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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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SS d’Himmler avaient déménagé de la basilique Sainte-Marie à Cracovie en Pologne. Il manquait encore le cadre imposant qui soutenait le retable, mais tous ses panneaux et ses figurines dorées, particulièrement précieuses, étaient là.
    Comme pour le codex qu’il avait étudié à Heidelberg, Horn connaissait par cœur le chef-d’œuvre gothique de Veit Stoss. Haut de quinze mètres et large de dix mètres, il avait été sculpté au début de la carrière du maître, quand celui-ci vivait dans ce qui serait aujourd’hui la Pologne, mais qui faisait partie, à l’époque, du Saint Empire romain germanique.
    Tout cela inspirait à Horn une première observation : chaque objet mentionné par Hammond avait un rapport avec le passé le plus illustre de l’Allemagne. Le bunker de l’allée du Forgeron était la véritable salle aux trésors historiques du III e Reich. Qu’en était-il alors, demanda Horn, des œuvres d’art les plus précieuses qui, d’après le soldat Hüber, étaient entreposées dans la chambre forte dont l’ouverture nécessitait deux clés et une combinaison pour la serrure ?
    Cette collection avait également été retrouvée. Le catalogue faisait état de dix-sept caisses dans la chambre forte, toutes répertoriées comme contenant les joyaux de la Couronne du Saint Empire romain germanique. Hitler les avait fait enlever de la trésorerie royale au Kunsthistorisches Museum de la Hofburg à Vienne pour les exposer à Nuremberg, et avait probablement ordonné qu’ils soient cachés dans le bunker de l’allée du Forgeron dès le début des bombardements alliés sur la ville.
    Â«Â La collection est intacte ?
    âˆ’ C’est bien là le problème, dit Hammond. Des dix-sept caisses, deux sont vides et une a disparu de la chambre forte. »
    Hammond montra à Horn un inventaire tapé à la machine. Parmi les trente et un objets restés dans la chambre forte figuraient les robes royales, divers objets royaux de cérémonie et une collection de reliques œcuméniques d’une valeur inestimable, qui appartenaient aux empereurs du Saint Empire romain germanique. Parmi les objets les plus précieux se trouvait la Sainte Lance. Mais il manquait à la collection les cinq trésors majeurs : la couronne impériale, l’orbe, le sceptre et deux glaives.
    Â«Â ÃŠtes-vous certain qu’ils n’ont pas été égarés ou cachés quelque part à l’intérieur du bunker ? » demanda Horn.
    Hammond en était sûr. Il avait demandé à un archiviste et à un conservateur du Musée germanique de Nuremberg de mener une enquête.
    Le commandant tendit à Horn une lettre portant le timbre du musée. Au bas de la page figurait la signature du docteur E. Günter Troche.
    Horn était enchanté de découvrir le nom de Troche. Ils avaient étudié ensemble sous la houlette de Panofsky et avaient même partagé provisoirement un logement à Berlin. Hammond n’aurait pas pu trouver d’historien d’art allemand plus compétent pour examiner le bunker.
    Horn fit part de son enthousiasme à Hammond et se déclara soulagé de savoir que Troche, qui n’avait pas fui l’Allemagne comme lui, avait survécu à la guerre et était maintenant au Musée germanique de Nuremberg.
    Le commandant était ravi de l’apprendre, parce qu’il allait être relevé de son travail à Camp Freising et affecté à Nuremberg pour enquêter sur la disparition des cinq objets d’art. Le lieutenant aurait besoin d’alliés. Le capitaine Thompson, l’officier de liaison MFAA de la ville, était submergé. Sans compter qu’il ne parlait pas un mot d’allemand et ne connaissait rien à l’art ni aux antiquités. D’ailleurs, Hammond n’avait pas une confiance totale en Thompson et son équipe. Il avait reçu d’Evelyn Tucker et d’Edith Standen, officiers supérieurs de la MFAA en Bavière, plusieurs rapports signalant un relâchement important de la sécurité dans différents endroits occupés par les Alliés où l’on entreposait des œuvres

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