Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
Vom Netzwerk:
d’art pillées.
    Â«Â Pensez-vous que nos propres hommes sont impliqués dans la disparition des trésors ? » demanda Horn.
    Hammond reconnut que ce n’était pas impossible. Si les rapports de Tucker et de Standen étaient exacts, des millions de dollars en tableaux, bijoux, tapis et œuvres d’art avaient disparu pendant l’invasion et l’occupation alliée pour réapparaître sur le marché noir. Les joyaux de la Couronne impériale valaient une fortune.
    Horn frémit à l’idée que ces trésors inestimables puissent être dépouillés de leurs pierres précieuses ou, pire encore, qu’un sceptre de cinq cents ans soit fondu pour le métal. Hélas, de tels crimes s’étaient déjà produits. Le marché noir prospérait à travers toute l’Allemagne occupée. Les gens faisaient ce qu’ils pouvaient pour survivre et les officiers des troupes d’occupation comme les GI ne se faisaient pas prier pour regarder ailleurs en échange d’une part des bénéfices. Dans un rapport des renseignements du G-2, Horn avait lu qu’une collection inestimable d’art médiéval et de manuscrits avait disparu d’un monastère autrichien et se trouvait aux mains d’un officier supérieur d’occupation de l’armée américaine. Un autre fonctionnaire américain avait été appréhendé en train d’envoyer l’argenterie d’Hitler ainsi qu’un pistolet plaqué or à ses parents à Brooklyn.
    Â«Â Des indices ? » demanda Horn.
    Le commandant déclara qu’il ne s’agissait pour l’instant que de rumeurs. Le docteur Troche et le capitaine Thompson aussi étaient persuadés que les nazis avaient eux-mêmes retiré ou volé les cinq objets avant que l’armée américaine ne prenne possession de l’endroit. Ils avaient des pistes, mais n’avaient pas beaucoup progressé pour l’instant.
    Hammond se dirigea vers la fenêtre de son bureau et invita le lieutenant à le rejoindre. De l’endroit où ils se tenaient, on surplombait la cour devant le bureau du général Eisenhower. Là, au milieu d’un bassin, se trouvait la fameuse nymphe du sculpteur Fritz Klimsch. Dans un tout autre cadre, ce chef-d’œuvre Art déco aurait constitué une délicieuse scène pastorale, mais l’architecture nazie, le nuage de poussière beige montant partout des ruines et les rangées de cheminées sur les immeubles sans toits visibles au loin gâchaient l’ensemble.
    Hammond rappela à Horn ce qu’il avait écrit dans son rapport : les joyaux de la Couronne étaient le trésor le plus précieux de toute l’Europe. Patton voulait donc que les objets manquants, où qu’ils soient, et quels que soient ceux qui les auraient pris, reviennent dans la collection. Eisenhower voulait aussi que l’affaire soit résolue le plus vite possible. C’est pourquoi il avait chargé Hammond de confier à Horn une unité d’enquête spéciale de la MFAA, qui, pour l’instant, serait composée uniquement de Horn.
    Le commandant donna à Horn des ordres de mission qui incluaient des bons de voyage, des coupons de nourriture, des accréditations MFAA et l’autorisation de disposer d’une jeep et d’un chauffeur détaché du pool automobile de l’USFET. Comme les ordres précédents qu’avait reçus Horn, ceux-ci provenaient du bureau du commandant suprême des forces alliées, mais, cette fois, ils n’avaient pas été tamponnés. Ils portaient la signature d’Eisenhower avec son écriture caractéristique à la fois énergique et fluide.
    Horn était flatté tout autant qu’enchanté. Il tenait enfin sa chance d’allier ses compétences d’enquêteur avec ses connaissances en histoire de l’art. Et, en tant que nouveau membre de l’équipe de la MFAA, il se retrouverait aussi en très bonne compagnie. James Rorimer, l’adjoint principal de Hammond en Bavière, venait du Metropolitan Museum de New York. Charles Parkhurst, un adjoint de la MFAA, était détaché par la National Gallery de Washington, et Harry Grier, un autre membre de l’équipe de Hammond,

Weitere Kostenlose Bücher