    — Tu as gagné un couteau à Jondalar ?
    — Nous faisions une partie d’osselets, Nezzie et moi. Il
nous regardait et il avait l’air intéressé. Je l’ai donc invité à jouer avec
nous, mais il ne possédait rien comme enjeu. Je lui ai dit qu’avec son talent
de tailleur de silex, il n’était pas entièrement dépourvu, et j’ai même ajouté
que j’accepterais pour enjeu un couteau que je voulais voir façonner d’une
certaine manière. Il a perdu. Il devrait savoir qu’il ne faut pas jouer contre
Celui Qui Sert.
    Mamut émit un petit rire.
    — Voici le couteau.
    Ayla hocha la tête. La réponse de Mamut satisfaisait sa
curiosité, mais elle aurait aimé que quelqu’un lui dise pourquoi Jondalar se
refusait à lui adresser la parole. Le petit groupe qui s’était attardé à
admirer le cuir teint en rouge d’Ayla se dispersa. Seul resta Rydag, qui s’approcha
de la jeune femme et de Mamut. Il y avait quelque chose de réconfortant à la
voir soigner le vieux chaman. L’enfant s’installa dans un coin de la plate-forme
de couchage.
    — Je vais d’abord te préparer un cataplasme, dit-elle.
    Elle se mit en devoir de mélanger plusieurs ingrédients dans une
coupe de bois.
    Mamut et Rydag la regardaient doser, mêler, faire chauffer de l’eau.
    — Que mets-tu dans ce cataplasme ? questionna Mamut.
    — Ne sais pas vos mots pour plantes.
    — Décris-les-moi. Je pourrai peut-être te dire leurs noms.
Je connais certaines plantes et quelques remèdes. Il a bien fallu que j’apprenne.
    — Une plante monte plus haut que genou expliqua la jeune
femme. A grandes feuilles, pas vert brillant, comme poussière dessus. Feuilles
poussent ensemble sur tige, pour commencer, deviennent grandes, pointues au
bout. Sous feuilles, est doux, comme fourrure. Feuilles bonnes pour beaucoup
maladies, et racines aussi, pour os brisés surtout.
    — De la bourrache ! Il doit s’agir de la
bourrache ! Que mets-tu d’autre dans ce cataplasme ?
    Voilà qui est intéressant, pensait-il.
    — Autre plante, plus petite, pas jusqu’au genou. Feuilles
comme petites pointes de javelots, comme Wymez fait. Vert sombre brillant,
restent vertes en hiver. Tige monte de feuilles, a petites fleurs bleu pâle,
avec petites taches rouges dedans. Bon pour enflures, boutons aussi. Mamut
opina.
    — Des feuilles qui restent vertes en hiver, des fleurs tachetées.
Je ne crois pas me tromper en disant la gaulthérie tachetée.
    Ayla acquiesça.
    — Veux connaître autres plantes ? demanda-t-elle.
    — Oui, continue, décris-m’en une autre.
    — Très grande plante, plus grande que Talut, arbre presque.
Pousse sur terres basses, près rivières. Baies violettes restent sur plante,
même en hiver. Jeunes feuilles bonnes à manger, grandes et vieilles feuilles
trop amères, peuvent rendre malade. Racine séchée dans cataplasme bonne pour
enflure, même irritée, et pour douleur. Je mets baies séchées dans tisane pour
ton arthrite. Connais nom ?
    — Non, je ne pense

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