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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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odeur de miel flottait dans l’air. De maigres nappes de brouillard s’accrochaient aux crevasses de calcaire rouge qui l’entouraient. Un aigle entrait et sortait de la brume, parcourant le ciel en quête de son petit déjeuner. Le sien, de Rochefort l’avait pris avec les frères en respectant le silence imposé par la règle tandis que des extraits des Saintes Écritures leur étaient lus.
    Il fallait bien reconnaître un certain mérite à Claridon. Il avait déchiffré le cryptogramme à l’aide de la combinaison numérique et avait percé le mystère. Malheureusement, le message ne valait rien. Nelle avait découvert un rébus dans le manuscrit inédit de Noël Corbu, individu qui, dans les années cinquante, avait propagé la plupart des mythes qui circulaient sur Rennes-le-Château. Mais qui avait modifié le cryptogramme ? Nelle ou Saunière ? La solution – qui n’en était pas une – avait-elle poussé Nelle au suicide ? Tous ces efforts consacrés à résoudre l’énigme laissée par Saunière, et, au final, il n’était pas plus avancé. Était-ce cela que Nelle avait voulu dire quand il l’avait averti qu’il n’y avait « absolument rien à découvrir » ?
    Difficile à dire.
    Mais de Rochefort était déterminé à en avoir le cœur net.
    Une sirène retentit au loin, en provenance du chantier où la journée de travail s’apprêtait certainement à commencer. Il aperçut l’une des sentinelles droit devant. Sur le chemin du château, l’homme lui avait appris par téléphone que tout était calme. À travers les arbres, il apercevait la silhouette de la bâtisse à deux cents mètres environ, baignée par la faible lueur des rayons de soleil matinaux.
    Le frère templier lui avait indiqué qu’un groupe de onze ouvriers était arrivé à pied depuis le chantier une heure plus tôt. Ils étaient tous vêtus à la mode du XIII e siècle. Ils se trouvaient toujours à l’intérieur. La seconde sentinelle avait indiqué qu’il n’y avait aucune activité à l’arrière du château. Personne n’était entré ni sorti. Il y avait eu beaucoup d’activité deux heures plus tôt – lumières allumées dans les chambres, allées et venues des domestiques. Cassiopée Vitt s’était rendue aux écuries avant de rentrer.
    « Il y a eu une certaine effervescence aux alentours d’une heure du matin, expliqua la sentinelle. Les lumières des chambres se sont allumées, puis celle de l’une des pièces du rez-de-chaussée. Elles se sont éteintes environ une heure plus tard. On dirait qu’ils sont tous restés éveillés un moment et puis qu’ils se sont rendormis. »
    Leur nuit avait peut-être été aussi instructive que la sienne. « Mais personne n’a quitté le château ? » voulut-il s’assurer.
    L’homme fit non de la tête.
    Il attrapa le talkie-walkie dans sa poche pour contacter les dix hommes qui l’escortaient. Ils s’étaient garés à huit cents mètres de là et traversaient la forêt pour regagner le château. Il leur avait ordonné d’encercler discrètement la bâtisse et d’attendre ses instructions. Le chef l’informa qu’ils étaient tous à leur poste. En comptant les deux sentinelles déjà sur place et lui-même, il pouvait compter sur treize hommes armés ; c’était plus qu’il n’en fallait pour accomplir sa mission.
    Quelle ironie, songea-t-il. Les frères combattaient à nouveau les Sarrasins. Sept siècles plus tôt, les musulmans avaient vaincu les chrétiens et reconquis la Terre sainte. Aujourd’hui, une musulmane, Cassiopée Vitt, se mêlait de nouveau des affaires de l’ordre.
    « Maître. »
    Il tourna son attention vers la porte d’entrée du château d’où sortaient plusieurs personnes affublées de costumes médiévaux colorés. Les hommes portaient une cotte de toile brune retenue à la taille par une corde, des chausses noires et des chaussures de peau. Certains portaient des brodequins serrés aux chevilles. Les femmes portaient de longues robes grises et des huques retenues par le tablier qui leur ceignait la taille. Chapeaux de paille, chapeaux à large bord, guimpes et cagoules leur recouvraient la tête. La veille, de Rochefort avait remarqué que tous les ouvriers travaillant sur le site de Givors étaient vêtus d’authentiques costumes médiévaux, ce qui contribuait à créer l’atmosphère anachronique, certainement voulue, du lieu. Deux des ouvriers commencèrent à se bousculer en plaisantant

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