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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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demanda Pluto d’excellente humeur. C’t’abruti là-bas, ou Pluto ici présent ?
    Des miettes de la voiture émergea, à notre stupéfaction, l’abruti en lambeaux, lequel n’était autre que notre adjudant. Devant un Pluto, frappé de la foudre, Il entra dans une colère de dément et lui allongea quinze jours d’arrêt, ce qui n’était vraiment pas cher !
    Hargneux, Porta jeta son barda dans un coin de la hutte où nous avions nos quartiers, et Cria au vieux Russe qui grattait dans un coin son dos pouilleux contre un mur.
    – Dis donc Ivan, voila Joseph Porta de retour ! T’as l’air d’avoir des poux, citoyen soviétique.
    Le Russe se mit à rire sans avoir compris un seul mot. Porta répéta en russe :
    – Je t’annonce que nous revoilà ! Mais c’est pas pour durer. On a beau être une armée de première, on va les mettre et en vitesse ! Et sur Berlin encore ! A not’place t’auras la joie de revoir tes copains rouges, et eux auront le plaisir de te pendre I
    Le Russe ouvrit de grands yeux et bégaya : – Germansky s’en vont ? Soldats bolcheviks venir ici ?
    – T’as compris, camarade ! Rigola Porta.
    Il y eut, dans un coin, une discussion animée chuchotée entre les neuf civils russes de la hutte puante. L’un d’entre eux sortit, probablement pour répandre la nouvelle dans le village triste et gris ; d’autres, en grand mystère, se mirent à faire leurs paquets. La voix de Porta les fit sursauter : – Et surtout n’oubliez pas votre sarotchka (Liquette) !
    Pluto, qui se tenait les côtes, prit son fusil-mitrailleur et fit un geste expressif en disant en mauvais russe :
    – Si. camarade commissaire venir ici, alors boum-boum [parce que vous, pas partisans. Vite sortir et devenir partisans !
    Le vieux Russe alla vers eux et dit d’un ton plein de reproches :
    – Toi pas faire plaisanteries, monsieur le soldat.
    Avec les étuis des masques à gaz en guise d’oreillers et les capotes comme couvertures, nous essayâmes de dormir un peu. On nous avait désignés comme infanterie pour occuper la cote 268,9. Toute la 19 e division devait avoir été lâchée par les Russes, y compris les chars naturellement, tous embourbés ou pilonnés.
    – Une vraie marmite à merde où qu’on est tombé, dit Stege furieux. On est la plus moche unité de l’armée !
    – Oui, dit Möller, un type de l’Etat-major m’a dit que tout le 52 e corps d’armée Il est en train de mettre les voiles, avec Ivan sur ses talons.
    – Bon Dieu ! éclata Pluto, si c’est vrai, alors on va les avoir en plein sur les endosses ! Ces types du 52 e ça fout toujours le camp comme des lapins. – Y n’y a que des montagnards là-dedans, dit Stege. Ces paysans des Alpes j’peux pas les blairer ! Avec leurs tartouilles de fleurs sur la casquette, quand Ils s’mettent en rond Ils ressemblent à une couronne mortuaire !
    – Taisez-vous là-dedans ! gronda Alte, pas moyen de dormir ! Pas sûr qu’on le pourra encore demain.
    Lentement, le silence s’établit sur la chambrée, dans une puanteur séculaire de sueur, de crasse et de vermine. On entendit encore un échantillonnage de jurons allemands, français et arabes du légionnaire contre les poux russes, bien pires disait-il que ceux d’Afrique du nord.
    Tout le monde ronflait dans la nuit noire lorsqu’un pied vint nous bousculer, tandis qu’une voix chuchotait :
    – Allez, debout ! On fait mouvement.
    Porta jura. Lourdement nous nous redressons, chargeons les bardas et pataugeons en maugréant jusqu’à l’endroit du rassemblement, où le reste de la 5 e compagnie se secouait déjà dans le froid et la bruine. Les lanternes de campagne luisaient çà et là pour le contrôle des cartes ; des ordres sourds, des cliquetis d’acier contre acier étaient les seuls bruits de la nuit sombre et pluvieuse. La voix de Petit-Frère s’enrouait à force de jurons et de promesses de coups.
    Von Barring arriva sans hâte, enveloppé dans sa longue capote à capuchon que portaient les sentinelles, sans distinction, ni épaulettes. Il arrêta net tout bavardage.
    – Bonjour Compagnie. Prêts au départ – Sans attendre la réponse, il commanda :
    – Compagnie : droite ! Fusil sur l’épaule : droite ! Portez vos armes automatiques le plus commodément possible. Cinquième compagnie demi-tour à droite ! Pas de route, suivez-moi, marche !
    Porta et le légionnaire fumaient avec imprudence et leurs cigarettes

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