Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
d’un seul effort l’animal.
Mais le dépeçage était un dur travail, et, quand ils se trouvèrent prêts à
écorcher le bison, la colère de Jondalar s’était émoussée.
    Ayla connaissait le travail, elle l’avait accompli seule bien
des fois. Plutôt que de taillader la peau, on préférait la détacher du corps.
Une fois tranchée le long des jambes, elle se séparait assez facilement des
muscles, et l’on pouvait la soulever de l’intérieur avec le poing ou simplement
tirer dessus. Quand un ligament la retenait, il était plus facile de le
couper : on se servait pour cela d’un couteau spécial, dont le manche
était fait d’os, et dont la lame, affilée sur les deux tranchants, était
arrondie à l’extrémité, afin de ne pas percer la peau. Ayla, accoutumée à tenir
à pleine main couteaux et outils, avait quelque peine à se servir d’une lame
emmanchée mais elle sentait déjà qu’elle aurait plus de force et d’habileté
quand elle s’y serait habituée.
    Les tendons des pattes et du dos étaient mis à nu : on s’en
servait pour toutes sortes d’usages, depuis le fil à coudre jusqu’aux collets.
La peau deviendrait cuir ou fourrure. Les longs poils étaient transformés en
cordes ou cordages de différentes grosseurs, en filet pour pêcher ou en lacets
pour prendre des oiseaux, de petits animaux à la bonne saison. On mettait de
côté les cervelles et un certain nombre de sabots : bouillis avec des os
et des morceaux de cuir, ils donneraient de la colle. On attachait un grand
prix aux longues cornes, qui pouvaient faire jusqu’à trois mètres. La partie
effilée, pleine, soit le tiers de la longueur, était débitée en leviers,
chevilles, coins, poignards ; la partie creuse fournissait des tubes
coniques, utilisés pour souffler sur les feux, ou des espèces d’entonnoirs pour
remplir les sacs de peau de liquides, de poudres ou de graines et pour les
vider à nouveau. La partie centrale, si on réservait un peu de la section
compacte pour le fond, pouvait servir de gobelet. Les minces découpes transversales
devenaient des boucles, des bracelets, des anneaux.
    On mit de côté les museaux et les langues des bisons – c’étaient,
avec les foies, des morceaux de choix. On coupa ensuite les carcasses en sept
quartiers : deux antérieurs, deux postérieurs, la partie centrale divisée
en deux et l’énorme garrot. On lava les intestins, les estomacs, les vessies et
on les roula dans les peaux. Par la suite, on les gonflerait d’air, pour les
empêcher de rétrécir. On s’en servirait comme récipients pour conserver des
graisses ou des liquides, ou encore comme flotteurs pour les filets de pêche.
Tout était utilisable, mais on n’emportait pas tous les morceaux d’un
animal : on prenait uniquement les meilleurs ou les plus utiles. Ce qu’on
était capable d’emporter.
    Jondalar avait conduit Rapide à mi-hauteur de la pente abrupte
et, au grand désespoir du poulain, il l’avait solidement attaché à un arbre,
pour le tenir à l’écart de l’action et, en même temps, du danger. Une fois les
bisons enfermés, Whinney l’avait découvert, et l’avait rejoint. Après avoir
achevé d’aider Latie et Danug avec le premier bison, Jondalar alla chercher le
poulain. Mais Rapide se montrait ombrageux devant tous ces animaux morts.
Whinney n’était pas très heureuse, elle non plus, mais elle était plus habituée
au spectacle et à l’odeur. Ayla les vit venir vers elle. En même temps, elle
remarqua que Barzec et Druwez reprenaient la direction de l’aval. Dans toute la
précipitation qui avait accompagné l’effort pour faire faire demi-tour aux
bisons et pour les amener dans le piège, les deux hommes avaient laissé sur
place leurs paquetages.
    — Barzec, demanda-t-elle, tu retournes chercher
paquetages ? Il lui sourit.
    — Oui. Et les vêtements. Nous sommes partis si vite... Mais
je ne le regrette pas : si tu n’étais pas arrivée au bon moment, nous les
aurions sûrement perdus. C’est un exploit que tu as réalisé avec ton cheval. Je
ne l’aurais jamais cru si je ne l’avais pas vu. Mais ça me contrarie de tout
laisser là-bas. Avec ces bisons morts, tout ce qui mange de la viande va
arriver. Pendant que nous attendions, j’ai vu des traces de loups qui avaient l’air
fraîches. Les loups aiment bien mastiquer le cuir quand ils en trouvent. Les
gloutons aussi, mais par pure méchanceté, tandis que les loups s’amusent.
    — Je

Weitere Kostenlose Bücher