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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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siècle aussi.
    — De Molay était donc prêt ? constata Malone.
    — Il s’est rendu en France avec une escorte de soixante chevaliers, cent cinquante mille florins et douze chevaux tirant une charrette pleine d’argent. Il s’attendait à des ennuis. Cet argent était destiné à monnayer sa fuite. Cela dit, un détail de ce traité est encore méconnu aujourd’hui : le commandant du contingent des templiers pour le Languedoc s’appelait le seigneur de Got. Or le pape Clément V, celui qui avait convoqué de Molay, était né Bertrand de Got. Sa mère, Ida de Blanchefort, était une parente de Gilbert de Blanchefort. Grâce à lui, de Molay était donc très bien renseigné.
    — Ça aide toujours, admit Malone.
    — De Molay disposait d’une information sur Clément V. Avant d’être élu pape, Clément rencontra Philippe le Bel. Le roi avait le pouvoir d’offrir la papauté à qui bon lui semblait. Son appui à Clément était assorti de six conditions. La plupart d’entre elles consistaient en gros à laisser le champ libre au roi, mais la sixième concernait les Templiers : Philippe le Bel voulait obtenir la dissolution de l’ordre, condition que Clément accepta.
    — C’est intéressant, tout ça, reconnut Stéphanie, mais ce qui semble plus important en ce qui nous concerne, c’est ce que savait ou pas l’abbé Bigou. C’est lui qui a commandé la stèle de Marie. Aurait-il pu être au courant du lien existant entre le secret de famille des Blanchefort et les Templiers ?
    — Sans aucun doute, s’exclama Thorvaldsen. C’est Marie en personne qui s’est confiée à Bigou. Son mari était un descendant direct de Gilbert de Blanchefort. À partir du moment où l’ordre fut dissous et les templiers condamnés au bûcher, Gilbert n’aurait révélé à personne où se trouvait le legs des Templiers. Ce secret de famille doit forcément le concerner. De quoi d’autre pourrait-il s’agir ?
    — Les chroniques mentionnent des charrettes de paille traversant la France en direction des Pyrénées, escortées d’hommes en armes déguisés en paysans. Elles arrivèrent toutes à bon port, sauf trois. Malheureusement, rien n’indique leur destination finale. Il n’existe qu’un indice dans toutes les chroniques : “Quel est le meilleur endroit pour cacher un caillou ?”
    — Dans un tas de pierres, s’écria Malone.
    — C’est exactement la réponse du maître, dit Mark. Pour un esprit du XIV e siècle, l’endroit le plus évident faisait la meilleure cachette.
    — Bigou aurait donc fait graver cette pierre tombale de façon à indiquer en langage codé qu’elle dissimulait les secrets de Dieu, et il aurait pris la peine de l’exposer aux regards de tous. À quoi bon ? Il nous manque un élément.
    — Voici le compte rendu d’un maréchal de l’ordre rédigé en 1897, expliqua Mark en tirant un autre volume de son sac. Au cours de son enquête sur Saunière, il fit la connaissance de l’abbé Gélis, prêtre d’un village voisin qui avait découvert un cryptogramme dans son église.
    — Comme Saunière, rappela Stéphanie.
    — Exactement. Gélis avait déchiffré le cryptogramme et voulait faire partager sa découverte à l’évêque. Le maréchal se fit passer pour l’émissaire de l’évêque et recopia le cryptogramme, sans cependant en révéler la solution. »
    Malone étudia la suite de lettres et de symboles que Mark leur montrait. « Il faut une clé numérique pour le décoder ?
    — Oui, la clé est indispensable car il existe des millions de combinaisons possibles.
    — Le journal de votre père contenait également un cryptogramme.
    — Je sais : il l’avait trouvé dans le manuscrit inédit de Noël Corbu.
    — Claridon l’a évoqué.
    — Il est certainement entre les mains de de Rochefort à présent, ajouta Stéphanie. Mais s’agit-il de l’un des éléments fictifs que renferme le carnet de Lars ?
    — Tout ce qu’a touché Corbu doit être considéré comme suspect, précisa Thorvaldsen. Cet individu a embelli l’histoire de Saunière pour promouvoir son hôtel, bon sang !
    — Mais mon père a toujours pensé que son manuscrit renfermait une part de vérité. Corbu est resté proche de la maîtresse de Saunière jusqu’à sa mort, en 1953. La rumeur veut qu’elle lui ait confié certaines informations. C’est pourquoi il n’a jamais rendu son manuscrit public : il contredisait sa propre version romancée de

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