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Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite

Titel: Les Thermopyles - La Plus Celebre Bataille De L'Antiquite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Luc
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Mèdes, Assyriens, Bactriens, Caspiens, Hyrcaniens, Thraces, Arabes, Éthiopiens, Paphlagoniens, Indiens, ce sont plus de trois cent mille hommes, accablés par la chaleur et minés par la fatigue, qui franchissent l’Hellespont pendant toute une semaine. Le cortège est non seulement composé de soldats mais aussi de plusieurs milliers de civils – des femmes, des devins, des médecins, des menuisiers ou encore des cochers. Ce n’est pas seulement l’armée mais l’Empire tout entier qui semble se déplacer ! Dans le même temps, la flotte perse emprunte le canal du Mont Athos.
      Installé dans une loggia de marbre blanc, Xerxès ne peut contenir son émotion en observant ce défilé interminable. Mieux encore, il pleure à chaudes larmes. Quand son oncle Artabane l’interroge sur cette soudaine tristesse, il répond : « La pitié me saisit quand je pense au temps si court de la vie humaine, puisque, de tous ces hommes sous nos yeux, pas un ne survivra dans cent ans » (Hérodote, L’Enquête, livre vii).
       À l’assaut de la Grèce ! 16 juin -480 
     
      Le 22 mai, les troupes perses ont toutes pris pied sur le sol grec. De Sestos, l’armée achéménide part en direction de Doriskos, située à la hauteur de l’Hèbre. Moins d’un mois plus tard, le 16 juin, l’ensemble des forces terrestres et navales de l’Empire est regroupé pour une revue générale des troupes. Xerxès entend en effet les dénombrer. Pour mieux les compter, on les rassemble par groupe de dix mille hommes. Cette première opération achevée, on leur demande de se serrer les uns contre les autres puis on trace un cercle autour de chaque contingent. Juché sur un char puis assis sous un dais de drap d’or à bord d’un navire sidonien, le Grand Roi inspecte ensuite ses fantassins et ses marins. Sous le soleil de Thrace, l’armée impériale rayonne de mille couleurs. Des casques de bronze des Assyriens aux armures d’écailles de poisson des Perses en passant par les dagues des Caspiens, toutes les armes scintillent, conférant ainsi à leurs possesseurs un inébranlable sentiment d’invincibilité. Le premier, Xerxès ne peut dissimuler sa satisfaction. Plus encore que son infanterie, sa marine l’impressionne. Toutes les proues tournées vers le rivage, les mille deux cent sept trières de la flotte perse sont impeccablement alignées. Sur leurs ponts, tous les marins sont en tenue de parade. À la vue d’un tel spectacle, le Grand Roi ne peut s’empêcher d’interpeller son conseiller Démarate, cet ancien roi ayant trahi la cause de Sparte : « Eh bien, dis-moi donc si les Grecs me résisteront et oseront lever les mains contre moi. À mon avis, tous les Grecs et le reste des hommes qui habitent du côté de l’Occident se réuniraient-ils, ils ne sont pas de force à soutenir mon attaque, à moins d’être bien d’accord » (Jean Malye). Une fois n’est pas coutume, Démarate défend l’honneur de sa patrie. Au lieu de flatter Xerxès, il le met en garde à propos de la résistance opiniâtre des Grecs, et en particulier celle des Spartiates, des guerriers dont le Grand Roi ignore la vaillance et l’endurance : « Ils n’accepteront jamais de toi des conditions qui signifieront l’esclavage pour la Grèce… Ils sont libres certes car ils ont un maître et ce maître est la Loi, qu’ils craignent bien plus encore que vos sujets vous craignent » (Peter Green). En d’autres termes, le traître spartiate demande à son nouveau protecteur de ne pas sous-estimer le degré de combativité de ses compatriotes. « Méfie-toi des Spartiates ! » l’avertit-il. Une fois n’est pas coutume, Xerxès ne se met pas en colère. Au contraire, il rit des propos alarmistes de Démarate. Comment une poignée de cités que tout divise pourraient-elles s’opposer avec succès au plus puissant empire que la Terre ait connu ? A priori, les débuts de la conquête de la Grèce lui donnent raison…
      Les premières phases de la seconde guerre médique sont favorables aux Perses. On peut même parler d’une véritable promenade de santé. Sitôt la revue des troupes terminée, l’armée achéménide déferle sur le nord de la Grèce avec une facilité déconcertante. Si plusieurs mois de marche furent nécessaires pour quitter l’Empire, quelques jours suffisent à traverser le nord de la péninsule grecque. Loin de lui opposer une quelconque résistance, les peuples thraces se rallient à

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