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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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Grèce. Délaissant la route maritime du Nord, consistant à longer les côtes, les navires de Datis préfèrent couper à travers la haute mer et de s’emparer des principales îles de la mer Égée, à l’instar de Naxos et de Délos. L’ambition perse est de foncer droit sur l’Eubée pour ensuite débarquer en Attique. Chose promise, chose due : après sept jours de combats acharnés, deux citoyens de la cité d’Érétrie, Euphorbos et Philagros, décident de livrer la ville aux Achéménides. La sanction est brutale pour venger Sardes : la principale ville de l’Eubée est brûlée et sa population réduite en esclavage.
      Fort de ce succès, les Perses lorgnent désormais vers l’Attique. Ancien tyran chassé d’Athènes, Hippias est le précieux conseiller de Datis. Tout en l’informant sur les méthodes de combat de l’ennemi, il pousse le Mède à débarquer ses troupes près d’Athènes. Aux dires d’Hippias, malgré leur valeur combative, ses compatriotes sont trop peu nombreux pour espérer l’emporter. De plus, la population athénienne regretterait amèrement le temps des Pisistratides et attendrait impatiemment la venue des Perses pour chasser la famille des Alcméonides. Un simple débarquement des troupes de Datis sur les côtes de l’Attique provoquerait la reddition sans conditions des Grecs. Douce illusion… Les idées défendues par Hippias sont rapidement battues en brèche par l’esprit d’initiative des Athéniens. Loin d’adopter l’attitude défensive des Érétriens, les phalanges ne restent pas calmement retranchées derrière les murailles de la ville. En cet été de -490, les troupes athéniennes se sont massées à quelque quarante kilomètres au nord d’Athènes, dans une plaine en forme de croissant appelée Marathon.
       Les Spartiates manquent le rendez-vous de Marathon…
     
      À la différence des Érétriens, les Athéniens choisissent donc l’offensive. Autre élément non négligeable : pour les remercier de les avoir secourus contre les Thébains, les Platéens viennent renforcer les dix mille Athéniens en apportant un contingent de mille hoplites. Le soutien de Platées a beau être capital, il n’est pas encore suffisant pour renverser la tendance aux yeux des stratèges athéniens. En ce début septembre, tous les regards se tournent vers Sparte. Les exploits de ses guerriers relèvent du mythe ; leur bravoure a largement dépassé les frontières du Péloponnèse et ils se sont taillé une réputation de quasi-invincibilité. Dans cette perspective, un héraut athénien répondant au nom de Philippidès est envoyé dans la cité lacédémonienne : le ralliement spartiate à la cause athénienne est indispensable.
      Franchissant les mille cent quarante stades (deux cent deux kilomètres) séparant Sparte d’Athènes en moins de vingt-quatre heures aux dires d’Hérodote, le coureur de fond livre le message suivant aux Péloponnésiens : « Lacédémoniens, les Athéniens vous prient de les secourir et de ne point tolérer que la plus ancienne des cités de la Grèce tombe sous le joug des Barbares. » Pour la première fois dans l’histoire de la péninsule, le sentiment hellène transcende les rivalités entre cités. Mais Sparte est prisonnière de ses lois et de ses dieux : pour des raisons strictement religieuses (en fait astronomiques !), elle ne peut répondre favorablement à l’appel à l’aide de la cité des Alcméonides. Tout au moins dans l’immédiat, car les hoplites spartiates ne peuvent engager les hostilités avant la pleine lune !
      Sur le terrain même, les responsables athéniens et platéens sont divisés sur l’opportunité d’engager le combat. L’un des plus ardents défenseurs de l’attaque est un certain Miltiade. Revenu précipitamment de Chersonèse de Thrace, où il a échappé de justesse à la mort, le fils de Cimon emporte la décision du polémarque – archonte chargé des questions militaires – Callimaque d’Aphidna. Attendant que le commandement lui échoie pour engager la bataille, le stratège Miltiade déclenche les hostilités le 13 septembre. Rangées les unes à côté des autres, les dix tribus d’Athènes instituées par l’illustre Clisthène ont toutes leurs contingents. S’étendant sur plus d’un kilomètre et demi, les lignes grecques, disposées sur seulement quatre rangs de profondeur en leur centre, ont considérablement renforcé leurs ailes. À

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