Les refuges de pierre
ramener la lumière.
Son lumineux ami était prêt à combattre
Le voleur qui gardait captif l’enfant de Ses entrailles.
Ensemble ils luttèrent pour le fils qu’Elle adorait.
Leurs efforts aboutirent, sa lumière fut restaurée.
Sa chaleur réchauffait, sa splendeur rayonnait.
Les lugubres ténèbres s’accrochaient à l’éclat du fils
La Mère ripostait, refusait de reculer.
Le tourbillon tirait, Elle ne lâchait pas.
Il n’y avait ni vainqueur ni vaincu.
Elle repoussait l’obscurité, mais
Son fils demeurait prisonnier.
Quand Elle repoussait le tourbillon et faisait fuir le Chaos,
La lumière de Son fils brillait de plus belle.
Quand Ses forces diminuaient, le néant noir prenait le dessus,
Et l’obscurité revenait à la fin du jour.
Elle sentait la chaleur de Son
fils, mais le combat demeurait indécis.
La Grande Mère vivait la peine au cœur
Qu’Elle et Son fils soient à jamais séparés.
Se languissant de Son enfant perdu,
Elle puisa une ardeur nouvelle dans Sa force de vie
Elle ne pouvait se résigner à la
perte du fils adoré.
Quand Elle fut prête, Ses eaux d’enfantement
Ramenèrent sur la Terre nue une vie verdoyante.
Et Ses larmes, abondamment versées,
Devinrent des gouttes de rosée étincelantes.
Les eaux apportaient la vie, mais
Ses pleurs n’étaient pas taris.
Avec un grondement de tonnerre, Ses montagnes se fendirent
Et par la caverne qui s’ouvrit dessous
Elle fut de nouveau mère,
Donnant vie à toutes les créatures de la Terre.
D’autres enfants étaient nés, mais
la Mère était épuisée.
Chaque enfant était différent, certains petits, d’autres
grands.
Certains marchaient, d’autres volaient, certains nageaient, d’autres
rampaient.
Mais chaque forme était parfaite, chaque esprit complet.
Chacun était un modèle qu’on pouvait répéter.
La Mère le voulait, la Terre verte
se peuplait.
Les oiseaux, les poissons, les autres animaux,
Tous restèrent cette fois auprès de l’Eplorée.
Chacun d’eux vivait là où il était né
Et partageait le domaine de la Mère.
Près d’Elle ils demeuraient, aucun
ne s’enfuyait.
Ils étaient Ses enfants, ils La remplissaient de fierté
Mais ils sapaient la force de vie qu’Elle portait en Elle.
Il Lui en restait cependant assez pour une dernière création,
Un enfant qui se rappellerait qui l’avait créé,
Un enfant qui saurait respecter et
apprendrait à protéger.
Première Femme naquit adulte et bien formée,
Elle reçut les Dons qu’il fallait pour survivre.
La Vie fut le premier, et comme la Terre Mère,
Elle s’éveilla à elle-même en en sachant le prix.
Première Femme était née, première
de sa lignée.
Vint ensuite le Don de Perception, d’apprendre,
Le désir de connaître, le Don de Discernement.
Première Femme reçut le savoir qui l’aiderait à vivre
Et qu’elle transmettrait à ses semblables.
Première Femme saurait comment
apprendre, comment croître
La Mère avait presque épuisé Sa force vitale.
Pour transmettre l’Esprit de la Vie,
Elle fit en sorte que tous Ses enfants procréent,
Et Première Femme reçut aussi le Don d’enfanter.
Mais Première Femme était seule,
elle était la seule.
La Mère se rappela Sa propre solitude,
L’amour de Son ami, sa présence caressante.
Avec la dernière étincelle, Son travail reprit,
Et, pour partager la vie avec Femme, Elle créa Premier Homme.
La Mère à nouveau donnait, un
nouvel être vivait.
Femme et Homme la Mère enfanta
Et pour demeure, elle leur donna la Terre,
Ainsi que l’eau, le sol, toute la création,
Pour qu’ils s’en servent avec discernement.
Ils pouvaient en user, jamais en
abuser.
Aux Enfants de la Terre, la Mère accorda
Le Don de Survivre, puis Elle décida
De leur offrir celui des Plaisirs
Qui honore la Mère par la joie de l’union.
Les Dons sont mérités quand la
Mère est honorée.
Satisfaite des deux êtres qu’Elle avait créés,
La Mère leur apprit l’amour et l’affection.
Elle insuffla en eux le désir de s’unir,
Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.
Avant qu’Elle eût fini, Ses
enfants L’aimaient aussi.
Les Enfants de la Terre étaient
nés, la Mère pouvait se reposer.
Fin provisoire de la Saga
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[1] Techn. Orifice percé dans
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