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Les fils de la liberté

Les fils de la liberté

Titel: Les fils de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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balles à Noël, ce qui a considérablement amélioré l’état de Henry. Malheureusement, il en reste toujours une et…
    — Le docteur Hunter ? Vous ne parlez pas de Denzell Hunter ?
    — En personne, répondit-il avec un sourire. Il m’a dit vous connaître.
    — En effet, nous avons souvent travaillé ensemble à Fort Ticonderoga et à Saratoga dans l’armée de Gates. Que fait-il donc à Philadelphie ?
    — Il…
    Il fut interrompu par des pas dans l’escalier. J’avais vaguement eu conscience qu’on marchait au-dessus de nos têtes, sans y prêter attention. M’étant tournée vers la porte, mon cœur fit un bond. Rachel Hunter se tenait sur le seuil, sa bouche dessinant un « O » de stupéfaction parfait.
    L’instant suivant, elle était dans mes bras, me serrant avec un enthousiasme qui manqua me briser quelques côtes.
    — Amie Claire ! Je craignais de ne plus jamais te revoir ! Je suis tellement contente ! Et Ian, il est rentré avec toi ?
    Ses traits frémissaient d’impatience et d’angoisse, l’espoir et la méfiance se pourchassant comme des nuages sur son visage.
    — Oui, lui assurai-je. Mais il n’est pas avec moi.
    — Ah, fit-elle d’une petite voix. Où…
    — Il est à votre recherche.
    — Ah ! fit-elle à nouveau d’une voix toute différente. Ah !
    Lord John toussota poliment dans son poing.
    — Il ne serait sans doute pas judicieux que j’apprenne où se trouve votre neveu exactement, madame Fraser. Car jeprésume qu’il partage les principes de votre mari ? Si vous voulez bien m’excuser, je vais prévenir Henry de votre arrivée. Je suppose que vous voudrez l’examiner ?
    — Oui, bien sûr. Si cela ne vous ennuie pas…
    Il lança un regard ému vers Rachel qui était cramoisie d’excitation.
    — Pas le moins du monde. La chambre de Henry est à l’étage. Prenez votre temps, madame Fraser. Je vous y attends.

47
    Du sang sur les murs
    Brianna me manquait en permanence, plus ou moins cruellement selon les circonstances. Elle me manquait particulièrement en ce moment car elle aurait sûrement résolu le problème de l’éclairage de la gorge de Henri-Christian.
    Je l’avais allongé sur une table devant la vitrine de l’imprimerie afin de profiter de la lumière naturelle. Cependant nous étions à Philadelphie et non à New Bern. Quand le ciel n’était pas couvert de nuages il était caché par la fumée des cheminées. En outre, la rue était étroite et les bâtiments d’en face me cachaient le peu de soleil qu’il y avait.
    Cela ne changeait pas grand-chose. La pièce aurait pu être inondée de soleil, je n’aurais toujours rien vu au fond de la gorge de Henri-Christian. Le petit miroir de Marsali m’aiderait pour les amygdales mais, pour ce qui était des végétations, il me faudrait procéder au toucher.
    Je sentis le bord mou et spongieux d’une végétation juste derrière la voûte du palais. Je visualisai sa forme dans mon esprit et glissai la boucle métallique autour, procédant très délicatement afin de n’entailler ni mon doigt ni les tissus enflammés. Il y aurait un jet de sang lorsque j’inciserais.
    Marsali tenait fermement le corps inerte de l’enfant. Denzell Hunter lui maintenait la tête et pressait le tampon imbibé d’éther sur son nez. Je n’avais aucun instrument d’aspiration. Il faudrait que je retourne rapidement l’enfant dès que j’aurais pratiqué l’incision afin que le sang s’écoule hors de sa bouche et non dans sa gorge. Le petit cautère était en train dechauffer, sa pointe élancée plongée dans un pot de braises. Ce serait sans doute la partie la plus ardue. Je ne voulais pas lui brûler la langue ni l’intérieur de la bouche… Je me concentrai puis fis un léger signe de tête à Marsali.
    Je tordis la poignée d’un coup vif et le petit corps tressaillit sous ma main.
    — Tiens-le bien, dis-je à Marsali. Encore un peu plus d’éther, Denzell, s’il vous plaît.
    Marsali respirait bruyamment par le nez et les articulations de ses doigts étaient aussi blêmes que son visage. Je sentis la végétation se détacher, la tirai vers moi puis la cueillis du bout des doigts avant qu’elle ne glisse dans l’œsophage. Je tournai rapidement la tête d’Henri-Christian, sentant l’odeur métallique du sang chaud. Je laissai tomber le fragment de tissu sectionné dans un plat et fis signe à Rachel. Elle sortit le cautère du pot de braises et le déposa précautionneusement dans ma

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