Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite
l’instigation de Miltiade, les meilleures troupes sont toutes concentrées sur l’aile droite, elles sont commandées par Callimaque.
Très nettement inférieurs en nombre, les Grecs comptent sur l’effet de surprise et sur leur discipline inébranlable pour remporter la décision finale. Face à eux, l’armée impériale est composée de contingents multinationaux qui n’ont pas toujours l’habitude de combattre ensemble. Sur le plan de l’armement, la supériorité grecque est aussi évidente : les boucliers en osier et les courtes piques des Perses font pâle figure en regard des cuirasses de bronze et des longues lances équipant les fantassins hellènes. En ce 13 septembre 490 avant notre ère, douze mille Grecs entrent dans la légende. S’élançant comme un seul homme, bouclier contre bouclier, les masses compactes des phalanges s’ébranlent avec force en direction des unités mèdes et perses.
Marathon ou quand les Athéniens entrent dans la légende
Boucliers contre boucliers, ils courent vers leurs adversaires quelque peu déconcertés : « Quand les Perses les virent au pas de course, ils se préparèrent à soutenir le choc, mais ils les prenaient pour des fous courant à leur perte, ces hommes si peu nombreux qui attaquaient en courant, sans cavalerie et sans archers » (Hérodote, l’Enquête , livre vi). Si les premiers instants de la bataille sont favorables aux forces de Datis, le déroulement de la confrontation tourne rapidement à l’avantage des hoplites de Miltiade.
Cherchant moins à anéantir l’adversaire qu’à démontrer la supériorité de leur cité, les phalanges mènent l’assaut, au son des flûtes, en fonçant vers l’ennemi. À l’inverse des Grecs, les meilleures troupes perses sont concentrées au centre. Aussi n’est-il pas étonnant de voir dans un premier temps les Mèdes infliger à la coalition grecque de lourdes pertes et dans un second temps, les ailes athéniennes et plautéennes se rabattre sur le dispositif central de l’armée perse, provoquant rapidement la panique et la fuite. La manœuvre en tenaille de l’armée de Miltiade et son corollaire, l’effondrement du centre perse, entraînent la déroute des troupes impériales. Le bilan est lourd : on dénombre plus de six mille quatre cents morts dans le camp achéménide contre seulement cent quatre-vingt-douze du côté des Grecs. Repoussées vers la mer, les troupes orientales réembarquent dans la précipitation. Dès lors, Datis ne poursuit qu’un seul objectif : débarquer à Athènes même, avant le retour de ses « glorieux hoplites ». Une course-poursuite s’engage entre la mer et la terre : parcourant en seulement huit heures les quarante kilomètres séparant la plaine de Marathon d’Athènes, les Grecs devancent d’une petite heure la flotte perse. Dans le même temps, Philippidès aurait franchi à pied la même distance à travers les monts et les rivières. D’après la légende, il aurait annoncé la victoire des Grecs sur les Perses avant de s’effondrer et de mourir épuisé au pied de ses interlocuteurs.
En l’espace de trois ans, la Grèce est sauvée pour la deuxième fois. Plus qu’une victoire, la bataille de Marathon traduit la montée en puissance de la ville d’Athènes ; une cité qui a su prendre en main les destinées de la Grèce. Leurs hoplites sont à jamais glorifiés dans la mémoire de l’Hellade (le monde grec). Assurément, les Spartiates ont à cœur d’écrire à leur tour leur nom dans le grand panthéon des héros grecs.
Chapitre IV
« Prends garde à Sparte »
« Comment un millier d’hommes ou même dix mille ou même cinquante mille pourraient-ils s’opposer à une grande armée, s’ils sont tous également libres et ne sont pas soumis au commandement d’un seul ? Car nous sommes plus de mille contre chacun d’entre eux, s’ils sont, eux, au nombre de cinq mille. »
Xerxès
La défaite de Marathon ne refroidit pas les velléités expansionnistes de l’Empire perse. Loin de céder à la dramatisation, Darius nourrit de nouveaux projets contre Athènes, Sparte et leurs alliés. Il dispose en cela de nombreux atouts ; sans compter un immense réservoir d’hommes et une flotte encore nombreuse, le Grand Roi contrôle désormais l’ensemble des îles de la mer Égée. De leurs côtés, les Grecs n’ont pas su exploiter leur victoire. À
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