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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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profita pour avancer ; le sol résista.
    « Allez récupérer le livre, ordonna de Rochefort.
    — Très bien. »
    Il fit un pas en avant.
    Le sol résista.
    Mais au lieu de se diriger vers Malone comme le lui avait ordonné de Rochefort, Mark se baissa pour éviter le canon du pistolet braqué sur sa nuque et se retourna en enfonçant son coude dans les côtes de de Rochefort. Les abdominaux fermes du maître amortirent le coup et Mark comprit qu’il n’était pas de taille à lutter avec le vieux soldat. Il possédait un avantage, cependant. Alors que de Rochefort se préparait à lutter, Mark l’étreignit, se retourna et le poussa en avant ; ils tombèrent tous deux sur le sol qui, Mark le savait, céderait sous leur poids.
    Stéphanie hurla, de Rochefort tira un coup de feu.
    Mark avait écarté l’arme de justesse, mais il n’y avait aucun moyen de savoir dans quelle direction la balle était partie. Comme prévu, le sol se déroba sous eux. De Rochefort s’attendait sans doute à tomber sur la terre ferme et s’apprêtait à se mettre en action. Alors qu’ils tombaient dans la fosse, Mark relâcha son étreinte, parvint à libérer ses bras, et son ennemi vint s’empaler sur les piques de bronze.
    Un grognement s’échappa des lèvres de de Rochefort lorsqu’il ouvrit la bouche pour parler. Un flot de sang jaillit.
    « Le jour où vous avez sali la mémoire du maître, je vous ai dit que vous auriez à le regretter, murmura Mark. C’est fini, vous n’êtes plus maître de l’ordre du Temple. »
    De Rochefort tenta de parler, mais rendit son dernier soupir, un filet de sang s’écoulant de ses lèvres.
    Puis ses muscles se relâchèrent.
    « Vous allez bien ? » lança Malone penché au-dessus de la fosse.
    Lorsque Mark se releva, le corps de de Rochefort s’enfonça un peu plus sur les piques acérées. Mark était couvert de terre et de graviers. Il parvint à s’extraire de la fosse et épousseta ses vêtements. « Je viens de tuer un homme.
    — C’était lui ou toi, remarqua Stéphanie.
    — Ce n’est pas une raison, mais c’est la seule que j’aie.
    — J’ai cru que tu mourais pour la seconde fois, s’écria sa mère, le visage baigné de larmes.
    — J’espérais éviter ces piques, mais je n’étais pas sûr de la coopération de de Rochefort.
    — Sa mort était inévitable, dit Malone, rien d’autre ne pouvait l’arrêter.
    — Et le coup de feu ?
    — Il n’est pas passé loin, reconnut Malone. C’était ça que vous cherchiez ? demanda-t-il en désignant le livre.
    — Et ce n’est pas tout.
    — Vous ne m’avez pas répondu tout à l’heure. Cela en valait-il la peine ?
    — Allons jeter un coup d’œil, vous me direz ce que vous en pensez », répondit Mark.

67
     
    Abbaye des Fontaines
    Mercredi 28 juin
    12 h 40
     
    Mark balaya la salle circulaire d’un regard. Réunis en chapitre, sur le point de désigner un nouveau maître, les frères avaient une nouvelle fois revêtu leur habit d’apparat. De Rochefort était décédé, et reposait depuis la veille au soir dans le panthéon. Pendant ses obsèques, le chapelain avait contesté son action et les frères avaient unanimement décidé de ne pas faire figurer son nom au nombre des maîtres de l’ordre. En écoutant le discours du chapelain, Mark avait compris que les événements de ces derniers jours étaient nécessaires. Il avait malheureusement tué deux hommes, l’un à regret, l’autre sans aucun plaisir. Il avait imploré le pardon du Seigneur pour le premier meurtre, mais n’éprouvait que du soulagement à l’idée d’être débarrassé de de Rochefort.
    Le chapelain s’adressait de nouveau au chapitre.
    « Écoutez-moi, chers frères. Les événements suivaient leur cours, mais pas de la façon dont le maître de Rochefort l’envisageait. Il avait tort. C’est grâce au sénéchal que nous avons retrouvé le legs des Templiers, notre héritage. C’était le successeur désigné de notre défunt maître qui l’avait chargé de la quête. Il s’est mesuré à son ennemi, a placé notre bien-être au-dessus du sien et mené à bien la tâche que nos maîtres tentaient d’accomplir depuis des siècles. »
    Mark vit des centaines de frères hocher la tête en signe d’assentiment. Il n’avait jamais atteint un tel degré de communion avec personne. Il avait mené l’existence solitaire d’un enseignant ; ses expéditions du week-end avec son père d’abord,

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