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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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à l’infini, chacune d’elle coiffée d’une couronne immaculée ; à plus basse altitude se dessinaient pentes verdoyantes et rochers escarpés aux reflets pourpres. Profondes et menaçantes, jadis repères de Charlemagne, des Francs, des Wisigoths et des Maures, les vallées brûlées par le soleil se nichaient entre les sommets.
    Ils avaient pris deux véhicules, sa voiture de location et le 4×4 de Cassiopée qu’elle garait sur le chantier. Le stratagème mis au point pour quitter le château avait fonctionné puisqu’ils n’étaient pas suivis ; en chemin cependant, Malone avait pris la précaution de fouiller les deux voitures pour s’assurer de l’absence de système de surveillance. Il fallait bien avouer que Cassiopée avait énormément d’imagination.
    Une heure auparavant, avant de prendre la route des montagnes, ils avaient acheté des vêtements dans un centre commercial d’Ax-les-Thermes, station florissante et populaire auprès des skieurs et des randonneurs. On les avait regardés bizarrement à cause de leurs tuniques colorées et des longues robes de Cassiopée et de Stéphanie, mais ils s’étaient changés pour revêtir jeans, chemises, chaussures de marche et vestes en laine polaire en prévision de ce qui les attendait.
    Saint-Agulous était perché au bord d’un précipice, entouré de collines en terrasse, au bout d’une étroite route qui serpentait à travers un col assombri par les nuages. Le village, guère plus grand que Rennes-le-Château, était un amoncellement de bâtiments de pierre qui semblaient ne faire qu’un avec la montagne environnante.
    Malone arrêta la voiture avant d’entrer dans le village et se gara sur un étroit chemin de terre bordé d’arbres. Cassiopée se gara derrière lui. Ils furent accueillis par l’air vif de la montagne.
    « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d’entrer tous ensemble dans le village, déclara Malone. Je n’ai pas l’impression que beaucoup de touristes s’arrêtent ici.
    — Il a raison, renchérit Mark. Mon père se montrait toujours prudent dans ce genre d’endroit. Geoffrey et moi nous ferons passer pour deux randonneurs. Ce n’est pas inhabituel pendant la saison estivale.
    — Vous ne pensez pas que je pourrais faire bonne impression ? demanda Cassiopée.
    — Ça, vous vous y entendez pour faire impression, lança Malone en souriant. Vous oublier me paraît plus difficile en l’occurrence.
    — Et depuis quand Mark a-t-il pris les rênes de l’opération ?
    — Depuis que je le lui ai demandé, intervint Thorvaldsen. Il connaît ces montagnes, il parle français. Laissez-le y aller avec Geoffrey.
    — Dans ce cas, capitula Cassiopée. Allez-y, je vous en prie. »
     
    Mark entra dans le village suivi de Geoffrey et se retrouva sur une place étroite et ombragée. Geoffrey portait toujours le sac à dos contenant les deux ouvrages, aussi avaient-ils l’air de deux amis en balade pour la journée. Les pigeons voletaient au-dessus des toits d’ardoise disparates, luttaient contre une bourrasque qui s’engouffrait entre les crevasses en hurlant et poussait les nuages vers le nord, par-dessus les montagnes. Au centre de la place, un mince filet d’eau s’échappait d’une fontaine verte de mousse. Il n’y avait pas âme qui vive.
    La rue qui partait de la place était bien entretenue et le soleil dessinait çà et là un damier de lumière sur les pavés. Le claquement de sabots annonça l’arrivée d’une chèvre aux longs poils hirsutes qui disparut dans une ruelle. Mark sourit. Comme beaucoup d’endroits de la région, le temps n’avait aucune prise sur ce village.
    En voyant l’église qui se dressait au bout de la place, on devinait la gloire passée du village. Quelques marches étroites menaient au portail roman. La bâtisse elle-même était plutôt de style gothique et le clocher, de forme octogonale peu courante, attira immédiatement l’attention de Mark. Il ne se rappelait pas en avoir vu du même style dans la région. La taille et la magnificence de cette église témoignaient d’une prospérité et d’un pouvoir perdus.
    « Bizarre qu’un petit village comme celui-ci dispose d’une église de cette taille, remarqua Geoffrey.
    — J’ai déjà vu ce genre de chose. Il y a cinq siècles, le village devait accueillir un marché florissant. L’église était donc indispensable. »
    Une jeune femme apparut. Elle avait l’air d’une fille de la campagne, avec

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