Les Origines et la Jeunesse de Lamartine 1790-1812
étaient alliés à la famille de Gerlande.], laissa quatre enfants : une fille, Marie, femme de Jean Pollenon, et trois fils : l'aîné, Gaspard, marié à Jeanne de Cohacy, mourut sans héritier ; le plus jeune, Pierre, avocat au Puy, fut un avocat distingué et qui connut en son temps une certaine notoriété : on lui doit quelques ouvrages de droit qui sont d'une langue claire et furent utilisés après lui pendant de longues années [Il est l'auteur de : 1º Livret contenant les principales questions et décisions qu'on peut rechercher en matière de légitime (Lyon, 1644) ; 2º Traicté des substitutions (Lyon, 1644).] ; de son mariage avec Catherine des Olmes, d'une très vieille famille du pays [Des Olmes, aujourd'hui famille de Veyrac.
En 1588, Denis des Olmes épousa Catherine Dufours, dont Antoine, marié en 1587 avec Marguerite de la Franchère. Leur fils Louis, marié en 1622 à Florie de Lagrevol, était le père de Catherine des Olmes.], il laissa quatre filles, dont la descendance subsiste encore [Marie, femme de Jacques Hochet ; Philiberte, femme de Louis de Romezin, d'où une fille, qui épouse Claude Ferrapie, d'une ancienne famille de Mautfaucon ; Jeanne, mariée à Antoine Varilhon ; Claude et Marguerite, mortes filles.]. Le cadet, Melchior, avocat comme ses pères, eut de son union avec Françoise de Marnans deux filles mortes religieuses, une autre mariée à Pierre Roche, et un fils, Baltazar, né en 1610, qui épousa Claude des Olmes en 1650. En mourant, il laissait un fils, Pons Gaspard, né en 1652, marié en 1681 à Louise de Mure, père lui-même de deux fils, dont l'un, Claude, épousa en 1722 Françoise Pagey, et l'autre, Cristofle, sa cousine Marie de Romezin. Tous, continuant les traditions de la famille, avaient fait leurs études de droit à Grenoble et étaient avocats.
Il faut arriver jusqu'au milieu du xviiie siècle pour rencontrer quelque variété dans l'histoire de la famille Des Roys. Le grand-père de Lamartine nous est en effet mieux connu ; son existence fut celle d'un homme de cœur et d'un fonctionnaire parfait.
Jean-Louis Des Roys était fils de Claude Des Roys, avocat au Parlement de Grenoble, et de Françoise Pagey ; il naquit à Champagne en Vivarais le 27 août 1724 et de bonne heure se prépara à suivre la carrière de son père.
Le 5 août 1745, il fut reçu licencié en droit à l'université de Valence et admis un an plus tard, le 20 juin 1746, comme avocat au Parlement de Grenoble.
Il y fit ses débuts au barreau, et, ayant acquis quelque réputation, alla s'établir à Lyon en 1750. Bientôt, sa notoriété devint suffisante pour qu'il reçût des lettres de bourgeoisie en 1764, et fut élu échevin de la ville en 1766, puis premier échevin en 1767.
Il abandonna le barreau en 1772 pour des fonctions infiniment plus importantes, ayant été appelé cette année-là à l'intendance des domaines de la maison d'Orléans. Dans ses lettres de nomination, le duc rendait hommage à ses talents, son activité, sa probité pendant sa gestion des affaires de la ville, si bien que les Lyonnais, très satisfaits de ses services, lui offrirent aussitôt une situation analogue à celle qu'on venait de lui assurer. Mais la nomination de sa femme comme sous-gouvernante des enfants du duc de Chartres acheva de le décider.
Il avait épousé à Lyon, le 12 avril 1757, Mlle Marguerite Gavault, fille de François Gavault, receveur du grenier à sel de Saint-Symphorien, puis lieutenant civil et criminel de l'élection de Lyon, et de Françoise Mauverney. Cette alliance va donner lieu à quelques cousinages, qui, pour être authentiques, n'en sont pas moins imprévus. Françoise Mauverney était fille de François Mauverney et de Marguerite Grimod, et ce nom de Grimod, illustré au xviiie siècle par toute une dynastie de puissants fermiers généraux, est l'origine de curieuses parentés entre Lamartine et plusieurs de ses contemporains célèbres à des litres divers [Ces alliances, que Lamartine n'ignorait pas (cf. Souvenirs et Portraits, t. II, les Bonaparte), ont été constamment négligées par les généalogistes de la famille Grimod ; l'omission doit provenir de ce que les notes de d'Hozier (Cabinet des titres, pièces originales, vol.141 ; Dossiers bleus, vol. 333 ; Nouveau d'Hozier, vol. 165) ont été établies sur une collection de factums de 1754, rédigés pour Marguerite le Juge et qui ne l'ont mention, ni de la branche Bonaparte, ni de la branche
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