Les derniers jours de Jules Cesar
rejoignit quand il franchit
le Rubicon. Après la bataille de Munda, en mars 45, il aurait été approché par
Gaius Trebonius qui lui aurait proposé de s’unir à la conjuration contre César.
Pendant les Lupercales de février 44 av. J.- C., selon les témoignages
unanimes des sources, il offrit la couronne de roi à César, qui la refusa. Son
attitude apparaît ambiguë pendant la conjuration des ides de mars de 44.
Trebonius le retint à l’extérieur du sénat pendant que les conjurés
assassinaient César, lui sauvant de fait la vie. Considéré comme un homme
impulsif, violent et débauché, il fit preuve au cours des heures qui suivirent
la mort de César d’une habilité politique extraordinaire qui lui permit de
renverser la situation en sa faveur en l’espace de quelques jours, obligeant
les conjurés à adopter une position défensive. L’année suivante (avril 43), il
déclencha la guerre de Modène contre Decimus Brutus, qui gouvernait la
Cisalpine. Battu, il rejoignit Lépide en Gaule et y organisa un sommet avec
Octave qui conduisit au second triumvirat, à l’élimination de Cicéron, le pire
de ses ennemis, puis à la défaite de Brutus et de Cassius à Philippes. Une fois
Lépide sorti de scène, il partagea la domination de l’empire avec Octave,
s’octroyant l’Orient et épousant Cléopâtre, reine d’Égypte. Battu à la bataille
d’Actium, en Grèce, en septembre 31 av. J.- C., il tenta en vain de
résister à Octave à Alexandrie et finit par se suicider.
MARCUS JUNIUS BRUTUS .
Il appartenait à l’illustre gens Junia, dont le premier représentant
avait été Lucius Junius Brutus, l’homme qui avait mis fin à la monarchie, à
Rome, en 509 av. J.- C. Il était le fils de Servilia qui fut pendant
de nombreuses années la maîtresse de César, ce qui alimenta la thèse selon
laquelle il était peut-être le fils naturel du dictateur. Il grandit sous
l’influence de Marcus Portius Cato, dit « Caton d’Utique »,
représentant des tendances les plus conservatrices de la société romaine, son
oncle puis beau-père puisqu’il épousa sa fille Portia. De formation stoïcienne,
il s’était rangé avec Pompée à Pharsale. S’il avait obtenu le pardon de César
et s’il entretenait de bonnes relations avec lui, il constitua le point de
repère idéal de la conjuration. Obligé de se réfugier en Orient, il se battit à
Philippes en 42 av. J.- C., où il fut défait par les triumvirs. Il se
suicida. Plutarque raconte ( Brutus , 36) qu’un épouvantable fantôme lui
rendit visite avant la bataille et lui prédit la défaite.
MUSTELA . Personnage
inventé. Espion, agent des anti-césariens et tueur. Individu physiquement
ingrat et dangereux, il correspond au surnom qu’on lui a donné. Téméraire et
déterminé, il se bat contre le temps dans une compétition sans exclusion de
coups avec le centurion Publius Sextius, dit « le Bâton », parvenant
à ses fins, malgré sa défaite personnelle.
NEBULA . Personnage de
fiction. Espion et mouchard. Le personnage le plus fuyant du roman au point de
se confondre avec le décor dans lequel il se meut. Il n’a même pas de visage,
juste une voix. Pourtant son rôle est central : si ses renseignements
étaient arrivés à temps, ils auraient pu sauver César.
PETRONIUS . Figure
secondaire de la conjuration, à laquelle il se contenta de prêter son poignard,
au point que les historiens n’ont retenu que son nomen. Il fut,
semble-t-il, tué à Éphèse par Antoine en 41 av. J.- C.
PISON (LUCIUS CALPURNIUS PISO
CAESONINUS). Beau-père de César. Homme de rang consulaire, ce fut un fin
intellectuel. C’est à sa demande que fut ouvert et lu le testament de César
dans la demeure d’Antoine.
PONTIUS AQUIA LUCIUS .
Tribun de la plèbe en 45 av. J.- C., il avait été le seul à ne pas se
lever lors du passage du triomphe sur l’Espagne : vexé, César fit de lui
un objet de moquerie pendant longtemps. Après les ides, il fut le lieutenant de
Decimus Brutus. En 43 av. J.- C., il fut tué pendant le siège de
Modène.
POPILIUS LAENAS . Vieux
sénateur, c’était un ami de Cicéron dont il avait la confiance, comme en
témoignent les lettres que celui-ci lui adressa. Plutarque et Appien attestent
que, le jour des ides, il souhaita à Brutus et Cassius de mener à bien leur
plan au plus vite, compte tenu des risques de fuites.
PORTIA . Épouse de
Marcus Junius Brutus, c’était la
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