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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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ses taches de rousseur. Elle sourit avant d’entrer dans une petite épicerie qui jouxtait ce qui devait être le bureau de poste. Mark se demanda par quel étrange caprice du destin Saint-Agulous avait pu échapper aux ravages des Sarrasins, des Espagnols, des Français et à la croisade contre les albigeois.
    « Commençons par ici, conseilla Mark en désignant l’église. Le curé du village pourra peut-être nous aider. »
    Ils pénétrèrent dans la nef surmontée d’un plafond bleu vif constellé d’étoiles. Aucune statue ne décorait les murs de pierre brute. Un crucifix de bois était accroché au-dessus de l’autel rudimentaire. De larges lattes de bois, probablement taillées des siècles plus tôt dans la forêt primitive voisine, recouvraient le sol, grinçant à chacun de leurs pas. Contrairement à l’atmosphère étouffante de l’église de Rennes-le-Château due aux détails obscènes qui l’ornaient, il régnait ici un calme surnaturel.
    Mark remarqua l’intérêt de Geoffrey pour le plafond. Il lisait dans ses pensées. Les derniers temps, le maître portait une chasuble bleue parsemée d’étoiles dorées.
    « Coïncidence ? fit le jeune homme.
    — J’en doute. »
    Un vieil homme sortit de l’ombre près de l’autel. Une soutane de toile brune avait du mal à dissimuler ses épaules tordues. Sa démarche saccadée, son dos voûté, le faisaient ressembler à une marionnette suspendue à un fil.
    « Êtes-vous le curé du village ? demanda Mark.
    — Oui, monsieur.
    — Comment s’appelle cette église ?
    — La chapelle de Saint-Agulous. »
    Mark vit Geoffrey s’avancer vers la première rangée de bancs devant l’autel. « Quel calme, ici.
    — Ceux qui vivent ici n’appartiennent qu’à eux-mêmes. L’endroit est en effet très calme.
    — Depuis quand exercez-vous ici ?
    — Oh, depuis bien longtemps. Personne ne semble vouloir de cette chaire. Mais j’y suis bien.
    — Les environs servaient autrefois de cachette aux brigands espagnols, n’est-ce pas ? Pendant leurs incursions en Espagne, ils terrorisaient la population, pillaient les fermes avant de retraverser la frontière, bien à l’abri en France, hors de portée des Espagnols.
    — Oui, admit le prêtre, pour pouvoir piller l’Espagne ils devaient vivre en France. Et ils ne portèrent jamais la main sur un seul Français. Mais cela fait bien longtemps. »
    Mark continuait à étudier l’intérieur austère de l’église. Était-il possible que cette bâtisse renfermât un grand secret ?
    « Monsieur le curé, avez-vous jamais entendu parler de Béranger Saunière ? »
    Le vieil homme réfléchit puis fit non de la tête.
    « Même par quelqu’un du village ?
    — Je n’ai pas pour habitude d’espionner les conversations de mes paroissiens.
    — Loin de moi l’intention de vous offenser. Personne n’y aurait donc fait allusion ? »
    Le vieil homme secoua de nouveau la tête.
    « De quand date cette église ?
    — 1732. Cependant, le bâtiment d’origine datait du XIII e siècle. Beaucoup d’autres se sont succédé. C’est dommage, mais il ne reste rien de ces structures anciennes. »
    Le vieil homme se tourna vers Geoffrey qui rôdait toujours près de l’autel.
    « Que cherche-t-il ? » demanda-t-il.
    Bonne question, songea Mark. « Peut-être est-il en train de prier et veut-il se rapprocher de l’autel ?
    — Vous ne savez pas mentir », rétorqua l’abbé.
    Mark comprit que le vieil homme était bien plus intelligent qu’il ne voulait le laisser croire à son interlocuteur. « Pourquoi ne pas me dire ce que je veux savoir ?
    — Vous êtes son portrait.
    — Vous connaissiez mon père ? s’écria Mark en s’efforçant de réprimer sa surprise.
    — Il est venu plusieurs fois par ici. Nous parlions souvent.
    — Vous a-t-il confié quelque chose ?
    — Vous savez bien que non.
    — Savez-vous ce que je dois faire ?
    — Votre père m’a dit que si vous arriviez jusqu’ici, vous sauriez déjà ce que vous aviez à faire.
    — Vous savez qu’il est décédé ?
    — Bien sûr, je l’ai appris. Il s’est donné la mort.
    — Ce n’est pas sûr.
    — Ne vous bercez pas d’illusions. Votre père était malheureux. Il est venu chercher quelque chose ici mais il est reparti bredouille. Ça l’a contrarié. Je n’ai pas été surpris d’apprendre qu’il s’était donné la mort. Il n’arrivait pas à trouver la paix sur cette

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