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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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combattants passaient sous la porte avant d'aller à la guerre et...
    Il s'interrompit parce que Orit l'embrassait à pleine bouche.
    - Vous êtes génial, mister Hopkins!
    - Ce n'est qu'une suggestion!
    - Tu parles! C'est la meilleure piste depuis des heures, rigola Baruch en pointant son index sur Orit. Scanne cette image, ma belle... C'est parti!
    La porte d'Ishtar apparut sur le plus grand des moniteurs. Baruch en agrandit encore les détails, s'arrêtant sur les animaux emblématiques qui l'ornaient : serpents-dragons, lions et taureaux... Sur un autre ordinateur, il lança une recherche encyclopédique à partir de ces mots en les couplant à " dieux " et à " Babylone ". Moins de deux secondes plus tard, les noms et les représentations des divinités babyloniennes défilaient sur l'écran. Marduk, le dieu-patron, le chef du panthéon; Ishtar, la déesse de la guerre et de la fécondité; Adad, dieu de l'orage; Timak, dieu du chaos...
    Un premier message partit sur le Web; code : " Timak ". L'adresse d'un site australien apparut, puis aussitôt la même
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    image que celle qu'il venait de scanner, tandis qu'un programme en trois dimensions les introduisait dans une reconstitution virtuelle de Babylone.
    Alors qu'ils parvenaient à une plate-forme entourée de colonnades roses, un personnage vint à leur rencontre, porteur d'une tunique courte et d'une cuirasse ornementée. Son visage n'était encore qu'une forme blanche et sans traits. En arabe, il leur demanda de se présenter et de fournir le mot de passe du jour.
    Orit sauta sur un téléphone. - Il faut que j'appelle Arié!
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    Une leçon talmudique

    - Vous avez bien fait de venir, dit le rabbin Steinsaltz d'une voix moins grêle que d'habitude, sans paraître surpris de me voir.
    - Il est vraiment tard et je ne veux pas vous déranger longtemps.
    E me fixa.
    - Vous êtes fatigué, on dirait. Jérusalem ne vous profite guère.
    Il s'assit sur une chaise et me désigna un fauteuil.
    …clairée par quelques lampes de faible puissance, la pièce demeurait dans la pénombre. Le rabbin, machinalement, se frottait les bras comme s'il avait froid.
    - Racontez, me dit-il, comme s'il savait que c'était en grande partie pour cela que je m'étais invité chez lui à plus de dix heures du soir.
    Etje lui racontai. Il m'écouta avec une attention soutenue en jouant avec les poils de sa barbe. De temps à autre, il fermait les yeux, se balançant au rythme de mon récit. Deux ou trois fois il lança des " aÔe, aÔe, aÔe "
    étonnés.
    Puis il laissa passer un silence.
    - Toujours la même chose. On ne pénètre pas impunément dans les secrets du passé, finit-il par dire.
    Il leva un doigt vers le plafond aux larges vo˚tes à peine visibles :
    - De quelle nature sont ces secrets, nous l'ignorons. Le Talmud rapporte l'aventure de quatre rabbins, Ben AzaÔ, Ben Zoma, Ben Abouya et Aqiba ben Yossef, qui pénétrèrent
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    ensemble dans le Pardes, le verger mystique. Il s'y trouvait, disait-on, ces secrets qui pourraient dévoiler l'avenir. Or...
    Il ouvrit toute grande sa main qui sembla s'envoler, tache claire dans la pénombre.
    - Or... Seul Rabbi Aqiba ben Yossef ressortit indemne: Ben AzaÔ mourut, Ben Zoma devint fou et Ben Abouya renia sa foi.
    Il s'interrompit avec un léger balancement puis, d'une voix qu'on utilise pour rabrouer un enfant, il ajouta :
    - qui ne sait pas discerner l'illusion de la vérité, le bien du mal, ce qui doit être connu de ce qui ne le doit pas, n'est pas digne de découvrir la sagesse. S'il tente malgré tout l'expérience, il risque la mort, la folie ou le reniement.
    - Belle histoire, murmurai-je en fronçant le nez. Cahmani est mort. qui deviendra fou, et qui reniera sa foi?
    - Parce que vous allez persévérer?
    - je le crains, oui.
    Un sourire se figea sur ses lèvres. Son regard devint ironique.
    Mais qu'avais-je à dire d'autre? Oui, j'allais " persévérer ", et, cette fois, ma décision d'accompagner Orit et Tom à Massada était irrévocable.je devais bien cela à Calimani. Ce fut d'ailleurs ainsi que le comprit le rabbin Steinsaltz, sans que je le lui précise.
    - Et le *erpent était rusé, plus que toutes les bêtes des champs... Il est dit dans les Ecritures, reprit-il, que le serpent était une bête des champs alors que le couple Adam et »*e vivait, lui, dans le j ardin. Dans le Pardes. Ils étaient nus. Ils étaient innocents. Ils étaient heureux car protégés du

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