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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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Thorvaldsen aimait amadouer ses interlocuteurs par ses bavardages tout en évaluant la situation. Il sirotait son café brûlant.
    « Comme je vous l’ai dit plus tôt, Stéphanie, il est temps pour vous d’apprendre la vérité.
    — Eh bien, faites-moi oublier les idées préconçues que j’ai à votre sujet, dit-elle en s’asseyant face à Malone.
    — Lesquelles ?
    — Le temps me fait défaut pour les énumérer toutes. Contentons-nous de l’essentiel : il y a trois ans, votre nom a été lié à une bande de voleurs d’œuvres d’art eux-mêmes en rapport avec certains extrémistes israéliens. L’année dernière, vous vous êtes mêlé des élections allemandes en soutenant illégalement certains candidats. Bizarrement, pourtant, ni les Allemands ni les Israéliens ne vous ont traîné en justice.
    — Coupable des deux chefs d’accusation, admit le vieil homme avec une certaine impatience. Ces “extrémistes israéliens”, comme vous les appelez, sont des colons qui n’ont pas envie de voir leur terre bradée par un gouvernement corrompu. Nous leur avons versé des fonds provenant de millionnaires arabes se livrant au trafic d’œuvres d’art. Les pièces en question ont simplement été subtilisées aux voleurs. Peut-être avez-vous lu sur votre fiche que les œuvres ont été restituées à leurs propriétaires.
    — Moyennant une commission.
    — N’importe quel enquêteur privé chargé de les retrouver en aurait touché une lui aussi. Nous nous sommes contentés d’investir l’argent récolté dans certaines causes plus valables. J’ai vu une certaine justice dans cet acte. Quant aux élections allemandes, j’ai financé la campagne de certains candidats qui luttaient bec et ongles contre l’extrême droite. Grâce à mon soutien, ils ont tous été élus. Je ne vois aucune raison de permettre au fascisme de gagner du terrain. Et vous ?
    — Vous vous êtes mis dans l’illégalité et avez causé une foule de problèmes.
    — Je n’ai fait que résoudre un problème. On ne peut en dire autant des Américains.
    — Pourquoi vous mêlez-vous de mes affaires ? fit Stéphanie que les paroles de Thorvaldsen n’avaient pas impressionnée.
    — En quoi cette histoire vous concerne-t-elle ?
    — Il est question du travail de mon mari.
    — Si mes souvenirs sont exacts, du vivant de Lars, vous n’avez pas manifesté le moindre intérêt pour ses travaux », rétorqua Thorvaldsen, de marbre.
    Malone releva la critique. Le vieil homme devait en savoir long sur Lars Nelle. Bizarrement, Stéphanie semblait ailleurs.
    « Je n’ai aucune intention de discuter de ma vie privée avec vous. Dites-moi simplement pourquoi vous vous êtes porté acquéreur de ce livre ce soir.
    — Peter Hansen m’a fait part de votre intérêt pour l’ouvrage. Il m’a également appris qu’un individu voulait vous voir entrer en sa possession, lui aussi, mais pas avant d’avoir pu en faire une copie. Il a versé une commission à Hansen pour s’assurer que les choses se dérouleraient selon son désir.
    — Vous a-t-il donné un nom ? » intervint Stéphanie.
    Thorvaldsen secoua la tête.
    « Hansen est mort, intervint Malone.
    — Pas étonnant », répondit le vieil homme sans aucune émotion dans la voix.
    Malone lui raconta les circonstances de la mort de Hansen.
    « Hansen était avide, reprit le vieil homme. L’ouvrage était de grande valeur selon lui ; il souhaitait que je l’achète en secret pour pouvoir l’offrir à l’autre homme en échange d’une certaine somme.
    — Ce que vous avez accepté de faire, étant donné votre humanisme légendaire, ironisa Stéphanie, apparemment peu disposée à lui faire des cadeaux.
    — Hansen et moi travaillions souvent ensemble. Il m’a expliqué ce qui se passait et je lui ai proposé mon aide. Je craignais qu’il n’essaie de trouver un autre acquéreur. Je souhaitais moi aussi que vous ayez le livre, aussi ai-je accepté ses conditions sans avoir cependant l’intention de le lui remettre.
    — Honnêtement, vous ne croyez pas…
    — Comment trouvez-vous le gâteau, Malone ? demanda Thorvaldsen qui tentait de contrôler la conversation.
    — Excellent, répondit-il, la bouche pleine.
    — Abrégez ! ordonna Stéphanie. Et cette vérité que je suis censée apprendre ?
    — Votre mari et moi étions proches.
    — Lars n’y a jamais fait allusion, s’exclama-t-elle, l’air dégoûté.
    — Étant donné vos

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