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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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si justement remarqué M. Malone, je n’ai rien à perdre à tuer votre fils. »
    Malone évaluait toujours la situation en passant en revue les possibilités qui s’offraient à eux quand il remarqua quelque chose à la lueur de la lampe de Mark. Une légère dépression dans le sol. À peine perceptible. Un autre piège, placé en travers du tunnel qui le séparait de Mark. Malone sut en plongeant son regard dans celui du jeune homme qu’il connaissait l’existence de la fosse. Un léger hochement de tête lui fit comprendre pourquoi il n’était pas allé plus loin. Mark voulait que de Rochefort se lance à sa poursuite. Il le fallait.
    L’heure était venue d’en finir.
    Là, tout de suite.
    Il désarma Stéphanie.
    « Qu’est-ce que vous faites ? s’écria-t-elle.
    — Un piège », lui fit-il comprendre sans qu’un son ne sorte de sa bouche.
    Malone se retourna vers de Rochefort.
    « Sage décision », dit de Rochefort.
    Stéphanie ne dit mot ; elle semblait avoir compris, mais peut-être ne mesurait-elle pas pleinement l’enjeu de la situation ?
     
    Malone reporta son attention sur les deux hommes. « Très bien. À vous de jouer », dit-il à de Rochefort, mais ces paroles étaient en réalité destinées à Mark.
     

     
    Le moment était venu, Mark le savait. D’après le maître, la volonté de lutter jusqu’au bout lui faisait défaut. Se lancer semblait facile, continuer encore plus, mais aller jusqu’au bout s’avérait difficile. Ce n’était plus le cas. Le maître avait écrit le scénario du drame, les acteurs avaient interprété leur rôle. Le dénouement approchait. Raymond de Rochefort représentait une menace. Deux frères templiers étaient morts par sa faute et il était impossible de dire où tout cela s’arrêterait. Il leur était impossible de coexister au sein de l’ordre. Son maître semblait l’avoir compris. L’un d’eux devait disparaître.
    Mark savait que devant lui était creusée une profonde fosse hérissée de piques en bronze, du moins l’espérait-il. Aveuglé par sa rage, avançant sans prêter aucune attention à ce qui l’entourait, de Rochefort n’avait aucune idée du danger qui le guettait. Voilà comment il gouvernerait l’ordre. Son arrogance ferait oublier le sacrifice consenti par des milliers de frères au cours des sept derniers siècles.
    Dans le témoignage de Simon, Mark avait enfin trouvé une preuve historique venant corroborer son scepticisme religieux. Les contradictions qui émaillaient la Bible et les explications peu convaincantes qu’elle fournissait l’avaient toujours troublé. La religion n’était malheureusement qu’un outil utilisé par les hommes pour en manipuler d’autres. Le besoin de l’être humain d’obtenir des réponses – même à des questions sans réponse – avait transformé l’incroyable en parole d’Évangile. Croire que la mort n’était pas synonyme de fin réconfortait les fidèles. Mais ce n’était pas tout : Jésus était censé en avoir apporté la preuve en ressuscitant et en offrant le salut à tous les croyants.
    Pourtant, il n’y avait pas de vie après la mort.
    Pas au sens littéral.
    C’est ce que nous transmettons à autrui qui nous fait vivre éternellement. En se souvenant des paroles et des actes de Jésus, Simon Pierre comprit que les croyances de son ami défunt vivaient en lui. Et en propageant ce message, en imitant Jésus, Simon trouvait le salut. Nous ne devrions pas juger autrui, seulement nous-mêmes. La vie n’est pas illimitée. Ce qui nous définit en tant qu’êtres humains, c’est que nous ne faisons que passer, et puis, comme le prouvent les ossements dans le coffret de pierre, nous retournons à la poussière.
    Il n’y avait plus que deux choses à espérer : qu’il avait fait quelque chose de sa vie et que l’on se souviendrait de lui grâce à ce qu’il avait accompli.
    Il prit une inspiration.
    Puis il jeta le livre à Malone, qui le rattrapa.
    « Pourquoi avez-vous fait ça ? » demanda de Rochefort.
    Malone avait compris ce qu’il s’apprêtait à faire.
    Et soudain, sa mère le comprit à son tour.
    Mark le vit dans les yeux brillants de larmes de Stéphanie. Il aurait voulu lui dire qu’il était désolé, qu’il avait eu tort, qu’il n’aurait pas dû la juger. Elle sembla lire dans ses pensées et fit un pas vers lui, mais Malone lui barra le passage.
    « Écartez-vous de mon chemin, Cotton », dit-elle.
    Mark en

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