L'Héritage des Templiers
n’entre », ordonna de Rochefort en refermant doucement le battant.
Il se dirigea vers le placard en empoignant son arme. Il n’avait jamais vu le réduit de ses yeux, mais avait lu suffisamment de comptes rendus d’enquêtes menées par ses prédécesseurs pour savoir qu’il était bien là. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, le mécanisme d’ouverture se trouvait en haut à droite.
De Rochefort tendit la main et trouva le levier métallique.
Il savait qu’en l’abaissant il alerterait les deux hommes et devait partir du principe qu’ils seraient armés. Malone savait certainement s’y prendre et Mark Nelle avait prouvé qu’il ne fallait pas le sous-estimer.
« Tenez-vous prêt. »
Le moine pointa son pistolet automatique sur le placard. De Rochefort leva le loquet et recula rapidement, pistolet braqué devant lui, en attendant de voir ce qui allait se produire.
La porte du placard s’entrouvrit.
Sans s’exposer, de Rochefort la poussa du bout du pied.
La cachette était vide.
Le confessionnal était tout juste assez large pour Malone et Mark. Ils avaient attendu quelques minutes dans le réduit et avaient pu observer la sacristie à travers le minuscule judas percé à un endroit stratégique du placard. Le moine était entré, avait constaté que la sacristie était vide avant de ressortir. Malone et Mark avaient attendu qu’il quitte l’église pour sortir de leur cachette. Ne voyant pas d’autre templier dans le bâtiment, ils s’étaient précipités vers le confessionnal et s’y étaient réfugiés au moment où de Rochefort et son acolyte revenaient.
Le maître devait connaître l’existence du réduit et ne mettrait personne au courant à moins d’y être contraint. En voyant que de Rochefort attendait son assistant dehors, Mark et Malone avaient essayé de gagner quelques secondes car, dès l’instant où le maître apprendrait que la sacristie était vide, il saurait où les trouver. Après tout, il n’y avait qu’un seul accès à l’église.
« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même, murmura Mark lorsque de Rochefort et son laquais entrèrent.
— Sun Zi était un grand philosophe », remarqua Malone.
La porte de la sacristie se ferma.
« Attendons quelques secondes et puis allons-y, ordonna Mark.
— Il y a peut-être d’autres hommes dehors.
— C’est même sûr. Prenons le risque. Il me reste neuf balles.
— Ne provoquons pas de fusillade à moins d’y être obligé. »
La porte de la sacristie restait fermée.
« Il faut y aller », ordonna Malone.
Ils sortirent du confessionnal, prirent à droite et se précipitèrent vers la sortie.
Stéphanie se leva lentement, s’approcha de Geoffrey et lui prit doucement l’arme des mains. Elle se retourna, arma le pistolet et pressa le canon contre le crâne de Claridon. « Espèce de petite ordure. Vous êtes avec eux.
— Non, madame, s’écria Claridon, de la panique dans le regard, je vous jure que non !
— Déboutonnez sa chemise, Geoffrey. »
Le jeune homme s’exécuta, révélant un micro collé sur la poitrine décharnée du vieil homme.
« Venez, vite, j’ai besoin d’aide », hurla Claridon.
Geoffrey lui assena un coup de poing en plein visage qui le projeta à terre. En se retournant, arme au poing, Stéphanie aperçut un homme aux cheveux ras se précipiter vers la porte d’entrée.
D’un coup de pied, il défonça la porte.
Geoffrey se tenait prêt.
Il s’était placé à gauche de l’entrée et lorsque l’homme fit irruption dans la pièce, il se jeta sur lui. Stéphanie aperçut un pistolet dans la main de l’homme mais Geoffrey parvint adroitement à maintenir le canon vers le sol, pivota sur les talons et, d’un coup de pied, envoya l’homme contre le mur. Sans lui donner le temps de réagir, il le frappa de nouveau à l’estomac. L’homme hurla et lorsqu’il se pencha en avant, le souffle coupé, Geoffrey le poussa au sol d’un coup de pied.
« C’est à l’abbaye qu’on vous apprend tout ça ? demanda Stéphanie, impressionnée.
— Et bien d’autres choses encore.
— Sortons d’ici.
— Une seconde. »
Le jeune homme courut vers la chambre dont il sortit avec le sac à dos de Mark. « Claridon avait raison. Nous avons les livres et je ne peux pas partir sans eux.
— Il écoutait Claridon, fit Stéphanie en remarquant une oreillette sur l’homme que Geoffrey avait maîtrisé, et il doit certainement
Weitere Kostenlose Bücher