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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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offres scythes de corruption et d’abandon de poste. De son côté, Histiée de Milet a recommandé aux tyrans des cités ioniennes de ne pas se soulever. En récompense de ce loyalisme, Darius lui confie des terres en Thrace riches en mines et en forêts.
      Les Perses et les Grecs se méprennent lourdement sur les conclusions à tirer de la campagne scythe. Si Darius reste maintenant persuadé qu’il pourra toujours compter sur la fidélité ionienne, les cités grecques d’Asie Mineure sont optimistes quant à leurs chances de se libérer du joug perse dans un avenir proche. Au cours de la campagne contre « les peuples du Nord », l’armée impériale a incontestablement montré les limites de sa puissance. Pour les Ioniens, l’Empire tire à sa fin et la chute de Suse est désormais programmée. Quoi qu’il en soit, la méfiance est toujours de mise ; preuve en est le rappel d’Histiée à la cour de Darius. Sur les conseils du général Mégabaze qui redoute les ambitions du nouveau promu de Milet en Thrace, l’oncle d’Aristagoras est invité expressément à la cour impériale. Pour mieux le surveiller, le Grand Roi lui propose de devenir « commensal » à son côté. Après avoir flatté son dévouement, Darius lui déclare : « Laisse Milet et ta nouvelle cité de Thrace, viens à Suse avec moi ; mes biens seront les tiens, tu partageras ma table et tu seras mon conseiller… » ( L’Enquête d’Hérodote, livre v). En l’absence d’Histiée, le pouvoir militaire échoit entre les mains de son gendre Aristagoras, l’artisan de la révolte ionienne.
       Tout commence à Naxos
     
      Les circonstances de la révolte ionienne n’obéissent nullement à un schéma préétabli. Partie de Milet, « le joyau de l’Ionie », la révolte des cités d’Asie Mineure contre Suse se déclenche fortuitement à la faveur d’une guerre civile dans l’île de Naxos.
      Pour résumer brièvement les événements, les citoyens les plus riches de l’île la plus prospère de la mer Égée sont chassés à la suite d’une révolution démocratique, en -499. Ayant trouvé refuge chez le gouverneur de Milet, ce dernier se propose tout simplement de les réinstaller chez eux avec la complicité des Perses. Croyant venir facilement à bout de la résistance naxienne, Aristagoras promet à Artaphrénès, frère du roi Darius et gouverneur de Sardes, monts et merveilles en prétendant qu’une mainmise rapide sur Naxos lui ferait gagner rapidement d’autres îles des Cyclades, à l’exemple de Paros ou d’Andros. En d’autres termes, l’aide perse apportée aux Milésiens ne peut que contribuer à étendre la suprématie achéménide : les Cyclades peuvent servir de base de lancement à une future conquête de la Grèce continentale. Fort de ces arguments, les Perses épaulent les troupes d’Aristagoras. Mais l’expédition tourne au fiasco. Mieux défendue que prévu, la cité rebelle résiste pendant plus de quatre mois aux assauts perso-ioniens. Pour Aristagoras, l’échec de cette entreprise est une catastrophe. Les frais de siège se sont avérés énormes et le gouverneur de Milet est désormais dans l’incapacité de tenir ses engagements envers les Perses. Il craint à juste titre d’être destitué…
      La mésaventure naxienne a aussi démontré l’absence de détermination de l’armée perse. Dès lors, il n’y a plus à hésiter : il faut soulever l’Ionie contre Darius. Si après le revers scythe, l’échec de Naxos apporte de l’eau au moulin des partisans de la révolte, un événement imprévu conforte Aristagoras dans ses convictions. Il s’agit de l’arrivée d’un esclave porteur d’un tatouage singulier : il a été gravé par son beau-père Histiée, toujours retenu à la cour de Suse. Dans son livre intitulé L'Enquête , Hérodote d’Halicarnasse nous conte en ces termes le procédé astucieux mis au point par l’ancien gouverneur de Milet : « Histiée, qui voulait pousser Aristagoras à la révolte, n’avait trouvé qu’un seul moyen sûr de le prévenir, puisque les routes étaient surveillées. Il fit raser la tête de son esclave, lui tatoua son message sur le crâne et attendit que les cheveux eussent repoussé ; quand la chevelure fut redevenue normale, il fit partir l’esclave pour Milet et lui donna pour toute instruction d’inviter Aristagoras, dès son arrivée là-bas, à lui faire raser le crâne et à l’examiner de

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