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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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terre.
    — Il s’est confié à vous à ce sujet ?
    — Plusieurs fois.
    — Pourquoi m’avoir menti au sujet de Béranger Saunière ?
    — Je ne vous ai pas menti. Je n’en ai jamais entendu parler.
    — Mon père n’y a jamais fait allusion ?
    — Pas une seule fois. »
    Encore une énigme à résoudre, aussi décevante et agaçante que Geoffrey qui revenait à présent vers eux. Cette église ne renfermait aucune réponse. Aussi demanda-t-il : « Et l’abbaye de Hildemar, le château légué à Agule au X e siècle ? Tient-il toujours debout ?
    — Oh, oui, les ruines existent toujours. Dans les montagnes, pas loin d’ici.
    — L’abbaye n’existe plus ?
    — Mon Dieu, non ! Elle n’est plus habitée depuis trois siècles.
    — Mon père a-t-il jamais évoqué cet endroit ?
    — Il s’y est rendu souvent mais n’y a rien trouvé. Ce qui n’a fait qu’accroître sa frustration. »
    Il fallait qu’ils partent, mais Mark voulait en savoir plus : « À qui appartiennent les ruines de l’abbaye ?
    — Elles ont été rachetées il y a des années. Par un Danois. Henrik Thorvaldsen. »

CINQUIÈME PARTIE

57
     
    Abbaye des Fontaines
    11 h 40
     
    De Rochefort faisait face au chapelain assis à l’autre bout de la table. Le prêtre l’attendait à son retour de Givors. Ce qui tombait bien. Après leur confrontation d’hier, il avait lui aussi besoin de parler au Vénitien.
    « Je vous interdis de remettre en question mon autorité », ordonna de Rochefort. Il avait le pouvoir de démettre le chapelain de ses fonctions si, comme le stipulait la règle, il semait « la discorde entre les frères ou provoquait le scandale ».
    « C’est mon rôle d’être votre conscience. Le chapelain occupe cette fonction auprès du maître depuis le commencement de l’ordre. »
    Mais de Rochefort savait qu’il ne pouvait se défaire du chapelain sans l’accord de l’ensemble de la confrérie. Ce qui pourrait poser problème étant donné la popularité de cet homme. Aussi préféra-t-il lâcher un peu de lest : « Ne me défiez pas devant nos frères. – Je ne vous défiais pas. Je remarquais simplement que la mort de deux hommes pèse gravement sur nos consciences.
    — Et pas sur la mienne ?
    — Vous devez vous montrer prudent. »
    La conversation se déroulait derrière la porte verrouillée de l’appartement du maître, le doux murmure de la cascade leur parvenant par la fenêtre ouverte. « Cette approche ne nous a menés à rien.
    — Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais la mort de ces hommes a ébranlé votre autorité. Cela fait déjà jaser et vous n’êtes maître que depuis quelques jours.
    — Je ne tolérerai aucune dissension.
    — On croirait entendre l’homme que vous avez tant combattu, fit le chapelain avec un sourire triste et impassible. Qu’est-ce qui a changé ? Votre lutte avec le sénéchal vous a-t-elle donc affecté à ce point ?
    — Il n’est plus sénéchal aujourd’hui.
    — Malheureusement, je ne le connais que sous ce nom. Vous en savez beaucoup plus long sur lui, apparemment. »
    De Rochefort se demandait si cet homme méfiant lui disait la vérité. Certaines rumeurs lui étaient arrivées aux oreilles à lui aussi ; d’après ses espions, le chapelain s’intéressait de près à ses activités. De bien plus près que ne le nécessitait sa fonction de conseiller spirituel. De Rochefort se demandait si cet homme qui se disait son ami pensait à l’avenir et s’y préparait. Après tout, c’est ce que lui-même avait fait autrefois.
    Il aurait aimé parler de son dilemme, expliquer ce qui s’était passé, ce qu’il savait, être conseillé, mais il serait imprudent de se confier. Parler à Claridon était déjà suffisamment grave mais lui au moins ne faisait pas partie de l’ordre. Parler au chapelain, c’était une tout autre histoire. C’était un ennemi potentiel. Aussi se contenta-t-il de généralités. « Je cherche le legs des Templiers et je suis à deux doigts de le localiser.
    — Oui, mais au prix de deux décès.
    — De nombreux frères se sont sacrifiés pour défendre nos convictions, déclara de Rochefort en haussant le ton. Dans les deux premiers siècles de l’ordre, vingt mille templiers ont perdu la vie. Deux de plus ou de moins…
    — La vie humaine a beaucoup plus de valeur aujourd’hui, chuchota le chapelain.
    — Non, elle a la même valeur. Ce qui a changé,

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