Les reliques sacrées d'Hitler
avait-il totalement perverti le message de rédemption de la lance ?
Les mêmes questions se posent à propos des ornements du Saint Empire qui entouraient la Sainte Lance. Les joyaux de la Couronne sont-ils simplement dâanciens objets appartenant à lâhistoire, ou sont-ils des symboles éternels dâune lutte tribale ininterrompue pour la domination du monde ? Lâhistoire de ces objets, depuis les anciens rois-soldats dâAllemagne jusquâà Hitler, étant cruciale pour éclairer les archives de lâhumanité jusque dans leurs aspects les plus sombres, les découvertes faites par Horn au cours de ses trois semaines dâenquête devraient susciter une évaluation critique de la nature de lâidéologie du III e Reich, et inciter notre propre génération à réétudier les moyens par lesquels Hitler avait obtenu le soutien populaire de la nation allemande, et pourquoi il avait semblé, un temps, invincible.
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Après avoir été rendu à la vie civile en novembre 1948, Horn retourna à Point Richmond, où il épousa Alberta Parker, une pédiatre membre de la faculté de lâÃcole de santé publique de Berkeley, avec qui il eut trois enfants. Il retrouva aussi son collègue et ami Felix Rosenthal et leur amitié devait durer jusquâà la fin de leurs jours. Rosenthal, après avoir été libéré en 1946, sâétait installé à San Francisco, où il devint un architecte renommé ainsi quâun bibliophile. Après avoir pris sa retraite à San Jose, il mourut à quatre-vingt-douze ans le 3 octobre 2009.
Horn prit ensuite la direction du département dâhistoire de lâart de Berkeley et publia de nombreux articles dans des revues spécialisées et des livres. Dans le monde universitaire, il est aujourdâhui surtout connu comme étant le coauteur, avec Ernest Born, de The Plan of St Gall 2 ( Le Plan de Saint-Gall ), un traité en trois volumes sur lâarchitecture monastique ; et, en compagnie de Jenny White Marshall et Grellan Rourke, de The Forgotten Hermitage of Skellig Michael 3 ( LâErmitage oublié de Skellig Michael ), une étude des restes archéologiques de lâhabitation dâun ermite du IX e  siècle rattachée au monastère de Skellig Michael, non loin de la côte irlandaise. àsa retraite en 1979, après trente ans dâenseignement, Horn fut salué par ses collègues comme étant un des membres les plus influents de la faculté de Berkeley.
Au cours des dernières années de la vie de Horn, plusieurs tentatives furent effectuées afin dâattirer lâattention du public sur son travail au sein des services de renseignements de lâarmée et de la MFAA. La plus gratifiante pour lui fut une campagne menée en 1980 par le colonel retraité Charles Kunzelman, pour que Horn reçoive lâArmy Commendation Medal, une décoration spéciale de lâarmée pour services exemplaires rendus à la nation. Malheureusement, cet honneur ne lui fut pas accordé, les enquêtes menées par Horn pour le G-2 et le CIC étant toujours classifiées par lâarmée américaine.
En 1983, la vie de Horn attira lâattention dâun éditeur de chez Doubleday, Jacqueline Kennedy Onassis, qui avait entendu parler des exploits de Horn pendant la Seconde Guerre mondiale par sa fille Caroline, qui travaillait alors au Metropolitan Museum of Art. Le livre qui fut publié par la suite, The Naziâs Wife 4 , ( La Femme du nazi ), de lâécrivain anglais Peter Watson, est un récit de fiction à peine voilé de la quête de Horn pour retrouver Martin Bormann et des recherches entreprises pour récupérer la collection de pièces dâAltaussee. Peu après la publication du livre de Watson, Alberta Horn, aidée par les amis de Walter et dâanciens collègues de Berkeley, réalisa à la demande de lâéditeur Onassis près de trente heures dâinterviews, que Horn comptait utiliser pour écrire ses mémoires de la Seconde Guerre mondiale. Une santé défaillante lâempêcha de mener sa tâche jusquâau bout.
Avant sa mort à quatre-vingt-sept ans en 1995, Horn eut lâimmense plaisir de pouvoir se
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