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Les chasseurs de mammouths

Les chasseurs de mammouths

Titel: Les chasseurs de mammouths Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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peux aller sur cheval chercher paquetages et
vêtements, proposa la jeune femme.
    — Je n’avais pas pense à ça ! Quand nous en aurons
fini, les carnassiers auront largement de quoi manger, mais je n’ai pas envie
de leur laisser du superflu.
    — Nous avons caché les paquetages, rappelle-toi, intervint
Druwez. Jamais elle ne les trouvera.
    — C’est vrai, dit Barzec. Il va falloir que nous y allions
nous-mêmes, je pense.
    — Druwez sait où trouver ? demanda Ayla. Le garçon la
regarda, hocha la tête.
    La jeune femme sourit.
    — Tu veux venir sur cheval avec moi ?
    Le visage de Druwez se fendit d’un large sourire.
    — Je peux ?
    Elle tourna la tête vers Jondalar, capta son regard et lui fit
signe de venir avec les chevaux. Il se hâta vers elle.
    — J’emmène Druwez, pour aller chercher tout ce qu’ils ont
laissé derrière eux quand la poursuite a commencé, dit-elle en Zelandonii. Je
vais laisser Rapide nous accompagner. Une bonne course devrait le calmer. Les
chevaux n’aiment pas les bêtes mortes. Au début, Whinney avait du mal à les
supporter, elle aussi. Tu as eu raison de laisser sa longe au poulain, mais
nous devrions penser à le dresser, pour qu’il devienne comme Whinney.
    Jondalar lui sourit.
    — C’est une bonne idée, mais comment s’y prend-on ?
Ayla fronça les sourcils.
    — Je n’en sais trop rien. Whinney m’obéit parce qu’elle le
veut bien, parce que nous sommes de bonnes amies, mais en ce qui concerne
Rapide, je n’en sais rien. Il s’est attaché à toi, Jondalar. Peut-être t’obéirait-il.
Je crois qu’il serait bon pour nous deux d’essayer.
    — J’y suis prêt, dit-il. J’aimerais, un jour, pouvoir
monter sur son dos comme tu montes sur celui de Whinney.
    — Moi aussi, Jondalar.
    Elle se rappelait le chaud sentiment d’amour qu’elle avait déjà
connu alors, l’espoir nourri naguère : si cet homme blond, qui venait des
Autres, se prenait d’affection pour le poulain de Whinney, cela pourrait l’encourager
à rester avec elle dans sa vallée. C’était ce qui l’avait poussée à demander à
Jondalar de donner un nom au poulain.
    Pendant que les deux étrangers conversaient dans un langage qu’il
ne comprenait pas, Barzec attendait. Il commençait à s’impatienter.
    — Eh bien, si vous allez chercher les paquetages, dit-il
enfin, je vais retourner aider les autres avec les bisons.
    — Attends un peu. Je vais aider Druwez à monter sur la
jument et je t’accompagnerai, répondit Jondalar.
    Les deux hommes, après avoir soulevé à eux deux le jeune garçon,
regardèrent s’éloigner la jument et ses deux cavaliers.
    Les ombres s’allongeaient déjà lorsqu’ils revinrent. Plus
tard, tout en rinçant dans le cours d’eau de longs boyaux, Ayla se rappela l’époque
où elle aidait à écorcher et dépecer des animaux avec les femmes du Clan. Elle
prit soudain conscience que, pour la toute première fois, elle avait fait
partie d’un groupe de chasseurs qui l’avaient acceptée comme leur égale.
    Toute jeune encore, elle brûlait de partir avec les hommes, tout
en sachant que les femmes n’avaient pas le droit de chasser. Mais les hommes
étaient tenus en une telle estime pour leurs prouesses, la chasse à les
entendre était si passionnante qu’elle rêvait d’y participer, surtout quand
elle avait envie d’échapper à une situation désagréable ou délicate. Tel fut l’innocent
début qui devait avoir des conséquences bien plus difficiles qu’elle ne l’avait
imaginé. Après avoir reçu l’autorisation de chasser avec sa fronde, bien que
toute autre forme de chasse lui demeurât interdite, il lui était souvent
arrivé, très discrètement, d’écouter les hommes avec attention quand ils
parlaient de stratégie. Les hommes du Clan ne faisaient guère autre chose,
façonnaient des armes de chasse ou célébraient des cérémonies qui devaient
favoriser la chasse. Les femmes du Clan écorchaient et dépeçaient les bêtes,
préparaient les peaux pour en faire des vêtements et des couvertures, mettaient
la viande en conserve et la faisaient cuire, fabriquaient des récipients, des
cordages, des nattes et divers ustensiles, tout en récoltant des plantes qui
servaient à la nourriture, aux remèdes et à d’autres usages.
    Le Clan de Brun comportait à peu près le même nombre de membres
que le Camp du Lion, mais les chasseurs avaient rarement tué plus d’un ou deux
animaux à la fois. Il leur

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