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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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particulier le Don du
Plaisir. Je n’avais connu que la souffrance et la colère, mais il a été doux et
patient, et j’ai appris à découvrir la joie. Il m’a parlé de la femme dont il
avait été l’élève. Je te remercie, Zelandoni, d’avoir prodigué ton enseignement
à Jondalar pour qu’il puisse m’ouvrir au Don. Mais je te suis également
reconnaissante pour une autre chose, bien plus importante, et plus difficile
pour toi. Merci d’avoir renoncé à lui pour qu’il puisse me trouver.
    Zelandoni était sidérée, sans le montrer. Les paroles d’Ayla n’étaient
pas ce qu’elle s’attendait à entendre. Les yeux rivés à ceux d’Ayla, elle tenta
de la sonder en profondeur, de percevoir ses sentiments, de saisir la vérité.
La compréhension que la doniate avait du langage corporel n’était guère
différente de celle d’Ayla, quoique plus intuitive. Sa capacité à l’interpréter
provenait de l’observation de détails infimes, d’une analyse instinctive, et
non, comme dans le cas d’Ayla, de la connaissance, étendue à un autre domaine,
d’une langue apprise dès l’enfance. Pourtant, cette perception n’était pas
moins fine. Zelandoni ne savait pas comment elle savait, mais elle savait.
    Il lui fallut un moment pour remarquer un détail curieux. Bien
que la jeune femme parlât couramment le Zelandonii  – elle le
maîtrisait comme sa langue maternelle –, il ne faisait aucun doute que c’était
une étrangère.
    Celle Qui Servait avait une certaine habitude des visiteurs
parlant avec un accent, mais celui d’Ayla avait une qualité étrangement
exotique, différente de tout ce qu’elle avait entendu. Sa voix était agréable,
assez grave, mais un peu rauque, et elle butait sur certains sons. Zelandoni se
rappela la remarque de Jondalar sur la durée de son Voyage, et une pensée lui
traversa l’esprit : cette femme avait accepté de parcourir une très longue
distance pour l’accompagner chez lui.
    Ce fut seulement alors qu’elle s’aperçut qu’Ayla avait des
traits indéniablement étrangers ; elle s’efforça d’identifier ce qui la
rendait différente. Elle était attirante – on ne pouvait attendre
moins d’une femme que Jondalar avait ramenée chez lui. Son visage semblait un
peu plus large que celui des femmes zelandonii, mais bien proportionné, avec
une mâchoire nettement dessinée. Elle était un rien plus grande qu’elle-même,
et sa chevelure d’un blond assez foncé était veinée de mèches éclaircies par le
soleil. Ses yeux bleu-gris recelaient des secrets, une volonté forte mais
dénuée de malveillance.
    Zelandoni opina du chef, se tourna vers Jondalar.
    — Elle fera l’affaire.
    Il poussa un soupir, promena son regard d’une femme à l’autre.
    — Comment as-tu deviné que c’était Zelandoni ? Vous n’avez
pas encore été présentées, n’est-ce pas ?
    — Ce n’était pas difficile. Tu l’aimes encore, et elle t’aime.
    — Mais... mais... comment... bredouilla-t-il.
    — Ne sais-tu pas que j’ai vu ce regard dans tes yeux ?
Ne suis-je pas bien placée pour comprendre ce qu’éprouve une femme qui t’aime ?
    — Certains seraient jaloux en voyant quelqu’un qu’ils
aiment regarder quelqu’un d’autre avec amour, observa Jondalar.
    Zelandoni soupçonna qu’il pensait à lui-même en disant « certains ».
    — Elle voit un homme jeune et beau et une vieille femme
obèse, intervint-elle. C’est ce que verrait n’importe qui. Ton amour pour moi
ne la menace pas, Jondalar. Si ta mémoire t’aveugle encore, je t’en suis
reconnaissante.
    S’adressant à Ayla, elle poursuivit :
    — Je n’étais pas sûre à ton sujet. Si je sentais que tu ne
lui convenais pas, je m’opposerais à ce que tu t’unisses à lui.
    — Rien ne saurait m’en empêcher.
    — Tu vois ? fit Zelandoni en se tournant vers
Jondalar. Je t’avais dit que, si elle était digne de toi, je serais incapable
de lui faire du mal.
    — Tu pensais que Marona était la femme qu’il me
fallait ? repartit-il avec une pointe d’irritation, commençant à penser qu’entre
ces deux femmes il n’avait plus son mot à dire. Tu n’as soulevé aucune
objection quand je lui ai été promis.
    — Cela ne comptait pas. Tu ne l’aimais pas, elle ne pouvait
te faire du mal.
    Les deux femmes le regardaient, et, bien qu’elles fussent très
différentes, leurs expressions étaient si semblables qu’elles donnaient l’impression
de se

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