Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
Vom Netzwerk:
grande gloire. [ … ] Ainsi le chevalier du Christ donne la mort en pleine sécurité et la reçoit dans une sécurité plus grande encore. Ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée ; il est le ministre de Dieu, et il l’a reçue pour exécuter ses vengeances, en punissant ceux qui font de mauvaises actions et en récompensant ceux qui en font de bonnes. Lors donc qu’il tue un malfaiteur, il n’est point homicide mais malicide ; il exécute à la lettre les vengeances du Christ sur ceux qui font le mal .
     
    Il connaissait bien ce texte que l’on enseignait à chaque nouvelle recrue. Il se l’était répété mentalement en regardant Lars Nelle, Ernst Scoville et Peter Hansen mourir. Tous des hérétiques. Ils s’étaient mis sur le chemin de l’ordre, ces « malfaiteurs ». Il fallait ajouter quelques noms à cette liste. Les hommes et les femmes qui occupaient le château dont il apercevait à présent la silhouette se profiler par-dessus les arbres, dans un vallon encaissé entre une succession de crêtes rocheuses.
    Il avait obtenu quelques renseignements sur la bâtisse avant de quitter l’abbaye. Elle avait été résidence royale au XVI e siècle, l’une des nombreuses demeures de Catherine de Médicis, et son isolement lui avait permis de survivre à la Révolution. C’était donc un monument à la gloire de la Renaissance, accumulation pittoresque de tourelles, flèches et toits perpendiculaires. Il sautait aux yeux que Cassiopée Vitt disposait d’une énorme fortune car l’achat et l’entretien d’une demeure de ce type exigeaient des moyens colossaux ; en outre, il ne la voyait pas organiser des visites guidées pour arrondir ses fins de mois. Non, il se trouvait devant la demeure privée d’une âme solitaire qui s’était mêlée par trois fois de ses affaires et à qui il devait régler son compte.
    Mais il lui fallait également les deux ouvrages que Mark Nelle avait en sa possession.
    Et il ne fallait commettre aucune imprudence.
    Le soleil déclinait rapidement, les ombres profondes commençaient déjà à engloutir le château. Son esprit n’était plus qu’un tourbillon d’idées.
    Il devait s’assurer qu’ils se trouvaient tous à l’intérieur. Il était trop près pour l’instant. Cependant, il repéra un épais bosquet de hêtres à deux cents mètres de là qui lui offrirait un point de vue imprenable sur l’entrée du château.
    Il devait partir du principe qu’ils s’attendaient à sa visite. Après l’incident chez Lars Nelle, ils devaient avoir compris que Claridon travaillait pour son compte. Mais ils ne s’attendaient peut-être pas à le voir arriver si vite. Peu importe. Il lui fallait rentrer à l’abbaye. Ses officiers l’attendaient. Un conseil avait été décidé, sa présence était indispensable.
    Il décida de laisser les deux frères templiers sur place pour surveiller le château. Cela suffirait pour le moment.
    Il serait bientôt de retour cependant.

50
     
    20 h 00
     
    Stéphanie ne se rappelait pas la dernière fois que Mark et elle s’étaient assis ensemble pour parler. Cela devait remonter à l’adolescence du jeune homme. C’était dire à quel point le gouffre entre eux était immense.
    Ils s’étaient retirés dans une pièce en haut de l’une des tours du château. Avant de s’asseoir, Mark avait ouvert quatre des fenêtres en oriel pour permettre à la douceur du soir de les envelopper.
    « Que tu le croies ou non, il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi et à ton père. Je l’aimais. Mais, lorsqu’il a découvert l’histoire de Rennes-le-Château, ses priorités ont changé. Il est devenu totalement obnubilé par cette histoire et à l’époque je lui en ai voulu.
    — Je peux comprendre ce sentiment, je t’assure. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu l’as forcé à choisir entre sa passion et toi. »
    Le ton cassant de Mark la hérissait, mais elle s’efforça de se maîtriser. « Le jour de ses obsèques, reprit-elle, j’ai compris à quel point j’avais eu tort. Mais je ne pouvais pas le ramener.
    — Je t’ai détestée ce jour-là.
    — Je le sais.
    — Pourtant, tu es rentrée chez toi en me laissant en France.
    — Je croyais que c’était ce que tu voulais.
    — C’est vrai. Mais j’ai eu le temps de réfléchir en cinq ans. Le maître a pris fait et cause pour toi, mais je commence à peine à comprendre certaines de ses remarques. Dans l’Évangile de

Weitere Kostenlose Bücher