Les Mystères de Jérusalem
rejoindre.
- Merci, dit-il aussitôt.
- De quoi?
D'avoir transmis notre message et la disquette.
- Comment savez-vous que je l'ai fait?
Un sourire fier, un peu ironique aussi, tira son étroite moustache.
- je vous avais dit que nous n'avions pas la puissance de vos amis pour dépister " Nabuchodonosor ", mais nous ne sommes pas totalement aveugles.
- Pourquoi cette rencontre, ce soir?
- Pour savoir ce que les Israéliens comptent faire... Si vous acceptez de me le dire.
Nos regards se croisèrent.
- Et vous, qu'allez-vous faire? demandai-je sans répondre.
Il me regarda avec surprise, comme si ma question était une incongruité.
- Les détruire! Avec ou sans votre aide! Il n'y a pas d'autre solution!
Son visage se fenna. Nous march‚mes en direction du monastère. Soudain, il murmura :
- Ceux qui rompent le pacte d'Allah après son alliance tranchent ce qu'Allah ordonne de lier, ils détruisent la Terre - à ceux-là t'exécration, à eux le malheur de la demeure!
je le regardais de biais. Dans la pénombre, ses lèvres, figées comme celles d'un masque, étaient pleines d'amertume et de violence.
- Nous aussi, dis-je. je crois bien que nous aussi.
- Comment? demanda-t-il nerveusement. Il faut faire vite. Il va y avoir de nouveaux attentats. je sais que des manifestations 412
se préparent à Hébron, à Naplouse. Bientôt, il y aura du sang Partout, IsraÎl nous réprimera, le Hamas sera responsable de tous les malheurs. Ce sera un mensonge, mais personne ne le saura...
En fait, c'est cela seulement que vous craignez : de disparaitre au profit de plus cruels que vous?
Il se contenta de hausser les épaules.
- C'est moi qui ai décidé de vous rencontrer, pas notre cheikh. Il y en a de plus en plus, chez nous, qui sont prêts à combattre pour "
Nabuchodonosor ". Peut-être certains le fontils déjà. quand on considère que l'on n'a rien à perdre, vraiment plus rien, il est toujours facile de choisir le pire. On le fait même avecjoie. Moi,je crois encore en un …tat de Palestine.je ne crois pas à la paix dArafat, mais je crois à la vie de la Palestine... Si IsraÎl ne nous extermine pas jusqu'au dernier.
je me tus.
- Nous ne pouvons pas rester longtemps ensemble, reprit-il d'une voix plus dure. Vous répondez maintenant, ou nous nous séparons!
- Ce sera à Massada. Demain matin.
Il m'écouta sans un mot. Il se retourna, regarda autour de lui, le visage clos. Ses yeux revinrent sur moi, soucieux.
- je ne pense pas que nous nous reverrons. Mais je me souviendrai. que la paix soit avec vous. La ill‚hah ill-'Allah ou rassoul AU...
Trois quarts d'heure plus tard, une autre surprise m'attendait dans ma chambre. Ou plutôt sur la terrasse de ma chambre.
Assis dans l'un des fauteuils, deux minuscules tasses de café à portée de main, Doron donnait. je le réveillai en ouvrant la porte de la terrasse et en allumant l'éclairage extérieur.
- Excusez-moi, fit-il en passant son énorme main sur ses yeux éblouis. En ce moment, je prends le sommeil o˘ je le trouve...
- Comment êtes-vous entré ?
Il indiqua la chambre de Tom.
- J'ai raccompagné Hopkins. R avait de nouveau quelque chose de précieux à
déposer dans le coffre de l'hôtel...
- Le lingot ?
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La panse de Doron tressauta et, pour une fois, son rire se transforma en un son. je m'assis de surprise.
- Vous anticipez votre règlement, remarquai-je, ironique. «a ne vous ressemble pas!
- Ah, gloussa Doron, vous auriez vu sa tête! Dommage d'avoir raté ça!
- En effet... Donc vous avez arrêté Sokolov?
- Oui et non...
- C'est-à-dire ?
E y a deux soirs, nous l'avons localisé dans une villa dejaffa, tout près du port de plaisance. E s'apprêtait à rejoindre Chypre en bateau...
- Et?
Doron leva ses sourcils en un signe ambigu avant de sortir de la poche de sa chemise une photo qu'il me tendit
- Vous avez déjà vu cette femme?
La photo la montrait en buste, sortant de voiture. Elle paraissait grande, avec un visage large de Slave. Ses cheveux blonds coupés court - et, semblait-il, naturellement blonds - encadraient de grands yeux aux sourcils fortement dessinés, mais le regard clair restait froid. Sa bouche était belle, soulignée par un rouge très sombre, le menton peut-être un peu lourd. La photo était assez précise pour que je puisse distinguer une petite cicatrice en forme de V sur sa pommette gauche.
- Non, jamais vu. Mais je dirais Russe ou peut être Ukrainienne...
- Mmm ... je vous
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